LE MIRACLE NE S’ EXPLIQUE JAMAIS COMME ON LE PENSE DANS LES RELIGIONS…

Le miracle peut d’abord désigner un drame religieux du Moyen Âge qui mettait en scène une intervention prodigieuse ou particulière de Dieu, de Jésus-Christ, de la Vierge Marie ou d’un saint.  Il désigne encore une manifestation hors du commun qui résulterait de l’intervention céleste, mais qui, pourtant, répond toujours à une application naturelle des Lois auxquelles la conscience actuelle Moise-Mer-Rouge-300x254de l’Humanité n’est pas habituée, d’où elle semble étrange et curieuse.  Ainsi, dans toute intervention divine, c’est d’abord Dieu, le seul détiendrait le pouvoir de faire des miracles, qui s’exprimerait.

Les principes du miracle ou du prodige sont révélés aux êtres simples, non aux esprits compliqués et sceptiques.  Dans la majorité des religions, on définit le miracle comme un fait admirable ou extraordinaire perçu comme une intervention divine bienveillante, d’où on lui accorde une signification spirituelle.  Pourtant, Dieu ne peut accomplir de miracle, puisque cela constituerait une transgression du libre arbitre humain et un acte de favoritisme ou de partialité à l’endroit d’un de ses enfants.  De ce fait, il faut comprendre que c’est le sujet qui engendre, consciemment ou inconsciemment, son miracle, par sa réceptivité particulière à l’énergie cosmique ou par sa direction correcte de ces énergies.  Car tout prodige résulte d’une application logique de la Loi de l’amour.

Le miracle ne surgit pas d’une intervention surnaturelle, comme exception à la règle, mais de l’application correcte des lois naturelles, une application spontanée ou une application scientifique de la part de celui qui connaît les principes et qui sait les déclencher convenablement. Le Père-Mère aime tellement son Fils, qu’il a placé dans ses mains tous ses pouvoirs, de sorte que, en croyant au Fils, on peut en venir à accomplir des prodiges et à connaître la vie éternelle.   Mais aucune source d’énergie extérieure n’est à l’origine d’un miracle puisqu’il constitue une révélation qui se produit grâce à l’équilibre et à la conscience.  Il résulte d’une fusion de l’état de spiritualité intérieure et de la biologie humaine ou de la matière concrète. Par exemple, dans le cas d’une guérison spontanée, il résulte de l’essence même des cellules qui transforme la nature d’un être comme par magie.

Au fait, le vrai miracle reste toujours tellement à la portée de la main que, dans la majorité des cas, on ne le reconnaît pas.  À ce propos, Satprem disait : Il n’y a pas de miracle, il n’y a que des phénomènes dont nous ignorons le processus, et, pour celui qui voit, il y a seulement l’intervention du déterminisme d’un plan supérieur dans le déterminisme d’un plan inférieur.  Et il ajoutait ailleurs : Notre conception du miraculeux fait partie des faux moyens, c’est le Mental qui a inventé la notion de miracle, parce que, pour lui, tout suit des lois, alors, si ça sort de la loi, c’est un miracle.

Comme le miracle, le mot «prodige» évoque une réalité qui dépasse l’entendement humain ordinaire.  Acte d’éclat, phénomène étonnant, événement qui sort de l’ordinaire, parce qu’il surprend ou émerveille, et perçu comme portant un caractère magique ou surnaturel.  Mais, puisque l’homme est doté du libre arbitre, que même le Créateur ne peut transgresser, et que le hasard n’existe pas, il ne peut s’agir  que d’une réalité qui respecte les lois de la Nature et les principes cosmiques, dans des applications qui échappent encore à l’entendement.  Bien souvent, on peut le considérer comme le résultat d’une application consciemment ou inconsciemment évolutive, donc conforme aux lois de l’Énergie divine, à travers son esprit, son cœur et ses mains.

