LE SYMBOLISME DU PAIN ET DU VIN: FUSION DES ÉNERGIES D’INTELLICENCE ET DE SAGESSE…

LE PAIN…

Le pain, un aliment fait d’une pâte essentiellement composée de farine, d’eau, de sel et de levure, pétrie et fermentée, puis cuite au four, symbolise la nourriture substanpaintielle et essentielle ou l’aliment de vie, qui donne un signe d’évolution.  Dans l’Initiation, associé aux «petits mystères», il indique la présence symbolique de Dieu en tant que Substance de la Mère divine, donc de nourriture concrète et nécessaire à l’être incarné.  Dans le rite cérémoniel de la communion (eucharistie), associé au vin, image du feu sacré, il désigne le principe lunaire et la Terre réceptive qui reçoit ce principe solaire.  En psychologie, il traduit l’acquisition, par l’esprit, de ce qui lui manque et qui représente sa nourriture indispensable.  Il exprime qu’il est légitime de jouir des biens de ce monde dans la mesure où on s’en sert comme moyen pour élever sa conscience.  Car, en spiritualité, il désigne le corps de chair dont se nourrit l’Esprit vivant.  En résumé, le pain désigne ce qui donne son véritable sens ou son sens véridique à la vie.  Il exprime l’amour de la vie, l’action des forces universelles, l’abondance à tous les niveaux.  Image de la nourriture autant matérielle que spirituelle, il suggère la transformation intime qui mène au résultat souhaité ou au but visé.  On l’associe parfois à la bonté, à la sécurité et au pardon.

PAIN AZYME : Il s’agit du pain sans levain, consommé par les Hébreux et les Juifs à la Pâque, entre autre, et de l’hostie des Chrétiens.  Il donne l’image de la nature humaine primitive qui conserve la mémoire de ses origines célestes.  Sous cette forme, le pain désigne une nourriture d’ordre purement spirituel.  Il perpétue l’affliction de la privation de la vision divine et il prépare à la purification rituelle.  Il constitue un symbole de pureté, de sacrifice, de pénitence et de deuil.

PAIN DE PROPOSITION : D’après la Bible, il s’agit des douze pains placés sur la Table du Temple, appelés les «pains des faces divines», illustrant les mois de l’année.  Chez les Hébreux, ils traduisent l’exercice de la justice qui amène à nourrir les affamés en leur distribuant des pains.

PAIN DE VIE : Cette expression désigne tantôt la Force vitale universelle tantôt, ce qui revient au même, l’AUM cristallisé.

PAIN DU SEIGNEUR : Il réfère à la Pierre philosophale.

PAIN et SEL : La coutume des Hébreux d’offrir du pain et du sel a pris le sens du partage d’une amitié indestructible.     

PAIN et VIN : Ces deux éléments du rituel de la messe chrétienne, empruntés à un vieux rite du Moyen Orient, rappellent les symboles alchimpanieriques du mercure (le courant lunaire ou la Mère céleste) et du soufre (le courant solaire ou le Père divin) qui engendrent le Fils ou le Christ dans leur coït mystique ou allégorique.  Ils traduisent la force d’union avec la Vie universelle qui permet à l’âme de s’élever vers les niveaux supérieurs de la Conscience cosmique.  Ils indiquent une communion peu commune avec les Forces universelles qui répondent en conférant une initiation majeure.  Mais ce rituel a surtout servi à mettre un terme à l’usage abusif du sacrifice sanglant des animaux, ce rite cruel et barbare dont les dieux-démons ou anges noirs se repaissent dans les âges sombres.  À partir d’un âge de fer, l’être humain croit pouvoir vaincre la mort en faisant dévier la vie d’autres créatures vivantes vers la mort.  Il croit s’assurer des bons offices des entités souterraines en leur offrant le sang des animaux qu’il sacrifie.  Le pain et le vin expriment un mariage réussi, une alliance puissante entre le Ciel et la Terre et toutes les unions constructives.

