LE LÂCHER PRISE AMÈNE LES ÉNERGIES À REPRENDRE LEUR COURS NORMAL À TRAVERS SOI… 

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Au cours des années, dans l’enseignement spirituel, la notion du lâcher prise a reçu plusieurs appellations, comme l’abnégation, l’abandon, le détachement, le renoncement, voire le sacrifice.  En effet, le mot «sacrifice» n’a jamais désigné que le renoncement à une attitude ou à des moyens nuisibles ou inefficaces qui pouvaient entraver son accomplissement personnel ou spirituel.  Mais, déformés par les religions, tous ces mots ontprogressivement revêtu un aspect trop rébarbatif, relié à l’ascèse ou à l’austérité, surtout quand ils ont conduit au mode de vie rigoureux des moines ou au mode de vie érémitique des anachorètes.  Dieu n’a jamais demandé à un être de sacrifier ce qu’il aime, lui fait du bien, sert son idéal de vie, sous prétexte d’accumuler du mérite et d’ainsi mieux gagner son Ciel.  Les privations inutiles relèvent de l’aberration.  Voilà pourquoi on a remplacé les termes anciens et dévoyés par les expressions «lâcher prise» ou «laisser aller».

Dans ce contexte, l’expression lâcher prise signifie laisser aller ou abandonner une chose ou une attitude auxquelles on tient, par atavisme mental ou émotionnel (l’esprit de possession ou un jeu de pouvoir), mais qui ne servent plus son bien, peuvent même devenir nuisibles en regard de son évolution. Elle englobe également l’acceptation de se reconnaître temporairement peccable et vulnérable, soit de  prendre conscience qu’on est encore inaccompli et faillible, afin d’admettre que, dans son périple évolutif, on ne peut tout réussir du premier coup;  on ne peut pas tout contrôler, dominer ou maîtriser;  on ne doit pas tout raisonner et réfléchir sur tout;  on ne peut pas tout comprendre;  afin de laisser le flot de la vie couler librement, donc sans tension, à travers soi ou de flotter allègrement sur le courant de la vie, au lieu de s’opposer à lui.

Autrement dit, chacun doit faire la différence entre la «perfection du moment» et la «Perfection des perfections».  La «perfection du moment» consiste à agir au meilleur de ses moyens et de sa conscience, tandis que la «Perfection des perfections» constitue son Idéal de vie, le But ultime à atteindre.  En soi, chaque être est entier, complet, total et parfait, au sens ontologique du terme, mais, dans la réalité de l’expérience en incarnation, il reste limité par ses acquis et ses découvertes sur lui-même.  Le but de l’Evolution consiste précisément à prendre progressivement conscience de sa Perfection originelle à travers les expériences du quotidien.  Il invite à vérifier dans la réalité contingente ce que l’on sait abstraitement de soi au plus profond de son être, dans sa Conscience divine.  Ce processus s’accomplit par le biais de l’expérience concrète, qui amène à se découvrir dans sa totalité, par le principe de l’essai, qui mène autant à l’erreur qu’à la réussite.  Cependant, toute erreur comprend déjà une part de lumière, elle n’exprime jamais une ombre complète.  C’est par la voie des échecs successifs, toujours moins complets, qu’on développe sa dextérité, ce qu’on appelle la maîtrise de son pouvoir latent (de ses possibilités ou de ses virtualités).

Voilà tout un défi que d’arriver progressivement à se débarrasser de tout ce qui, dans sa vie, n’a plus de signification pour soi, ne sert plus son but ou est devenu nuisible, mais c’est essentiel de le faire en regard du processus évolutif.  Nul ne peut cultiver indéfiniment le status quo, puisque tout change et se renouvelle constamment.  En regard de la vie, il n’existe pas d’état statique : tout évolue ou tout régresse, tout avance ou tout recule.  Il importe d’apprendre à se laisser porter par le courant de la vie.  Au nom du discernement, chacun doit savoir reconnaître ce qui lui convient et ce qui lui nuit, ce qui lui fait du bien et ce qui lui fait du tort.  Au nom de la sagesse, chacun doit reconnaître ce qui dépasse son entendement et ses moyens, sans pour autant se résigner à son sort.  Au nom de la prudence, chacun doit prendre des risques calculés, mais éviter d’agir avec témérité.

En fait, le lâcher prise ramène à l’humilité qui permet de s’ouvrir à la direction directe de sa Conscience divine pour ce qui concerne la manière de faire les choses ou d’avancer dans la vie.  L’humilité ne consiste pas à rabaisser ses propres mérites, à se déprécier de façon volontaire, à se comporter avec modestie, à se considérer sans indulgence, mais à accepter son sentiment de faiblesse et d’insuffisance  temporaire quand on s’y prend tout seul.  Elle consiste à reconnaître ses grandeurs et ses faibles, sans en ajouter ni en soustraire.  Un adage mystique invite à reconnaître : «Sans Toi, je ne suis rien et je ne puis rien;  avec Toi, Je Suis Tout et Je Peux Tout.»  Mieux on met son ego (sa personnalité ou son petit moi) à sa place, mieux on évolue.  Plus on renonce à tout contrôler, plus on accepte qu’on ne sait pas comment faire toutes les choses, plus l’énergie afflue vers soi, accourt à sa rescousse.  La Nature a horreur du vide!  Voilà qui est vrai en physique comme en métaphysique.  Quand on cesse de faire obstruction au courant de la vie, plus on connaît l’aisance, le contentement et le bien-être.

Dans la dynamique de la Créativité, tout contribue à manifester une intention pure, claire, nette et précise, puisque l’énergie est neutre, impersonnelle, rigoureuse, mécanique.  Il suffit d’exprimer une intention pure dans les formes (conformément à la technique appropriée), donc de l’exprimer sans tension ni entrave, pour qu’elle se manifeste dans sa vie au moment le plus opportun.  Plus grande sera la force de cette intention, plus elle se réalisera facilement, si on sait lâcher prise.  Il suffit d’accepter qu’une réalité va s’accomplir d’elle-même, parce qu’on la proclame correctement, qu’elle est bonne pour soi, qu’elle sert l’Univers, qu’on l’appelle à se réaliser dans l’état d’unité intérieure.  Si on sait se donner ce qu’on proclame, l’accepter comme un droit inné, cela se produira de toute nécessité.

Le lâcher prise ne consiste pas à demander à Dieu d’agir à sa place, de choisir pour soi, de diriger tous les aspects de sa vie, comme un berger mène ses moutons, mais à comprendre le sens du partenariat dans l’égalité avec Dieu.  La Volonté de Dieu, qui est d’abord Amour, c’est qu’un être soit heureux de la manière qu’il le conçoit, dans une alliance entre sa tête et son cœur, parce qu’il sait apprendre de ses expériences, y faire le tri entre le bon grain et l’ivraie.  Ainsi, le lâcher prise doit d’abor mener à une attitude de sérénité qui permet d’affronter toute situation avec la totalité de sa puissance créatrice, au lieu d’agir comme une victime innocente, à la merci du Sort.

Mais on n’obtiendra jamais la Maîtrise de sa vie que dans l’état d’unité qui implique une alliance, voire une fusion, avec son Etincelle divine, la partie ignorée de soi qui détient le Savoir et le Pouvoir.  Chacun doit éviter de renoncer à ses besoins et à ses désirs en comptant uniquement sur Dieu pour ce qui concerne leur réalisation.  Chacun doit plutôt chercher en lui-même la manière de s’engager dans le processus d’engendrer son univers à son image et à sa ressemblance, en trouvant toujours les meilleures solutions à ses problèmes, les meilleures réponses à ses questions, les meilleurs moyens et les meilleurs états d’être pour évoluer sereinement.

Le lâcher prise ne signifie pas davantage qu’il faille cesser de s’intéresser à ce qui sert ses intérêts, mais qu’il convienne de s’intéresser à autre chose ou de trouver d’autres solutions, quand la manière qu’on s’y prend ne mène pas aux résultats escomptés.  Le lâcher prise, c’est le contraire de l’entêtement et de l’obstination.  Il appelle diversement à reconnaître qu’on doit refuser d’exercer son emprise ou son empire sur les autres;  qu’on doit prendre les leçons salutaires de sa propre vie;  qu’on doit savoir que le cours des événements relève de Dieu (le Créateur ou l’Architecte de l’Univers, Maître du Plan cosmique);  qu’il faut comprendre les conséquences naturelles de ses choix (pensées, paroles, actions et sentiments conscients et inconscients);  qu’on doit apprendre à tirer le meilleur de soi sans blâmer les autres de ses revers et sans projeter sur eux ses torts;  qu’on doit reconnaître qu’on ne peut pas changer les autres ni agir à leur place.