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On rencontre parfois l’expression «lois des Miracles».  Elle rappelle simplement que la matérialisation ou la dématérialisation de la matière, le déplacement à la vitesse de la lumière et l’usage des rayons de lumière créatrice, en vue de faire apparaître une quelconque manifestation physique, résulte de l’aptitude à s’identifier sans effort, non au corps limitmarche-sur-l-eau3-97bcf1é, mais à l’Atome divin et à la Structure universelle du Cosmos.  Celui qui se perçoit lui-même en tant qu’Esprit omniprésent n’est plus soumis aux rigidités apparentes d’un corps placé dans le temps et l’espace, il cède la place au malléable «Je Suis Lui».  Tout provient de la Lumière cosmique, la seule énergie omniprésente, la seule réalité, le seul médium immatériel qui peut voyager sans support.  L’Univers est essentiellement une masse d’Éther ou de Lumière indifférenciée.  De ce fait, celui qui a fusionné sa conscience avec l’Absolu ou le Créateur perçoit l’Essence cosmique en tant que Lumière parce qu’il est libéré de la conscience matérielle et qu’il peut transférer la Lumière en toute facilité là où il le veut, au-delà de la pesanteur et de la gravité. Il peut projeter instantanément les atomes de lumière omniprésents en une manifestation perceptible par ses pouvoirs de volition et de visualisation.  Voilà comment le Maître qui s’est harmonisé avec Dieu, devenant exempt de tout motif personnel, retrouve le lien qui n’a jamais été rompu, peut utiliser la volonté créatrice dont l’a doté le Créateur pour réorganiser les atomes de l’Univers afin de satisfaire toute prière sincère, donc licite et légitime.  L’être humain a été placé dans la Création afin qu’il s’élève de la maya (illusion) en tant que maître conscient de sa domination sur le Cosmos, quand il s’inscrit dans le Plan créateur.  La Parole de l’Initié engage tout le Cosmos.

 

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2 Responses

  1. Philippe

    L’univers en entier et la vie en particulier n’est-elle pas en elle même un miracle ? Nous sommes tellement blasés que nous ne prenons plus la peine de vraiment regarder les choses qui nous entourent, alors que nous sommes entourés de miracles. Si nous prenons simplement le corps humain, nous ne pouvons qu’être émerveillé de l’intelligence qui permet de le faire fonctionner à chaque instant. Pour moi, c’est un miracle que l’esprit humain ne pourra changer jamais totalement comprendre.
    Les adultes, contrairement aux enfants, ont oublié de voir la vie avec des yeux innocents et émerveillés.

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  2. Bertrand Duhaime

    Peut-être confondez-vous simplement les notions de «miracle» et de «merveille». L’émerveillement peut amener à s’étonner et à s’extasier, mais pas forcément à croire au miracle. Le Cosmos et l’Univers n’existent pas par un miracle de Dieu, mais par un Jeu amoureux de ce Rêveur sublime, même presque par nécessité de faire le choix de les manifester pour éprouver son Être total, puisque rien n’existe en dehors de lui. Pour ma part, je considère la Nature visible et invisible avec probablement autant d’étonnement et d’émerveillement que vous, pour ce qui est beau, bon, vrai, juste, bien, donc pour ce qui est Lumière divine et dépasse encore mon entendement, mais, de là à dire qu’il s’agit d’un miracle, au sens que les religions le définissent, je ne le peux pas. Celles-ci définissent le miracle comme une intervention de Dieu qui interfère dans l’application naturelle et habituelle de sa Loi unique, ce qui va à l’encontre du Divin Plan même, laissant entendre qu’il a commis une erreur de prévision qu’il doit corriger. Autrement dit, toute manifestation grandiose, même prodigieuse, ne résulte pas de l’intervention de Dieu, mais de la créativité consciente ou inconsciente d’un être créé à son image et à sa ressemblance, auquel il a conféré les mêmes pouvoirs qu’il détient, ne serait-ce que par sa foi, ce qui amène des choses étonnantes à s’accomplir. Mais, quoi qu’on dise, il y en aura toujours qui aimeront discuter et discutailler sur les mots, au lieu de méditer et de chercher à comprendre le vrai sens de ce qui leur est dit ou qu’ils trouvent tout écrit, pour se signaler à l’attention des autres dans une présumée sagesse. Mais chacun garde le droit à son opinion, même erronée, jusqu’au jour où une Vérité supérieure parvient à le pénétrer.

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