PAIN QUI LÈVE : Il souligne une période de transformation qui implique un ajustement intime, un équilibrage profond et une fortification globale de la vie intérieure en raison de l’intégration de forces nouvelles.  On est en train de faire peau neuve, soit de se régénérer et de se réaliser de façon plus constructive.  On renouvelle progressivement ses forces vitales.  S’élabore en soi une vie prometteuse d’excellents résultats qui en inspirera plus d’un.  On traverse une phase de vie ordonnée ou de convalescence bénéfique.  Les forces de la croissance et de l’expansion universelles sont à l’œuvre.

PAIN QUOTIDIEN : Il définit précisément la loi de l’Abondance qui fournit, à qui y croit, tout ce dont il a besoin jour après jour.  Et s’il vient à croire qu’il lui manque quelque chose, c’est qu’il ne comprend pas la leçon qu’il doit tirer du présent jour qu’il vit, avec ce qu’il possède déjà, d’où il s’expose à sombrer dans la confusion.  À chaque jour suffit son expérience.

PAIN (Fragmentation ou séparation du) : Ce geste évoque l’esprit qui se nourrit, à divers niveaux, d’idées simples, mais efficaces et pleinement créatrices.  Une force universelle envahit son être jusqu’au plus profond de ses cellules et confère le courage de continuer ce qui a été entrepris.  On peut être assuré de recevoir sa part dans la vie dans la mesure où on participe entièrement à son processus d’expansion.  Il faut éveiller ses potentialités inexplorées, ce qui permettra de connaître une vie prospère et de s’accomplir dans le vrai sens du terme.

PAIN (Cuisson du) :, Elle réfère à la matérialisation de ses désirs et de ses aspirations et donne la promesse d’une prospérité accrue.  On traverse une période qui sert à concrétiser ses plus beaux espoirs de réussite ou d’accomplissement.  On atteint une étape où on se verra probablement valorisé dans son travail ou propulsé dans sa réalisation.  Sous peu, on récoltera le fruit de ses efforts par des résultats bénéfiques et probants.

PAIN (Manger du) : Ce fait indique qu’on est doté d’une conscience éveillée, ce qui permet de mieux régir ses pensées, ses sentiments et ses actions.  On devrait accorder une confiance inébranlable à Dieu dans sa Manifestation universelle.  On réussit à manifester concrètement ses pensées dans sa vie. Comme un livre ouvert, on démontre qui on est vraiment à l’intérieur de soi.  L’expression ne pas vivre seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu atteste le fait que, comme il existe un aliment terrestre pour nourrir le corps physique, ainsi il existe un aliment spirituel pour nourrir l’âme.  L’Esprit permet alors au Moi supérieur de prendre la place du petit moi (ego).

PAINS (Multiplication des) : Elle évoque la manifestation de la loi de l’Accroissement ou de l’Approvisionnement universel pour celui qui sait bénir la vie et faire confiance à la Providence.  Tout commence par l’aptitude à bénir sincèrement l’Univers pour ce qu’on possède déjà et à remercier pour ce qui s’ajoute sans cesse.

PAIN (Partage du) : Il traduit l’esprit de fraternité et de solidarité, la compassion universelle, l’amour du prochain, le don de soi, le sens de l’échange universel, la générosité innée qu’il faut retrouver.  On peut ressentir légitimement la joie de vivre parmi les siens (sa famille, ses amis, ses êtres chers).  On devrait poser plus souvent des gestes de secours ou d’assistance dans le silence, sans attente, afin de se libérer de certaines dettes karmiques

PAINS (Petits) : Gages de la vie, ils représentent les valeurs nouvelles qui prennent naissance en son être.  Ils évoquent naturellempetits-painsent les communications spirituelles qu’on reçoit par l’intuition, le partage humanitaire auquel il faut participer au nom de l’amour inconditionnel et de la bonté divine.  En général, ils invitent à saisir sa part de bonheur à travers les événements quotidiens.   Dans les milieux populaires, le petit pain invite à la frugalité, évoquant le manque ou la pénurie, comme dans l’expression : «quand on est né pour un petit pain, on n’est pas né pour un gros». 