Encore faut-il cesser de s’en faire autant pour les autres, moins se soucier d’eux, puisqu’ils sont, comme soi,  des êtres libres (indépendants et autonomes), détenteurs des mêmes droits, pouvoirs et privilèges que soi.   On peut les supporter dans leurs efforts, à leur demande, mais sans les prendre à sa charge, sans leur imposer sa vision des choses –ce qui les déforme et les dépersonnalise– pour qu’ils s’accomplissent à leur manière en suivant leur propre destin.  Il faut renoncer à devenir le centre des événements extérieurs à soi en se surprotégeant les autres, en les réprimandant, en les semonçant, en les jugeant, de manière à bien s’occuper de ses propres affaires et à mettre de l’ordre dans sa propre vie.  On doit éviter de tenter de tout conformer à ses désirs pour être à même de prendre chaque jour comme il vient et de se chérir en lui.  On doit éviter de critiquer et de diriger les autres en cherchant à devenir ce qu’on espère devenir ou à réaliser ce qu’on compte réaliser.  On doit cesser de regretter le passé et de redouter l’avenir, incapable de se pardonner, perdu dans la culpabilité des regrets ou des remords.  On doit veiller à croître dans l’instant présent, tourné vers le futur.  On doit mettre tout en œuvre pour craindre de moins en moins, ce qui permettra de toujours aimer davantage.

Il importe de reconnaître qu’à son degré actuel d’évolution, on ne peut pas toujours obtenir de la vie tout ce dont on a envie.  Entre autre, il faut considérer comment les désirs de l’ego se traduisent toujours par de la domination, de l’attachement, de l’angoisse et de la frustration.  Ils engendrent une satisfaction temporaire, bien éphémère, mais mènent rarement au bonheur durable.  Vivre ne consiste pas seulement à obtenir ce qu’on veut, mais aussi à accepter ce qu’on a et ce qui arrive.  La meilleure façon d’incarner le lâcher prise, c’est de proclamer qu’en toute situation, tout arrive pour le plus grand bien de tous les êtres concernés (ce qui n’inclut pas que les êtres humains).

Ce faisant, on transfère alors son attention et, du même coup, son énergie du niveau de l’ego à celui de la Sagesse de la Volonté divine.  Cela revient à dire qu’on accepte alors d’écouter dans son cœur le Verbe de l’Esprit, une Voix intime pleine d’amour, de compassion, de vérité et de sagesse, capable de diriger dans le moment présent et de suggérer à chaque instant la meilleure manière d’agir dans une situation particulière.  C’est la Source divine de l’intuition et de l’inspiration.

Si on sait se détendre et écouter le murmure de la Parole de Dieu, au fond de soi, on peut vivre dans la spontanéité, l’immunité et l’innocence, chaque instant nouveau, sans en juger et sans formuler d’idées préconçues.  On ne peut être que d’accord avec l’affirmation que, plus on laisse aller d’attaches, plus on gagne en liberté.  Etre réceptif à ses états d’être (à soi-même) en toute circonstance, savoir reconnaître ses impulsions les plus puissantes, voilà qui aide à changer pour le mieux.  On apprend ainsi à éviter de gaspiller ses meilleures énergies en résistant aux circonstances contraires ou en se laissant tourmenter par elles.  Peu à peu, on apprend à accepter la vie comme elle est, à se conformer à ses lois, dans un abandon total, au-delà des conflits.  On en vient à considérer toute chose, tout être et toute circonstance comme l’expression d’une facette de l’Esprit cosmique et à accepter avec foi le fait que, malgré les difficultés, tout dans l’Univers se déroule dans l’ordre, donc comme il se doit.

N’est-ce pas un acte d’humilité que d’accepter que la vie reste un mystère d’une profondeur insondable pour l’esprit humain?  La vie n’est-elle pas d’abord l’affaire ou le projet de Dieu?  Cette reconnaissance sincère conduit à un état de grâce naturel, confirme la foi et amène à réaliser qu’on ne fait qu’un avec tous les êtres.  Moins égoïste, on devient plus altruiste, parce que plus amoureux.  Le cœur peut s’ouvrir quand on situe les faits dans leur juste perspective, au-delà des apparences.  Voilà une prise de conscience qui accélère son évolution.  Elle aide à comprendre qu’on avance simplement sur le Sentier de l’Evolution, donc du potentiel humain, si on sait situer tout dans la Réalité spirituelle et éternelle, dans cette Réalité divine qui existait bien avant que le Monde et la Matière n’apparaissent.

Ainsi, le lâcher prise amène à cesser de mettre des entraves inutiles sur son propre Sentier évolutif parce qu’on vit en accord avec la Volonté suprême qui s’exprime, d’instant en instant, par la sagesse de son cœur.  Il apprend à accepter chaque instant de tout son être et à accueillir la vie le cœur ouvert, à bras ouverts.  Il permet de se servir du moindre défi comme un moyen de croissance spirituelle ou de développement de la conscience.  Le lâcher prise n’invite pas à accepter de façon résignée tout ce qui arrive dans sa vie, à tolérer passivement ce qu’on n’aime pas, à laisser s’exprimer l’injustice, à subir l’influence indue des autres, à agir en victime du sort, à nier ses émotions, à répudier les analyses de son mental!

Le lâcher prise constitue plutôt un engagement créatif qui amène à faire un usage évolutif de toute situation dans une attitude de gratitude, d’appréciation et d’abandon.  Il amène à transformer ses émotions par la compréhension de la dynamique de la vie, ce qui force à changer de perspective, à reconnaître que tout ce qui arrive, que ce soit agréable ou désagréable, retourne au sens de sa responsabilité personnelle, devenant un élément essentiel de son apprentissage et de sa croissance.  Il ne s’agit pas de se résigner béatement, mais de s’abandonner à l’instant présent, pour accepter tout ce qui arrive comme une leçon d’expérience qui appelle, s’il y a lieu, à se remettre en question dans ses choix et sa manière de vivre, en s’acceptant comme on se ressent, puissant ou impuissant, dans ce qui arrive.

Le lâcher prise amène à accepter les hauts et les bas de la vie, à accepter qui on est comme on est, on se respecter dans son corps, dans ses pensées et dans ses émotions.  On découvre alors que, même si la vie continue à servir des défis évolutifs, parfois ponctués d’épreuves (et épreuve signifie test), si on sait de détendre, on découvrira un aspect salutaire même aux difficultés et aux malheurs et on développera ainsi une plus grande dextérité dans la résolution des problèmes.  Il s’agit de commencer à régler les petites difficultés en souhaitant que chaque événement se produise exactement comme il doit se produire plutôt que de la façon qu’on veut qu’il se produise.  De toute manière, c’est ce qui arrivera.  Alors, autant s’y faire en sublimant ses attentes.

Rappelons-le, le lâcher prise n’invite jamais à renoncer, de façon arbitraire, à la moindre partie de soi-même ou de ses vœux (à ses désirs, à ses valeurs ou à ses préférences).  Il permet plutôt de cesser d’entraver son propre Sentier évolutif par la multiplication des illusions, surgies de ses caprices et de ses fantaisies, parce qu’on s’abandonne à la volonté de son ego plutôt qu’au Vouloir de sa Conscience divine.  On préfère naturellement faire ce dont on a le plus envie, mais ce n’est pas toujours ce qui fait évoluer le plus rapidement.  Or l’être humain ne s’est pas incarné ici-bas pour s’installer dans l’esprit complaisant d’un petit tyran ni dans la possession jouissive d’un paradis artificiel, velléités de l’ego, mais pour évoluer en redécouvrant la puissance de ses facultés innées, en apprenant à se connaître lui-même, à travers de lui-même, dans le libre arbitre (la faculté de choix qui le rend entièrement responsable de son destin).

