LE DRAGON, IMAGE DE LA GRANDE SPIRALE D’ÉNERGIE DE LA CRÉATION…

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Le dragon, image de la Spirale originelle de la Création, désigne le Gardien des Profondeurs, Maître généticien, Régent de l’identité fluidique de l’Éther ou de l’Énergie vitale.  Comme le serpent, il évoque d’abord un courant puissant d’énergie, une grande énergie en action.  Dans certaines Traditions spirituelles, on évoque des Dragons en correspondance avec les quatre éléments (air, feu, eau et terre).   Il devient Kundalini dans la Tradition hindoue et l’étude du yoga.  Par multiplication, on assigne un Dragon à chaque élémental (élément subtil: air, feu, eau et terre).

 Il s’agit encore d’une constellation stellaire appelée «Draco» (qui signifie précisément «Dragon», en grec), dont l’anagramme donne «cardo», soit le «cœur», pour évoquer que cette matrice stellaire établit un lien avec l’Intelligence du Cœur.  Elle comprend le lieu de provenance des «Reptiles,» appelées «Lizies», des ennemis de l’Évolution, mais également d’entités plus sympathiques au destin de la planète Terre.  En Alchimie, le Dragon désigne le monstre associé au feu hermétique.

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En fait, on peut probablement mieux comprendre le sens et la fonction de cet être mythique en étudiant certaines expressions qui y réfèrent.

Par exemple, en Alchimie, les Dragons ailés désignent les principes subtils (soufre et mercure).  Dan cette même science spirituelle, les Dragons au combat ou en lutte désignent les deux matières du Grand Œuvre, le «soufre» (énergie mâle) et le «mercure» (énergie femelle) en interaction, au moment de la putréfaction.  L’un est dépeint comme ailé pour figurer la volatilité du mercure, l’autre comme dépourvu d’ailes, pour rappeler la fixité du soufre.  Lorsque le soufre a changé le mercure en sa propre nature, les deux Dragons soulèvent le héros, l’élevant jusqu’à la Porte du Jardin des Hespérides.

Les dragons affrontés expriment la neutralisation ou l’harmonisation (entrée en équilibre) de deux tendances opposées ou adverses.

Dans la Tradition grecque, le Dragon à sept têtes désigne habituellement Chronos, l’Ancêtre, qui dévore ses enfants.  Il évoque son impuissance à dominer ses désirs ou à manifester concrètement ses archétypes.  Ailleurs, il peut désigner l’Univers des sept planètes sacrées.

Dans la Tradition saxonne, qui s’est longuement penchée sur ces créatures, le Dragon blanc, qui exprime la couleur livide de la mort, leur sert d’emblème.

Dans la Tradition chinoise, le Dragon bleu suggère la direction de l’Est.

Dans la même Tradition, le Dragon caché identifie la Manifestation potentielle, le Monde virtuel, un univers non encore manifesté ou une réalité non encore agissante.

Le Dragon céleste personnifie le Roi ou le Souverain d’origine divine qui, assis sur son trône, crache le feu et engendre la pluie.  Il symbolise les fonctions souveraines et les rythmes de la vie qui garantissent l’ordre et la prospérité.  Il sert d’emblème à l’empereur chinois.  Ailleurs, la même entité évoque diversement l’Intelligence dans le Monde, le Zodiaque dans l’année, la Voie lactée et le cœur dans l’être humain.

Le Dragon central suggère la constellation de la Balance.

Le Dragon cracheur de flammes donne une image de l’été ou du zénith.

Le Dragon dans les champs décrit la Manifestation en cours d’expansion.

En Alchimie, le Dragon de feu décrit la fureur sulfureuse qui se produit dans l’être emprisonné dans son corps physique.  Pour devenir constructive, cette énergie doit s’unir à la force de Mars.

L’expression Dragons de sagesse voile les Anges de Lumière, de provenance vénusienne, dirigés par Lucifer, aussi appelés les «Seigneurs de la Flamme».

Dans la Tradition celtique, le Dragon de Linton n’est nul autre que le «Dragon terrestre» enroulé autour de la colline de Wormington, illustrant la Spirale de l’Évolution.

Le Dragon de la vie, une expression mystique, réfère à Saturne.

Dans la Tradition celtique, le Dragon d’or, transposition du «Dragon igné», sert d’emblème au roi Arthur, subterfuge du Père divin.  Il le portait sur son casque pour affirmer son rang royal, son autorité et sa puissance.

En Chine, le Dragon double décrit le Gardien du Seuil et le Révélateur des Mystères, soit le Courant du Dragon et le Courant du Tigre.

Le Dragon du Pôle identifie le reptile qui dévore ce qui a vécu (ce qui est mort) et en quoi se dissout ce qui doit retourner au Chaos (au Réservoir originel) avant de reprendre un nouvel aspect plus achevé.  Dans les Écoles initiatiques, il écarte tout profane du Trésor spirituel.

En Alchimie, le Dragon empoisonné exprime la réalité dont on tire un Lion vert et un Lion rouge.