ET LE VIN…

Le vin, cette boisson fermentée, préparée à partir des raisins frais, symbole d’initiation en raison de l’ivresse (de l’extase) et de l’oubli de tout ce qui existe au monde qu’il provoque, constitue une essence de plante, la sève de la grappe, une évocation du sang de la vie.  Il provient de la vigne enracinée dans la Terre-Mère.  En Alchimie, associé au Soleil et au soufre, le principe mâle, l’agent actif et générateur du Grand Œuvre, il devient la boisson communielle bouteille-et-verredans les religions juive et chrétienne.  En ésotérisme, il désigne les Grands Mystères.  Ce don du Père divin fait aux hommes contient en lui les notions d’amour, de sagesse, de joie et de délices spirituels, avec le désir ardent de ressembler à sa Source.  Il exprime la Lumière qui brille en tout lieu, au-delà des apparences, l’Existence véritable et l’appel véridique à sa mission évolutive.  Mais s’il est la boisson de joie des vivants, pris en excès il peut devenir la joyeuse boisson des bons vivants.  Dans son sens inversé, il incite à la débauche, amène à s’égarer dans les joies profanes, ce qui éveille la colère des Dieux.

Dans l’Antiquité, le vin, une boisson cordiale, constituait la liqueur des Dieux et l’attribut de Dionysos.  Il identifia la religion transcendante et enivrante des agriculteurs, les êtres humains devenus sédentaires.  Il incorpore la Lumière, la sagesse et la pureté.  Il fournit l’indice de la présence du feu sacré, d’une vie cachée, promesse de fécondité, et d’un enseignement divin, donc d’une connaissance spirituelle ou d’une intuition divine qui dévoile totalement les Mystères apparents.  Il illustre la connaissance supérieure du Savoir.  Il permet d’accéder au nom intérieur qu’on possède.  Il confère le pouvoir de ranimer les vivants et les morts.

Ce nectar divin qui fertilise le cœur provient de la force de l’être qui fertilise la Terre et les étoiles.  Il s’associe au pain, le mercure, le principe femelle, l’agent passif et civilisateur du Grand Œuvre.  En fait, il désigne l’Esprit qui donne la vie et qui inculque ses convictions à la conscience de l’être conditionné.  Dans le rituel de la messe chrétienne, il figure l’Énergie divine, substitut du sang, pour que cesse l’abattage des animaux.  Il symbolise la communion avec l’Universel et la remontée à la Source de toute délivrance.  Il est solaire et électrique, pendant que le pain est lunaire et magnétique.

En psychologie, le vin peut suggérer la réalisation d’un vœu;  la synthèse de ce qu’on veut accomplir;  la reconnaissance de ce que l’on sent vrai.  Pris modérément, il permet d’éveiller les pouvoirs et de faire éclater les barrières psychiques, les dernières inhibitions du refus.  Source de gaieté, de spontanéité et de joie de vivre, il implique un sursaut des forces de l’esprit et un élan de l’imagination.  Il peut marquer la joie débordante d’avoir réussi qui ne doit toutefois pas amener à perdre la tête.  Il souligne l’harmonie des situations qui se favorisent mutuellement.  Il invite à assumer sa force, à partager avec les autres et à leur rendre service.  Il indique qu’on exerce une influence plus grande qu’on le croit.  On est doté de grands talents de communicateur.  En rêve, il révèle une vie intérieure saine et un esprit libre de toute attache indue.

Il faut préciser que, l’alcool, le nom générique des produits de fermentation enivrants, symbolise la synthèse de l’eau et du feu qui engendre l’eau de feu ou l’eau de vie, élément qui s’évapore au contact de l’air ou disparaît sous l’action du feu.  Associé à la force vitale (feu sacré), reliée au soleil intérieur, il peut induire dans des états d’euphorie ou d’extase, s’il est pris avec modération.  Brûlant la langue, s’enflammant à la moindre étincelle, il peut évoquer le liquide enchanteur, celui qui engendre de la chaleur au creux de l’estomac et fait surgir ou converger mille expériences intimes exaltantes.  Mais il peut faire osciller de la volupté foudroyante à l’enchantement qui énerve et excite.  En général, il identifie le feu de la vie qui monte dans l’Arbre de Vie, qui déclenche l’aspiration spirituelle, attise l’inspiration créatrice, fait surgir le trait de génie, stimule les facultés intellectuelles ou spirituelles.