Le lâcher prise aide à comprendre la maxime spirituelle traditionnelle : «Père-Mère, que Ta Volonté s’accomplisse afin que la mienne s’accomplisse aussi.»  Dans la vie, si on ne reçoit pas toujours ce dont on a envie, on peut toujours affermir davantage sa maîtrise personnelle pour atteindre, au gré de l’expérience, la compréhension qui permettra de manifester instantanément son plein pouvoir, au terme de son apprentissage terrestre.  Alors, on pourra se donner ce qu’on n’avait pu ou su se donner antérieurement, si cela reste d’actualité ou pertinent!

LE LÂCHER PRISE APPELLE À ÉVITER DE CHERCHER À  SONDER L’INSONDABLE ET À CONTRÔLER L’INCONTRÔLABLE

 

Le lâcher prise restaure la liberté de l’esprit.  Le lâcher prise confère la liberté de vivre heureux malgré les épreuves.  Il est difficile, même quand les merveilleux dons de communiquer avec l’Au-delà engendrent cette préférence d’entretenir des pensées positives, de maintenir constamment sa joie.  Le lâcher prise facilite le retour vers la joie.  Il implique le fait de savoir faire confiance, en abandonnant toute résistance, à travers les grandes luttes, surtout à travers celles qui sont trop lourdes pour que nous puissions leur faire face.  Le lâcher prise comporte l’avantage de rendre le moment plus facile à passer.  Il invite à remettre les problèmes au soin de l’Univers ou dans les mains de Dieu en lui demandant de choisir la façon de les traiter et de les résoudre.  On ne peut dissocier la foi du lâcher prise.  La foi dans le Créateur constitue l’unique condition.
Voici un exemple qui illustre bien ce qu’est la foi.  Il y avait un petit garçon qui accordait sa foi à ses parents.  Ceux-ci ne disposaient que de très peu de moyens pour satisfaire le désir de leur enfant de recevoir un cadeau d’anniversaire.  Il avait demandé le dernier jeu à la mode.  À force d’insister, les parents ont fini par lui dire qu’ils l’achèteraient même si cela devait déranger le budget familial.  L’enfant lâcha prise et ne pensa plus à ce qu’il avait demandé, convaincu qu’il l’obtiendrait au jour de la fête.  Quelques semaines passèrent qui permirent au garçon de montrer à son père l’utilité d’avoir laissé aller.  En effet, quand ils partirent ensemble pour aller chercher le cadeau, il put donner l’évidence d’un changement.  Avec les jours, il avait compris que ses envies pouvaient changer et que son anniversaire serait tout aussi réussi s’il recevait un présent moins onéreux, un présent qui ne grèverait pas le budget de la famille.  Si le garçon n’avait pas compris la nécessité du lâcher prise, la lutte pour obtenir ce qu’il voulait l’aurait rendu aveugle et vindicatif.
De la même manière, pour chacun, l’importance réside dans la foi qui permet de s’élever au-dessus du problème qui suce toute l’énergie.  Apprenez à faire confiance et à lâcher prise.  Vous verrez la nuit s’éclairer et se remplir d’une douce quiétude.  Le lâcher prise implique que vous déplaciez votre attention sur des choses faciles à gérer quand le problème qui vous confronte ne vous permet plus d’apercevoir le soleil.  Il implique que vous cessiez de vous faire, quand les solutions vous échappent, dans le choix de plutôt faire confiance à la vie.  Lâchez prise et mettez un terme à l’emprise de l’inquiétude.  Reprenez votre vie là où vous avez ressenti des peurs, inhérentes aux changements, surtout celles que des événements incontrôlables ou des faits difficiles à accepter ont fait surgir.  Faites un retour en arrière sans rester fixé sur le problème et avancez sur le chemin de la liberté.  Sachez dire : C’est fait!  Puis, les jours suivants, chassez de votre esprit toutes les pensées relatives à celui-ci en gardant la foi.  La force provient du fait que vous pouvez accepter que la foi puisse guider vos pas.  Mais la faiblesse revient quand la foi disparaît.  Heureusement, la foi amplifie votre envie d’être bien.  Il en résulte est la liberté.  La propension à rester dépendant des conflits disparaît.  Vous vous retrouvez complètement libre.  C’est le miracle du lâcher prise.  Mettez en pratique tous les jours ce travail magique qui permet de guérir l’âme.  Les instants de doute, même s’ils peuvent revenir de temps en temps, ne resteront pas vains : ils vous rappelleront que les faits méritent des efforts de volonté jusqu’à ce que la liberté à laquelle vous aspirez s’installe en permanence.

En fait, le lâcher prise constitue la clef de la transformation intérieure.  Loin d’inviter à se résigner à la fatalité et à abandonner son processus de croissance personnelle, il appelle à reconnaître que des Forces supérieures, plus puissantes que soi, dirigent le courant de la Vie, Forces sur lesquelles on n’a pas personnellement de pouvoir ni d’emprise directs.  Aussi vaut-il mieux accepter cet état de fait, qui dépasse l’entendement, pour exprimer cet état d’être par lequel on s’accorde le droit de ne pas être en mesure de sonder les Sentiers insondables de Dieu par la raison, de ne pas spolier la place de son Esprit divin parce qu’on est affligé d’une enflure de l’ego, de laisser aller ce qui ne sert plus ou qu’on ne peut pas retenir, de chercher à tout contrôler, à tout comprendre, à tout réussir, admettant ses limites apparentes et temporaires, admettant même de se tromper, pour laisser la Vie couler tout simplement en soi, avec ses hauts et ses bas, conformément àlâcher prise sa propre dynamique d’expansion cosmique.  Et qu’on ne confonde surtout pas ici la nécessité de donner une direction à sa vie, donc de chercher à toujours se maîtriser davantage, avec le vain désir de chercher à tout diriger.

Le mental, qui explore le Sentier de la Vérité à travers des phases successives d’ombre et de lumière, pour trouver le point d’équilibre ou d’harmonie entre les deux, comprend généralement un principe en éliminant ce que ce principe ne comprend pas ou n’est pas significatif en lui, acceptant toutefois que ce principe comprendra ou signifiera tout ce qu’il ne peut éliminer d’une notion ou d’un fait.  Dans cette perspective, on comprend souvent mieux ce qu’implique ou signifie une notion en éliminant ce qu’elle ne comprend ou ne signifie pas.  L’ombre n’existe pas pour faire peur, mais pour donner le goût d’y mettre la lumière, en raison des désagréments qui résultent de marcher à tâtons, au risque de se blesser, dans la noirceur. Par exemple, certains dictionnaires définissent la santé comme l’absence de maladie et la maladie comme une atteinte à la santé.

Dans cette perspective, voyons donc ce que le lâcher prise ne signifie ou ne requiert pas.  Le détachement, suggéré par le lâcher prise, n’appelle jamais à vivre dans le regret amer ou le remord douloureux de ce qui aurait pu être ou se passer si on avait agi autrement.  Il ne doit pas amener à se convaincre qu’une autre personne a eu tort ou a mal agi quand elle si est prise de telle ou telle façon, ce qui lui était suggéré par son état de conscience actuel.  Il ne consiste pas à avancer d’une déception à une autre, dans l’espoir de sortir enfin victorieux d’une situation, alors qu’on cherche à contraindre la Nature ou à contourner une loi.  Il ne suggère jamais de réduire ses attentes, de limiter ses objectifs et ses buts, d’abandonner sa motivation ou ses ambitions, de déserter son idéal, (mais de s’y prendre autrement).  Il n’indique pas qu’on doive s’imposer de se convaincre d’avoir eu raison d’avoir renoncé à quelque chose ou d’avoir laissé partir quelqu’un.  Il ne recommande pas d’éviter les lieux, les circonstances et les êtres qui réveillent le souvenir pénible d’anciennes activités ou de relations antérieures.  Il n’oblige pas à chercher désespérément quelqu’un qui prenne son parti dans une dispute, une erreur ou un problème.  Il n’impose pas de devoir répéter mentalement une conversation ou un événement pour se sentir en confiance dans une vaine tentative d’écarter sa culpabilité ou son sentiment d’échec par la justification, la rationalisation, la projection, la négation, la sublimation ou quoi encore.  Il ne demande pas de prétendre qu’on peut laisser tomber n’importe quelle répercussion à son gré, à tout moment, ce qui reviendrait à agir en irresponsable, en lâche, en inconséquent ou en inconscient, puisque tout dilemme qui surgit dans sa vie doit trouver une résolution satisfaisante, toute question doit trouver sa réponse pertinente et tout problème trouver une solution adéquate.