Le Dragon enfermé cerne les forces cachées au plus profond de l’être et qui présentent une menace virtuelle dans la mesure où celui qu’elles habitent ne parvient pas à leur trouver un exutoire satisfaisant.

En Alchimie, le Dragon enflammé évoque le feu et la calcination.

Le Dragon hurlant est associé au Diable, ce Monstre intérieur qui est toujours gêné par la pureté d’un état d’être ou la vérité d’une pensée.

Le Dragon igné n’est nul autre que le «Dragon de feu».

Inspiré de la mythologie grecque, le Dragon noir expose le serpent menaçant qui garde le Jardin des Hespérides et la Grotte au Trésor (centre-racine).  Il retient la force vitale prisonnière pendant que le guerrier en armes tente de le terrasser.  Il correspond aux forces brutes qu’il faut canaliser ou transmuter par la décapitation symbolique.  Associé aux aspects de la polarité, il figure les énergies féminines de la Mère céleste, l’Intelligence universelle ou la Matrice cosmique.

Dans la Tradition chinoise, le Dragon planant montre la Manifestation qui retourne à son Principe originel.

Le Dragon qui se mord la queue identifie l’Ouroboros et il exprime l’Unité fondamentale du Tout.

Le Dragon rouge sert d’emblème au Pays de Galles.  Ailleurs, il évoque le dynamisme de la force vitale, aussi appelée le feu sacré.

Le Dragon terrestre régit l’élément terre.  En Alchimie, il évoque le Principe fixe.

Le Dragon vert, gage d’amour, de don de soi, de don et de redon, de croissance, d’expansion, d’abondance, de prospérité, d’équilibre, est associé au printemps et à l’aube.

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L’expression apprivoiser le Dragon renvoie à la pratique de la géomancie pour connaître les points d’acupuncture de la Terre.  On y parvient en plantant des tiges de fer dans le sol de manière à orienter ou à faire diverger les courants telluriques nocifs.

En Astrologie, dans un thème de naissance, l’axe des Dragons relie la «Tête du Dragon» à sa «Queue» conformément aux directions qui vont du Nord au Sud.  Dans ce contexte, la Tête du Dragon indique le lieu où doit se construire le foyer de l’existence consciente tandis que la Queue du Dragon recouvre toutes les influences du passé dont il faut triompher.

Dans la «Cabale», Celui qui perce le Dragon, c’est Geburah, le Guerrier en armes, le Recteur de la Causalité, le Maître de la planète Mars.

En astronomie, les cornes du Dragon sont tracées par Spica, l’Épi de la Vierge, et par Arcturius, les étoiles associées aux deux équinoxes. Dragon1

La danse du  Dragon se produit dans la mesure où un sujet sait exposer un Dragon de couleur appropriée afin d’obtenir la pluie.

Dans la «Cabale» et le Tarot, les dents du Dragon réfèrent aux créneaux de la Forteresse sacrée ou Maison-Dieu et expriment, selon le contexte, la protection du monde intime ou l’agressivité qui découle de la perversion dominatrice.

L’envol ou l’envolée du Dragon dévoile la montée du feu sacré dans l’Arbre de vie (la colonne vertébrale).  On peut donner comme synonymes : l’«épanouissement de la Rose mystique»;  l’«expansion de l’Étincelle glorieuse»;  l’«accomplissement de l’Homme triomphant»;  l’«atteinte du Zénith».  Dans tous les cas, il s’agit de la circulation du «Logos» ou du «Verbe», opérée en lui et par lui, pour dissoudre toute limite.

Le fiel du Dragon sert d’opposé au vin, la boisson de vie, associée au Père divin.  Il désigne les tendances obscures et involutives qui entraînent le malheur ou les malaises.

Le Pays du Dragon correspond au Bhoutan.

La perle du Dragon rappelle que le «Dragon céleste» porte dans la gorge une perle qui figure l’éclat indiscutable du Verbe ou de la Parole du Chef, la perfection de sa pensée et de ses ordres.  On retiendra que la perle désigne souvent la Lune dans le firmament.

En Astrologie, dans le thème natal, la Queue du Dragon indique le point où se brassent toutes les influences karmiques issues d’un lointain passé.  Voir à l’expression nœuds lunaires que ce point du Sud explique.

Dans le même contexte, la Tête du Dragon indique, à l’inverse, le lieu où doit se construire le foyer de l’existence consciente.  Il s’agit du nœud lunaire du Nord qui suggère un point de gain, un regain de confiance, le lieu où l’on peut prendre et où l’on peut recevoir.  Il dicte le But de l’existence.  On le représente par le petit signe qui figure ci contre.  Cette expression désigne encore Rahu, le Démon de l’écliptique qui dévore le Soleil.

Dans la Tradition hindoue, on trouve dans les Vedas le Tueur de Dragon.  Il s’agit du Soleil, le «Tireur de Flèches».  Dans un office, il désigne aussi le sacrificateur qui, s’identifiant à elle, apaise la Puissance divine.

Enfin, les veines du Dragon illustrent les courants telluriques qui s’entrecroisent dans le sol et déterminent les méridiens subtils de la Terre.

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