Associé à la boisson d’immortalité, l’alcool ouvre à une compréhension supérieure de la vie, dissipant les inhibitions d’une morale trop étroite ou étriquée.  Il aide à mieux s’adapter aux vibrations supérieures en annulant l’ennui ou les frustrations de la vie courante.  Il s’agit de savoir pourquoi on en consomme: veut-on échapper aux contingences du monde matériel et à ses responsabilités écrasantes?  Veut-on oublier ses soucis?  Vit-on dans le regret?  Se sent-on inadéquat?  Craint-on de se voir comme on est?  Souhaite-t-on à fuir une situation?  Entend-on à excuser une action?  Cherche-t-on à se complaire dans les jouissances de ce monde?  Tente-t-on d’accéder aux joies divines? Désire-t-on s’anesthésier pour oublier, fuir ou éviter ses difftonneauicultés évolutives? Manque-t-on de discernement ou de lucidité?  Pourtant, en général, l’alcool indique qu’on est plutôt satisfait des choix qu’on a faits ou des décisions qu’on a prises.  On croit au succès de ses entreprises.

L’ivresse, surtout celle qui est engendrée par le vin, traduit l’enivrement, l’émerveillement ou le ravissement autant dans le domaine concret (activités courantes, métier, profession ou carrière) que dans les domaines artistique ou mystique.  L’état d’ébriété ne peut conserver une signification constructive que dans la mesure où un sujet sait dans quoi il s’endort et dans quoi il se réveille.   La beuverie, qui suggère le choix délibéré d’expérimenter l’ivresse, servait d’exutoire dans nombre de civilisations du passé.  En Chine, on lui attribuait une valeur commerciale (stimulation des ventes) et une valeur d’alliance (scellement de contrats).  On s’y livrait encore pour restaurer les énergies vitales au début d’un nouveau cycle saisonnier.  Commune dans toutes les civilisations européennes primitives, on y recourait comme moyen de contact avec l’Autre Monde, dans un désir de se mettre en disponibilité passive pour accueillir l’influx d’une Divinité ou de se défouler après une période d’austérité ou de privations.  Les vendanges portent une idée de récolte de ses semences, de richesse accrue, de prospérité, de paix retrouvée, de bonheur profond, de joie affective.

VIN DE LA JOIE : Dans la Tradition musulmane, il désigne le nectar des saints du Paradis et il est offert dans la Coupe de l’amour.

VIN D’HONNEUR : Cette petite cérémonie offerte par les municipalités, les sociétés, les clubs sociaux ou d’autres organismes, au cours de laquelle on boit du vin pour souligner la valeur ou les mérites de quelqu’un ou pour le fêter, implique une bonne compréhension de la vin-d'honneur_tchinfraternité et de la solidarité des êtres.  En rêve, il peut exprimer un rituel profane compensatoire à son manque de confiance en soi ou d’estime de soi.  Il peut faire ressortir la prétention de l’ego ou de la personnalité.  

VIN NOUVEAU : En spiritualité, ce vin de l’année, distribué rapidement après la vinification, symbolise la naissance à la vie spirituelle.  On l’associe à la Nouvelle Lumière, à l’aspiration spirituelle et à la vérité intuitive.

VIN SPIRITUEL : En spiritualité, il désigne l’amour pur, mais avec une insistance sur ses aspects de don de soi, de compréhension, de compassion, d’acceptation des différences et de pardon universel.

VIN (Bouteille de) : Elle suggère l’oubli des soucis quotidiens, le désir d’évasion, les nouvelles rencontres, la détente au niveau émotif, la joie au foyer ou la célébration entre amis.

VIN (Changer l’eau en…) : On réussit cet exploit quand on croit que l’impossible peut devenir possible, qu’on accepte tout ce qu’on sent profondément comme part de sa vérité et comme digne d’être réalisé.  Car alors l’Esprit donne naissance à ses convictions.

© 2009-2015, Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.  

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