En vérité, le lâcher prise constitue, en lui-même, le réflexe le plus naturel, le plus simple et le plus adapté quand on est dépassé par une situation.  Il devient plus salutaire que d’essayer d’éliminer l’inéluctable qui amène toujours à se battre avec des moulins à vent et à perdre au change en raison de son incompréhension ou de son incapacité à intervenir de façon éclairée.  Il appelle à faire ce que fait l’arbre, au terme d’un cycle, soit à se dépouiller de ce qui a fait son temps et à laisser agir la Nature à travers les fluctuations de ses saisons.  La découverte et l’identification de ce qui ne convient pas ou ne convient plus précédera toujours la découverte de ce qui convient désormais, de la même manière qu’il faut jeter à terre les vielles fondations avant de songer à reconstruire.  Le lâcher prise amène alors simplement à reconnaître et à accepter la connaissance supérieure de sa Conscience divine, qui est intuitive plutôt que rationnelle, qui provient en conséquence d’une dimension plus élevée, sage, confiante et courageuse de son être total, qui échappe à l’intellect et qui agit derrière et par delà la vision limitée qui ressort du quotidien et du contingent, en outre inaccessible aux conflits qui peuvent surgir entre le bien et le mal apparents.  Cette Conscience infinie murmure sans cesse d’une vois légère et discrète des propos d’amour, de sagesse et de vérité comme ceux qui suivent…                

 

    Si on s’abandonne soi-même, on abandonne du même coup ses conflits, alors que celui qui abandonne ses conflits s’abandonne lui-même, puisque les deux choix ressortent d’une même réalité ou d’une même destinée;

… il faut céder à son désir de se découvrir comme un être infini et maintenir ce projet;

… sa liberté n’a d’égale que sa sincérité envers soi-même;

… le renoncement reste toujours une entreprise personnelle;

… autant dans ses aspects subtils que dans ses aspects tangibles, le monde ne garde rien de secret ou d’irrésolu pour celui qui se cherche afin de se révéler à lui-même;

… on peut toujours choisir de s’entêter et de s’obstiner, mais il convient mieux de témoigner d’intelligence et de discernement;

… le détachement ne s’obtient pas par la force, mais par le constat qu’il devient nécessaire, ce qui convainc la volonté d’agir en conséquence;

… on ne peut jamais envisager une situation qu’au niveau où on la comprend;

… quand on prend le temps de cerner un problème, on en trouve toujours la solution, du fait que la solution surgit du contraire même du problème;

… tout être sain et normal acceptera de rejeter une faiblesse qu’il a bien identifiée au lieu de chercher à la faire prendre pour une force ou une vertu;

… si le fait de s’accrocher à quelqu’un ou à quelque chose engendre de la douleur, l’abnégation devient, tôt ou tard, le choix inévitable, à moins d’accepter de régresser et de crever dans son impasse;

… le malheur ne fond sur personne, on l’engendre soi-même de toute pièce par son ignorance ou son inconséquence, parce que la Vie est en soi un Jeu amoureux de découverte de soi-même à travers les phases d’ombre et de lumière, à travers lesquels on colle soi-même arbitrairement les étiquettes de bon ou de mauvais;

… le choix de se maintenir dans la douleur et la souffrance résulte d’une mauvaise habitude, devenue atavique, mais bien stérile et inutile;

… ce que tout être désire le plus, au plus profond de lui-même, soit au niveau de son âme, c’est de moins penser à lui-même (à ses ambitions égoïstes et égotiques) pour entrer dans la dynamique de l’échange et du partage dans l’égalité;

… on oublie vite ses petits problèmes, au point de les trouver dérisoires, quand on s’ouvre à la perspective plus vaste de l’Évolution cosmique et qu’on inclut les autres dans son projet évolutif, surtout les plus malheureux, les plus fragiles, les plus faibles, les plus vulnérables;

… l’échec ne pointe le nez que si on s’accroche à des conceptions fausses et à des solutions inefficaces;

… la véritable liberté résulte de l’affranchissement du moi, entravé dans ses faux liens, non dans le fait qu’il peut dresser des pièges auxquels il se laisse prendre pour se donner une illusion de libre arbitre;

… celui qui se contente de se connaître de façon partielle choisit du même coup de continuer à errer dans ses sombres ténèbres;

… nul n’a rien d’autre à perdre que sa peur d’être et de vivre, au point de se faire peur lui-même, quand il renonce à ce dont l’absence lui fait tellement peur.

 

Ainsi, tout être le moindrement sage s’appliquera à devenir plus fort que ce dont il a peur et dont il a peur d’avoir peur.  Il stimulera son courage et acceptera de se libérer de tout ce qui contribue à sa destruction personnelle, soit de tout ce qui est devenu stérile, désuet, vain, dépassé, anachronique, involutif, encombrant, engluant, donc de tout ce qui limite sa liberté dans son processus d’évolution.  Pour y arriver, il doit comprendre pourquoi il s’est incarné, se libérer de lui-même, commencer à vivre à un niveau supérieur de conscience.  Tout être humain a choisi de vivre sur la Terre pour apprendre à se connaître, à partir du point zéro, du point d’obnubilation complète, pour accéder à l’infini de ses possibilités, pour accéder à sa totalité, en agissant toujours au meilleur de ses moyens et de ses connaissances, donc toujours au meilleur de sa conscience.  Il ne peut lui en être demandé plus dans l’immédiat.  Ainsi, il devra choisir d’écarter, au jour le jour, concentré sur le moment présent, ce qui l’entrave ou le retarde dans son cheminement sur la Voie de l’Évolution, la Voie royale.  Le pouvoir ne doit pas servir à asservir les autres, mais à engendrer un univers à son Image et à sa ressemblance.  Le pouvoir, exercé dans son but véritable, amène à triompher de l’échec et à échapper à la défaite, car le pouvoir réside dans la connaissance de soi, dans l’activation de ses potentialités latentes.  C’est abuser du pouvoir que de chercher à dominer les autres, à posséder pour posséder, à accroître sa notoriété ou sa célébrité, à jouir sans fin au mépris de son essence et de sa nature, à laisser une trace indélébile de son passage dans le plans terrestre.  Tout cela n’est que vanité des vanités, puisque tout passe, tout change, tout se transforme et tout s’efface.

Ce qui importe le plus, dans la vie, c’est de prendre soi-même la gouverne de sa vie et d’exprimer son unicité afin de connaître le bonheur suprême qui résulte de l’expansion de son Moi véritable.  On y parvient en s’élevant sans cesse vers les plans supérieurs, d’un ciel à l’autre, en se détachant des entraves qui lient aux plans inférieurs, qui pourraient faire obstacle à cette ascension.  Il faut savoir se détacher de ses attentes limitées et partielles, toujours limitantes, en s’extrayant de la servitude qui résulte du sentiment d’impuissance, en assumant son indépendance et son autonomie, tout en restant fraternel et solidaire de tout et du Tout, en dissolvant ses peurs, en se tirant de l’isolement, en se libérant de la frustration et du désenchantement stériles qui proviennent toujours des fausses séductions du monde matériel, en établissant un contact permanent avec sa Force secrète qui demeure, de toute éternité, plus heureuse que tout malheur, plus puissante que tout échec, incapable d’erreur et de tromperie, puisqu’elle agit comme un partenaire parfait déterminé à élever son être dans le Bonheur suprême.

Quelqu’un a dit que celui qui désire sincèrement développer son lâcher prise devrait se poser sérieusement dix questions qui l’aideront à clarifier ses choix et à s’épanouir plus facilement.  Les voici…

Au lieu de se demander pourquoi le sort s’acharne sur soi, pourquoi c’est toujours à soi que le pire arrive et de projeter ses torts et ses travers sur les autres, on devrait se demander sans ménagement : («Qu’est-ce qui m’habite et m’attire telle réalité?»

… Au lieu de se demander pourquoi telle chose arrive et comment il se fait qu’elle arrive, on choisira de se demander : «Pourquoi les circonstances extérieures se répercutent-elles autant sur mes émotions?»

… Au lieu de chercher nombre de moyens pour se protéger dans l’adversité et de chercher à se prémunir artificiellement contre ses propres erreurs, on se posera sérieusement la question : «Qu’est-ce qui fait que j’ai tant besoin de me protéger?»

… Au lieu de chercher à voir clair à travers les éléments confus de son esprit, on apprendra à se demander : «La confusion peut-elle accoucher de la clarté?  Un être perdu dans sa confusion peut-il seul percer ses ténèbres?»

… Au lieu de chercher à  tout savoir sur l’instant d’après ou sur ce qu’il adviendra demain, on saura s’interroger : «Quelque chose d’intelligent et d’efficace peut-il surgir de l’angoisse et de l’inquiétude?»

… Au lieu d’analyser la conduite des autres, on osera se poser la question : «Qu’est-ce qui m’amène à espionner les autres et à les juger qui me conduit ensuite à  souffrir de leur manière d’agir ou de se comporter?»)

… Au lieu de se demander, chaque fois qu’on est interpellé par un fait, pourquoi une tuile tombe sur sa tête, on se demandera simplement : «Qu’est-ce que mon petit moi ressent dans cela? Quels sont mes intérêts cachés, probablement bien peu reluisants?»

… Au lieu de toujours se demander si on a pris la bonne décision, on optera pour cette salutaire question : «Redouterais-je mes choix?  Et si je vis ainsi dans l’état de crainte et de doute, suis-je en mesure de prendre une décision éclairée?»

… Au lieu de se demander pourquoi un autre refuse de reconnaître ses torts, on aurait avantage à se questionner : «Mes sentiments envers cette personne sont-ils intègres, bons pour moi et pour elle?»

… Enfin, au lieu de chercher constamment à recevoir l’approbation des autres, pour ce qui ne concerne que soi, on se posera la seule question utile dans la circonstance : «Qu’est-ce que je désire le plus en réalité, les applaudissements de la foule ou l’accord avec moi-même, la sérénité d’esprit, une vie paisible?»

 

Le secret intime de son âme, qui pleure sa nostalgie du Paradis perdu, bien qu’on le perçoive mal, c’est de vouloir ce que veut la Vie, pas forcément ce qu’on choisit ou ce qu’on refuse dans sa personnalité.  Tous les drames personnels découlent de cette incompréhension qui ressort de ce hiatus.  L’âme de chacun veut prendre toute la place en lui pour exprimer toute sa toute-puissance, totalement indifférente aux jeux de pouvoir de l’ego.  Tout être se prend au piège d’exercer le pouvoir, annulant ainsi toute possibilité de prendre la maîtrise de sa vie, car il s’englue alors dans les pièges letting-gode sa personnalité.  Cela se produit quand on cherche sa force ailleurs qu’en soi-même au lieu d’identifier, dans ses faiblesses, ce qui écarte de sa quête essentielle, donc de son but ultime.  C’est encore ce qui se produit quand on refuse de trouver une nouvelle force, de manière à faire échec à une faiblesse ancienne, ce qui constitue du reste une perte de temps qui affaiblit.  La vraie puissance ne cherche jamais d’autre pouvoir que celui qui est conféré par l’éveil de son Savoir spirituel.

Quand on cherche subtilement le pouvoir, compris dans le sens de domination, on se laisse soi-même dominer de façon insidieuse, à son insu, précisément par ce qui ne détient aucun pouvoir. Car, en dépit des apparences, on devient de plus en plus impuissant et fragile, après une apogée, par la loi du juste retour.  Tenter de dominer un autre, un autre soi, c’est tenter de se dominer soi-même et saper les fondements de la pyramide de ses alliances.  La seule véritable puissance réside dans le fait de maîtriser ses pulsions destructives, ces parties de soi auxquelles on accepte trop facilement d’ignorer.  Chercher l’indépendance au détriment des autres qu’on parasite ou vampirise revient à tenter de toucher les étoiles, mais à s’enfoncer dans un gouffre.  Aucun être n’accédera définitivement à la puissance s’il aspire au pouvoir de dominer.  Tôt ou tard, la Vérité, qui est puissance, lui révélera que seule la lumière peut lui permettre de comprendre qu’il a longtemps pris ses faiblesses pour des forces ou ses vices pour des vertus.  La vraie force commence à se manifester dès qu’on cesse d’agir par faiblesse ou de prendre sa faiblesse pour de la force.  Tenter de dominer les autres, c’est choisir d’amener les autres à devenir le support de sa réussite.  Quand ils se rebiffent et se retirent, on ne peut que s’écrouler dans sa vanité.  Et on devra tout recommencer.

Toute métamorphose spirituelle commence par le lâcher prise.  On ne réussira à obtenir tout ce qu’on veut, désire ou souhaite, que le jour où on acceptera d’abord que la Vie exprime, en primauté, son propre projet, ce que les mystiques appellent son Plan de Vie.  Tant et aussi longtemps qu’on continue à vouloir ce que l’on veut, ce qui est dicté par sa personnalité, sans au préalable passer ses choix au filtre de la Lumière spirituelle de son âme, porteuse de ce Plan spécifique, on se condamne à nombre de frustrations et de désillusions, le premier pas sur la voie du malheur, de l’échec et de la souffrance.  On commence par vivre dans la nervosité et la tension parce que, inconsciemment, on ne cesse de se demander si la Vie appuiera ses choix.  Dans l’obstination de parvenir à ses faux buts, on peut aller jusqu’à tout sacrifier, même son intégrité, pour obtenir ce qu’on veut, soit ce que veut sa personnalité.  Sentant subtilement qu’on devra s’y prendre tout seul, on s’occupera sans cesse de planifier une stratégie, souhaitée gagnante.  Alors, s’annonce un nouveau conflit.  Et il est à espérer qu’on se sera remis du conflit précédent!  Peu à peu, on devient irascible quand quelque chose ou quelqu’un se dresse sur sa route.  On entre dans une quête irrépressible de possession et d’accomplissement pour se prémunir de l’échec ou pour se protéger artificiellement.  Consciemment ou inconsciemment, on est porté à s’opposer à quiconque désire la même chose que soi, le percevant comme un concurrent ou un rival.  Et on s’écarte de la loi de l’Amour en cultivant la séparativité, ce qui réagit sur soi et confine à la solitude amère.

Dans une telle quête insatiable de performance, on est de plus en plus porté à s’identifier à ses réalisations et à ses possessions.  On cherche sans cesse à se convaincre qu’on a vraiment obtenu ce qu’on désirait et qu’on est devenu quelqu’un.  Les choses se passent tout à l’inverse quand on commence à vouloir ce que la Vie veut pour soi, ce qui ne peut constituer que son plus grand bien et son véritable bonheur.  Quand on fait confiance à la Vie, on est toujours content de ce qui arrive, reconnaissant toute expérience comme une étape inéluctable de son accomplissement.  On se retrouve alors toujours au bon endroit, pour la bonne chose, au bon moment, généralement nanti des surplus divins.  On jouit d’une calme assurance quoi qu’il se produise.  On devient insensible à l’éloge comme à l’insulte et aux hauts et aux bas de la vie.  La vie redevient un Jeu amoureux.  On ne croit plus jamais avoir raté quelque chose ou être passé à côté de quelque chose.  On ne se laisse plus abattre par les pertes et les revers.  On reste maître de soi en toute occasion, serein, éternellement reconnaissant de tout ce qui arrive, comme cela arrive.  On sait grandir à travers tout ce qui arrive.  Car, ce qui arrive, c’est toujours, comme on s’en doute, le meilleur pour soi.  Peu à peu, on découvre qu’on n’est plus jamais seul, qu’on vaut bien plus qu’on ne le croit, tel qu’on est, et qu’on est bien plus appuyé qu’auparavant.

Toute personne qui choisit de s’adonner à la culture de sa personnalité, plutôt qu’à sa quête spirituelle, se voit rapidement hantée et parasité par des intrus psychiques, ses pensées et ses sentiments négatifs, grossis en monstres et en vampires par la folle du logis, l’imagination, et dont la seule raison d’être vise à asservir et à châtier son hôte impénitent.  Ces intrus diaboliques arrivent à la dérobée, au moment où on s’en attend le moins, souvent avec grand fracas.  Ils croient que tout leur est dû, sèment le désordre et la discorde intérieurs, ne cherchant qu’à profiter de toute situation.  Ces parasites pullulent d’aspects détestables et méprisables.  Ils insistent pour qu’on se plie à leur moindre caprice, qu’on leur accorde tout son temps, se plaignent de tout à qui mieux mieux.  Ils sont ces bandits intimes, coupables de voler la paix d’esprit.  Ils font tout pour qu’on n’ait plus qu’une seule envie, celle de s’isoler dans l’aigreur pour leur accorder toute la place et tout son temps.

Du fait que, pour accéder progressivement au Bonheur suprême, il faille écarter de soi ce qui agresse et pousser plus loin ce qui rend heureux, du fait encore qu’il importe de bien reconnaître ses ennemis, le plus souvent déguisés en amis, et les expulser de son être et de son milieu, il convient de compléter la carte des intrus psychiques, en provenance des schèmes négatifs.  On peut les reconnaître au fait qu’ils stimulent à provoquer une personne hostile ou agressive;  qu’ils favorisent l’apitoiement sur soi ou sur son sort;  qu’ils poussent à chercher l’approbation des autres;  qu’ils invitent à apprécier davantage les flatteries que les commentaires sincères, honnêtes, intègres, loyaux, authentiques;  qu’ils suggèrent de gonfler son ego pour mieux se sentir vivre.  Ces entités psychiques frauduleuses deviennent, avec les temps, des égrégores animés d’une vie autonome, tissée de ses meilleures énergies, ce qui épuise et dévitalise, vide de sa substance.  Voilà ce qui explique les malaises qui dégénèrent en douleur et en souffrance, puis en éléments morbides, en maladie récurrente ou chronique, ce qui aboutit à l’ultime trahison de la mort.

Les visiteurs démoniaques ne ressemblent en rien aux visiteurs célestes, les émissaires de l’âme, qui, eux, savent toujours s’annoncer avant de se présenter, se tiennent bien, agissent avec délicatesse, avec tact, avec respect, dans la courtoisie, se démontrant toujours compréhensifs et compatissants.  Ils rendent service sur demande, si cela leur est possible, faisant souvent les premiers pas.  Ils interviennent toujours dans le calme, soucieux du confort et du bien-être de tous.  Aimables et discrets, ils savent partir sans bruit ni éclat, quand le temps est venu de le faire.  Car ils ne désirent qu’une chose, rendre heureux, par leur présence, désireux d’être réinvités dès qu’on en sentira le besoin.

Plutôt que de s’attarder à  identifier les parasites psychiques, bien qu’ils portent tous les noms des travers de la personnalité, on vous fournira maintenant quelques conseils qui vous aideront à vous prendre en main et à cultiver le lâcher prise…

 Ainsi, avant de demander l’assistance d’une autre personne, demandez-vous sérieusement si elle sait vraiment s’aider elle-même, vous fiant à son exemple plutôt qu’à ses paroles.

… Le jour où vous aurez enfin compris que personne ne se connaît vraiment, que tous en ont plus à apprendre qu’ils n’en savent ou prétendent en savoir, vous cesserez sur le champ de demander aux autres qui vous êtes et ce qui convient pour vous, pour vous en remettre exclusivement à votre Conscience supérieur pour y parvenir.

… Sachez reconnaître que l’approbation ou la désapprobation d’un individu ou d’un groupe, quels qu’ils soient, ne changent rien à l’essence et à la nature de votre être ni à la qualité de votre vécu.  Alors, cessez de quêter l’approbation de ceux qui ne savent pas s’apprécier et s’approuver eux-mêmes.  Restez, avec votre conscience, la seule mesure de qui vous êtes et de ce que vous devez faire.

… Pour vous dominer subtilement, mine de rien, les gens peu évolués chercheront toujours à vous amener à vous amener à vous conformer à leurs attentes pour le plaisir qu’ils en tirent et pour les résultats qu’ils défendent.  Apprenez à être vous-même, à le rester en toute circonstance, à vous faire plaisir à votre manière.  Tel que vous êtes, toujours, vous plairez à certains et vous déplairez à d’autres.  Alors, autant vous  plaire à vous-même, plaire à votre conscience, et être accepté par ceux qui vous aiment tel que vous êtes.

… Quand vous savez parfaitement quoi faire et quelle direction prendre, refusez de vous soucier de la route que suivent les autres.  Apprenez à vivre et à laisser vivre, à accorder un territoire d’expression à toute expérience humaine, sans jugement de valeur, puisque vous ne sauriez être un juge infaillible du fait des autres.  Mêlez-vous de vos affaires et mêlez-vous-en bien et invitez les autres à faire de même.

… Dans le quotidien, si vous vous centrez moins sur les faiblesses des autres, probablement que les autres oublieront les vôtres dans la même mesure.  On est toujours traité comme on traite les autres.  Certains pourront s’attarder davantage à vos faiblesses qu’aux leurs, mais abandonnez-les à la loi de la Causalité ou du Juste Retour.

… Sortez des cercles vicieux dans lequel vous gâchez votre journée du fait qu’une seule personne vous a regardé de travers, alors qu’il est possible qu’à votre insu, votre Conscience et la majorité des autres personnes vous aient approuvé.  Veuillez seulement déterminer avec discernement quelle approbation constitue la meilleure pour vous.

… Si vous êtes en train de gravir la Montagne sacrée, parce que vous aspirez à atteindre son sommet, que vous importe ce qui se passe dans la vallée?  Concentrez-vous sur votre choix et laissez-les autres s’adonner à leurs plaisirs, sur le terrain des vaches.

… Puisque c’est en vous transformant vous-même que, par contagion subtile, vous aidez au mieux l’Humanité entière et la Terre, renoncez aux épuisantes revendications populaires.  Refusez de prendre parti et d’accorder votre appui à un groupe de pression, à un parti politique, à un groupement religieux, aux conventions sociales qui vous déplaisent, comme les règles d’étiquette et de protocole qui vous amènent à vous excuser de tout et de rien, à vous inquiéter de vos attitudes et de vos comportements et à ce qui se passe dans le monde, à gratifier les autres d’un sourire approbateur ou de vos applaudissements, à témoigner d’une indéfectible loyauté aux membres de votre famille, à faire des compromis indus, à accepter un consensus inadmissible, à respecter les inconscients et les fainéants, à intervenir dans les affaires des autres, à jurer fidélité à votre partenaire de vie ou à lui répéter inlassablement des mots d’amours.

 

 Ce qui importe le plus, en regard de votre destin évolutif, c’est la sincérité dans votre engagement envers vous-même;  la maîtrise personnelle générale de ce qui vous concerne et vous entoure;  l’authenticité dans vos choix;  le respect de votre unicité (de votre différence qui vous rend unique, rare, précieux, original);  l’honnêteté et labandon1a loyauté envers vous-même et envers les autres;  le courage, la patience de vos lenteurs (il faut se hâter lentement), la constance et la persévérance dans votre quête de réalisation;  le service de l’exemple qui inspire vos semblables, mais sans en faire l’étalage ou s’en vous en faire une préoccupation;  enfin, d’être une source stimulante pour les faibles de tous ordres.

Pour ces raisons, dégagez-vous de toute séduction stérile et de toutes les obsessions.  Évitez de chercher à tout contrôler dans le détail.  Ne cherchez pas à être plus parfait que vous ne pouvez l’être dans le moment.  Écartez le zèle du missionnaire qui veut convertir les autres, ce qui s’appelle le prosélytisme.  Ne cherchez pas à tout prix à laisser une empreinte indélébile de votre passage sur la Terre.  Ne cultivez pas cette espérance de détenir une grande mission ou d’accomplir un grand service humanitaire.  Évitez de chercher à passer pour infaillible ou invulnérable aux yeux des autres.  Ne vous placez jamais sur un piédestal, car vous pourriez tomber de haut.  Renoncez au perfectionnisme à outrance.  Réduisez ces agendas qui enraient la spontanéité du moment présent.  Ne cultivez pas la motivation de servir de modèle aux autres, vous le deviendrez naturellement si vous faites ce qui est à faire.  Dissolvez toute inclination à témoigner d’un courage à toute épreuve.  Répudiez l’aspiration à devenir un personnage célèbre, notoire, important, populaire. Changez vos critères de beauté, de poids, de richesse.  Ne cherchez pas à représenter tout pour quelqu’un, mais à représenter tout pour vous-même.

Vous devrez admettre que ce genre d’exigences personnelles, et nous en avons omis bien d’autres, aussi ineptes, constituent précisément le fondement des épuisantes revendications de la personnalité, telles qu’elles ont cours dans le monde entier.  Ce sont elles qui engendrent les rivalités entre les sexes, les conflits entre les races, les querelles politiques, les oppositions religieuses, les guerres de tout acabit.  Chacun doit conserver sa liberté de vivre, de penser, de sentir et de ressentir, de parler, d’agir et de réagir comme il l’entend.  Il suffit de vérifier, pour soi-même, si on agit au meilleur de sa conscience et de ses moyens actuels, ce qui s’appelle agir dans la Lumière de l’Amour, une énergie qui doit s’exprimer de façon inconditionnelle, impersonnelle, dénuée de jugement de valeur, exercée dans l’innocuité et sans attente de retour, dans la compréhension et la compassion, pour le simple plaisir de faire ce qui est à faire et de plaire à Dieu.  Dégagé de toutes les prescriptions morales, éthiques, sociales, politiques, sectaires, dogmatiques, on traverse la vie avec plus de légèreté, d’aisance et de grâce, on garde sa sérénité, on reste heureux de soi-même.  On est heureux de vivre et d’apporter sa quote-part au destin collectif de l’Humanité et de la Terre.  Ce qui importe c’est de rester en contact avec son Moi divin, intime et secret, pour obtenir sa guidance et sa direction, d’explorer avec lui ses royaumes intérieurs, accordé avec le chant de son âme, afin d’entrer un jour dans l’Illumination de tout son être.

Si vous souhaitez sincèrement appliquer le lâcher prise dans votre vie, vous devrez commencer pas admettre les vérités qui le sous-tendent, qu’on pourrait regrouper comme suit, dans des formules un peu ((zen)), pour stimuler la réflexion et la méditation…

À chaque instant, vous vous trouvez là où vous êtes le mieux placé ou positionné pour franchir votre prochain pas évolutif, pour ce qui vous concerne personnellement, car, à votre insu, vous êtes divinement guidé vers les expériences qui vous font grandir spirituellement.

… S’ils ne le sont pas en conscience, tous les êtres sont égaux en potentiel et égaux en dignité au regard de Dieu.  Tous reçoivent de la Vie les mêmes occasions favorables d’évoluer à leur rythme, conformément à leur essence, à leur rôle, à leur mission et à leur service, donc à leur Plan de Vie.

… Dans les périodes ténébreuses, si on décide d’agir, il existe deux possibilités : soit qu’on prenne la bonne décision et qu’on tombe pile, soit qu’on prenne la mauvaise, parce qu’on s’est trompé.  Dans un cas comme dans l’autre, on apprend ce qui est le mieux pour soi.  Alors, pourquoi tant s’en faire en cas d’échec?

… En période de trouble et de confusion, il vaut toujours mieux faire quelque chose que de ne rien faire.  La sincérité, cette vertu qui ferme la boucle des vertus, sauve toujours, si elle est accompagnée de la pureté d’intention et de l’amour.

… On ne doit jamais refuser d’agir parce qu’on redoute de se tromper.  On apprend autant de ses erreurs que de ses réussites, parfois davantage.  En tout cas, on s’en souvient plus longtemps.  Qui tombe ne recule pas, il se retrouve sur place.  Il n’a qu’à se relever, à panser ses plaies et à repartir, espérons-le, plus sage et plus prudent.

… La vérité d’hier devient souvent la demi-vérité d’aujourd’hui et l’hérésie de demain.  Dans la Vérité absolue, toutes les vérités restent partielles, subjectives et faillibles, constamment mouvantes, mais toutes conduisent à la Source de la Vérité.  Autrement dit, chacun porte sa vérité à l’intérieur de la Vérité absolue et chacun accède à la Vérité absolue par l’échelle évolutive de sa propre vérité.  La vérité de l’un n’est jamais la vérité identique et complète de l’autre.  Pour comprendre la vérité de l’autre, il faudrait avoir accompli, à sa place, tout son trajet évolutif, depuis ses origines.  Alors, qui peut dire détenir la vérité pour un autre?

… Ce qui fait souffrir doit être perçu et compris comme un appel à changer un état intérieur disharmonieux ou déséquilibré, non comme une fatalité qu’on ne peut pas changer.  Par la Causalité, chacun crée son propre destin heureux ou malheureux.  Tout se change de l’intérieur vers l’extérieur, pas à l’inverse.  L’extérieur sert de miroir à ce qui se passe à l’intérieur.

… Seul celui qui n’a jamais péché peut juger un autre et lui lancer la première pierre.  En cela, Dieu seul reste impeccable et infaillible.

… Toutes les conclusions de la raison ou de l’entendement constituent des suppositions et des approximations fossilisées, souvent erratiques en regard de la Vérité absolue.  Elles sont les élucubrations du petit moi, guidé par le mental ou l’intellect.  Plus on est intellectuel, moins on est intuitif.

… Les pensées et les sentiments négatifs ne savent rien d’elles-mêmes et de la Vérité absolue, donc elles ne peuvent jamais prévoir ce qui attend au tournant.  Il faut choisir de dissoudre ses peurs, ses inquiétudes, ses angoisses, ses sentiments de culpabilité, d’indignité, d’échec, d’impuissance, d’infériorité, car ils conduisent à la ruine.

… Un égoïste, c’est celui qui se prend pour le nombril du monde et requiert des autres toute leur considération et leur service.  Il dit : ((L’égoïste, c’est l’autre, celui qui ne pense pas à moi.))  Il applique toujours le principe des deux poids et deux mesures : ce qui est vertu pour lui devient vice pour l’autre, si cela ne sert pas ses intérêts.  Il reproche toujours aux autres de ne pas s’occuper suffisamment des autres, surtout de lui, car il désire toute l’attention de tous.

… En principe, nul ne doit rien à personne, puisque tout être est entier, complet, total et parfait en lui-même, au sens ontologique, au-delà des apparences.  Chacun se doit d’abord tout à lui-même, bien qu’il doive, par la loi du Partage et de l’Échange, trouver un juste équilibre entre le don et la réception, entre l’offrande et l’accueil.

… Agir pour obtenir une récompense ou mousser ses intérêts s’oppose à la compréhension de la Conscience divine qui sait trouver sa propre récompense dans le geste gratuit.  La seule récompense légitime qui puisse résulter d’un geste ou d’une action, c’est l’expérience qu’on y gagne, le savoir qui s’accroît.  Nul ne doit se croire redevable de ce qu’il fait ni ne doit croire son geste méritoire.

… Le Cosmos est régi par la Conscience unique, non par deux Forces spirituelles opposées l’une à l’autre.  Les contraires apparents, compatibles et complémentaires, existent à l’intérieur de l’Être-Un.  Ainsi, le Grand Amoureux et le Diable n’ont pas la même puissance, ils sont tous deux au service de Dieu.  Pour cette raison, l’éveil spirituel ne comporte pas de contraire, d’où rien ne saurait le contrarier ni l’empêcher de se produire indéfiniment.

…  Quand vous ressentez un malaise, sachez que ce que vous éprouvez alors, c’est le désir de ne plus éprouver ce malaise.  Toute réponse réside dans la question, comme toute solution se retrouve dans le problème.  Quand il fait noir, il suffit de mettre de la lumière, car c’est de cela dont on a alors besoin.

… Toutes les tristesses et les afflictions, mêmes les chagrins sentimentaux, affectifs, romanesques, n’ont rien à voir avec son Être véritable.  Si elles sont de soi, elles ne sont pas soi, n’appartiennent à personne en propre.

… Souvenez-vous que l’Amour n’a rien à voir avec ses contraires et ses travestissements, surtout avec ceux qui surgissent de l’affectivité et de la passion.  Le Soleil ne dépend pas de la Lune pour son existence, sa lumière et sa chaleur.

… Sachez vous hâter lentement, avancer à votre rythme naturel, dans la patience de vos lenteurs.  Vous pouvez faire une halte, même paresser, dans la mesure où vous ne le faites pas tout le temps.

… Dès que vous avez atteint un ciel, par votre maîtrise d’un plan, sachez qu’il en reste d’autres, en nombres infinis, à découvrir et à maîtriser.  Explorez-le tout à votre aise, mais ne vous y complaisez pas et ne vous limitez pas à lui.  Ne tardez pas trop à en chercher un autre, plus merveilleux encore, car tout s’améliore, dans la montée spirituelle.  ((Il existe plusieurs demeures dans la Maison de mon Père-Mère.))

… Ne redoutez jamais de vous placer dans une situation ou un était dans lesquels vous ignorez comment agir.  On apprend plus dans l’insécurité de l’inconnu et du risque calculé que dans la sécurité du connu et de l’indolence, qui engendre les habitudes et les routines, la monotonie et, ultimement l’ennui.

… S’il vous arrivait de tomber en chemin, levez les yeux et vous découvrirez, au-dessus de vous, le ciel et les étoiles, les guides et les conseilleurs spirituels de l’Humanité.  Quand on a le courage de lever la tête vers le ciel, on découvre toujours quelque chose, là-haut.  Alors, on se relève et on repart.

… Si le but de votre Périple évolutif n’est pas la Terre, rien de la Terre ne vous importunera et ne vous préoccupera.

… Soyez celui qui agit et qui cherche, non celui qui réagit, compense, cherche à se justifier, rationalise ou sublime tout, ne pensant qu’à projeter ses torts et ses travers sur les autres.  Vous êtes lié par un lien indéfectible à votre Conscience supérieure, qui vous guide sans cesse.

…La vérité ne se révèle jamais à celui qui est satisfait de lui-même ou qui est rassasié de connaissances.  La Vérité entre en soi au fur et à mesure qu’on sort de soi.  Aucune situation ne devient si pénible que la Vérité ne saurait triompher d’elle.

… L’existence de Dieu ne se prouve ni ne se démontre à personne, elle s’éprouve en soi-même.

… Prier pour obtenir un avantage, une faveur, une récompense ou un privilège constitue un geste d’arrogance.  Mais il faut se pardonner ses erreurs et pardonner celles des autres et requérir le même traitement.  En fait, on n’a rien à se pardonner ni à se faire pardonner, comme on n’a rien à pardonner aux autres.  Tout est, tout simplement.

… Au nom de l’Amour pur, chacun est appelé à traiter les autres comme il aimerait être traité.  Mais cela n’implique pas qu’on doive traiter les autres comme ils demandent à être traités, mais comme on choisit de les traiter, selon sa compréhension et sa conscience personnelles.

… On ne découvre son Moi divin, intime et secret que lorsqu’on sait que personne, même pas soi-même, ne peut être utile dans cette démarche.  Il ne se révèle jamais que de lui-même à une conscience préparée de longue main, au moment le plus inattendu.

… N’aidez jamais une personne qui s’arroge le droit d’être malheureux, qui se complaît dans son malheur et ne cherche nullement à se prendre en main.  Elle vous viderait de vos plus précieuses énergies.

… Si vous faites ce que les autres vous disent, c’est leur vision et leur projet que vous faites grandir, pas les vôtres.  Pourquoi pensez-vous qu’ils insistent pour que vous suiviez leurs conseils?  Pour garder de l’ascendant sur vous et pour voir prospérer leurs plans!  Ne tracez jamais votre sentier en fonction de quelqu’un d’autre et ne permettez à personne de tracer votre sentier.

… Vous n’êtes sûrement pas descendu sur la Terre pour demeurer qui vous êtes!

… On commence à se transformer à partir du moment où on réalise que la transformation ne résulte pas d’un changement dans sa façon de se percevoir, mais dans l’absence du besoin de se percevoir de telle ou telle manière.  Dieu ne demande pas qu’on soit de telle ou telle manière, il demande qu’on soit pleinement, simplement.  Alors, pourquoi tant chercher à être bon, beau, utile, serviable, aimable, performant, exemplaire, etc…

… Vous avez toujours le choix soit de mourir à vos expériences de vie soit de mourir à cause d’elles.

… Agissez toujours en fonction de votre Moi véritable, pas en fonction de votre petit moi qui ne représente que votre personnalité mortelle.  Mais retenez que votre Moi divin n’entrera dans votre vie qu’à la condition d’en prendre l’entière possession.

… Persister ou persévérer ne signifie rien d’autre que de tenir bon jusqu’à ce que l’ineptie, l’ignorance et la stupidité en soi aient complètement disparu pour faire place à la conscience.

… La seule façon d’illuminer davantage son intérieur et son extérieur consiste à s’asseoir délibérément au cœur de ses ténèbres intérieures.

…  L’invitation à faire de son mieux n’implique pas qu’il faille suer et souffrir dans l’effort.  Si vous croyez que vos expériences doivent être difficiles, voire deviennent impossibles, elles le deviendront de par votre pouvoir de la pensée créative.

… On saute à pieds joints dans la Vérité quand on saute hors de soi-même par la Voie intérieure.  En cela, pour devenir plus souple et plus alerte, restez attentif à chaque pensée que capte votre attention, puis libérez-en votre conscience.

… Si vous optez pour une vérité supérieure, vous vous offrez un présent précieux, puisque vous vous choisissez vous-même dan une dimension plus élevée.

… La défaite n’est qu’un mot qui laisse un souvenir désagréable, pas une expérience de vie, car elle n’existe jamais dans la vraie vie, la Vie divine.   Du reste, tous le savent, le mot ((impossible)) n’est pas français.

… Soyez conscient de votre impuissance occasionnelle, mais ne vous dites et ne vous sentez jamais impuissant.

… Quand on sait que tout est déjà accompli, ce qui est le cas, puisqu’on ne fait présentement que réviser sa vie, on s’investit dans la patience, spontanément, de façon naturelle, sans contrainte.  Tout est déjà là, parfaitement accompli et réussi.

… Pour retrouver le calme, il suffit d’écouter ses voix intérieures discordantes en observateur détaché, puis de s’en détacher.

… Dans son processus apparent d’Illumination, chacun n’a qu’un choix, le bon, car un choix de conscience ne doit jamais se faire aux dépens du bon choix.  Mais, à chaque instant, chacun ne fait jamais que le bon choix, conformément à son niveau de conscience.

… Toute force qu’on s’attribue, au nom de sa personnalité, devient sa pire faiblesse, tandis que toute faiblesse qu’on tolère consciemment se voit remplacée par une force extérieure à soi.  Quand la Vie devient votre Guide, son Esprit devient votre Force.

… Vous n’avez pas à demander la permission ni la collaboration de qui que ce soit pour devenir le dernier de vos soucis.  Ne perdez pas le sens de cette formule intrigante.

… Vous ne pouvez pas vous imposer le silence intérieur, le vide mental, mais vous pouvez permettre à l’immobilité de vous guider dans votre quête intime.

 abandon

Comme on peut le constater, le lâcher prise doit s’appliquer à tout ce qu’on croit fallacieusement précieux.  Il consiste à découvrir qui on n’est pas, au contraire de ce qu’on croit être, et à se former ce courage d’en rester là.  En réalité, il ne signifie jamais qu’il faille renoncer à quoi que ce soit, mais qu’on doive monter plus haut, pour tout percevoir dans une perspective agrandie qui libère.  Il suffit de donner et redonner à chaque dimension ce qu’on lui avait temporairement emprunté pour mener à terme ses expériences à ce niveau.  Alors, la meilleure conclusion qu’on puisse vous offrir, c’est de vous dire : ne lâchez jamais prise à votre destin, mais lâchez prise au bon moment, peu importe de qui ou de quoi il s’agit!

Note: Certaines parties de ce texte paraphrasent ou font des emprunts à un livre qu’on m’avait prêté, mais qu’on m’avait redemandé dans la précipitation, de sorte que j’ai oublié d’en prendre les coordonnées et que, avec le temps, j’en ai perdu la trace.  Comme plusieurs auteurs ont écrit sur ce sujet, je n’ose pas en nommer aucun de crainte de confondre et le titre du livre avec celui d’un autre livre, et son auteur avec un autre auteur de moindre envergure.  Merci de votre compréhension. 

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