LE DISCIPLE PEUT DÉSIGNER TOUT CHERCHEUR QUI RESTE À L’ÉCOUTE DE SON DIEU INTÉRIEUR

Le disciple désigne la personne qui suit la doctrine d’un maître spirituel qui peut être un être incarné ou son Centre divin.  C’est pourquoi on appelle disciple les douze suivants de Jésus, même les septanteBuddha19 qu’il avait missionnés de répandre la bonne nouvelle du salut.  Il ne faut pas le confondre avec un «apôtre», ce que fut Paul de Tarse dans la Religion chrétienne, un missionnaire propagateur de la foi.  En nos temps, le caractère sacré de la relation du maître à son disciple est devenue suspecte puisqu’elle a été entachée ces dernières années par des accusations d’abus de la part de faux gourous sectaires et dominateurs.  Du reste, au plan cosmique, les notions et les titres de maître et de disciple ont été abolies, avec les ashrams, pour permettre à chaque individu de se sentir égal de tous les êtres humains et de se prendre lui-même en main pour ce qu’il reste de sa réalisation spirituelle.

Dans les Écoles initiatiques, ce personnage désigne l’être évoluant qui fait l’expérience de la Présence de Dieu sur la Terre comme un modèle de manifestation des plus hautes vérités pour toucher et guérir l’Humanité souffrante.  Il vit et démontre, au meilleur de sa compétence, ce qu’il sait et croit.  Son destin, c’est de si bien intégrer l’enseignement de son maître, qu’il parvient à le dépasser.  Non qu’il dépasse le maître au sens propre, puisque celui-ci, par ses propres explorations, continue d’ouvrir sa propre conscience, mais par ce qu’il saisit intuitivement des aspects qui avaient pu échapper au maître.  Surtout, par son enseignement, il parvient, dans le même temps, à atteindre un état plus élevé que son maître avait développé, parce que son maître a très bien balisé la voie ou l’a très bien libérée.

Autrefois, il était dit : «Quand le disciple est prêt, le maître apparaît.»  Cet aphorisme révélait que ce n’était pas le maître qui prenait l’initiative de l’Initiation, mais le «chela» (yoga), «shishya» (Hindouisme), «shravaka» (Bouddhisme ou Jaïnisme), «mouride» (soufisme) ou «deshi» (Japon, arts martiaux), par sa préparation personnelle.  Cela laisse entendre qu’il faut avoir atteint un taux vibratoire critique pour que la Portail de l’Initiation s’ouvre.  Et il n’existe pas de raccourci métaphysique ou spirituel pour y parvenir.

Dans cette relation fondée sur l’amour inconditionnel, la confiance absolue et la sincérité parfaite, le maître spirituel avéré, toujours disposé au pardon, transmettait à son protégé la connaissance véritable, la science du cœur, le guidant dans la découverte de lui-même, d’être égal aux dieux.  Il lui révélait le chemin pour l’avoir lui-même parcouru, impuissant à tout lui expliquer en mots, d’où il l’instruisait dans d’autres plans, notamment de nuit.  Son rôle consistait à lui fournir tout ce qui pouvait lui permettre de se détacher de lui et d’avancer dans l’autonomie, l’indépendance et la liberté, tout en maintenant un lien indélébile éternel.

Ainsi donc, en spiritualité, le disciple désigne un candidat dédié à son évolution spirituelle, un chercheur de la Vérité, guidé par un Maître de Lumière ou son Dieu intérieurdisciple, qui est capable d’apprendre de tout et de tous.  Cet être aspire à grandir en Amour et à exprimer la véritable humanité, la fraternité sincère, les valeurs spirituelles les plus élevées.  Il détient le sens des valeurs et il désire combler les besoins réels du Monde.   Comme il sait que chacun s’élit lui-même, il se prend en charge.  Dans cette perspective, son premier devoir d’état consiste à se mettre à l’écoute de sa propre intuition, en se reliant à son Centre spirituel, pour recevoir les enseignements de son âme, afin de s’en servir pour orienter son évolution personnelle et de parvenir à dépasser le Maître.

Il faut le rappeler, dans ce contexte, dépasser le Maître signifie accomplir son propre destin, rester près de sa vérité personnelle, éviter de tout prendre à la lettre ou d’interpréter les messages reçus, pour rester détaché de celui qui enseigne.  Pour cette raison, il sait modifier ses priorités conformément à son idéal évolutif, évitant de confondre le nécessaire et l’essentiel, comme les moyens avec la fin.  Il veille à amplifier sans cesse sa Lumière pour se réaliser pleinement lui-même, mais aussi pour aider et guider les autres en partageant ce qu’il apprend, tel un phare illuminé.  Il médite pour mieux travailler sur lui-même et servir d’humble modèle aux autres.  Il cherche à devenir conscient de l’Absolu qui est en lui, en chacun des êtres, en tout et partout.

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En Astrologie, le Disciple réfère au signe du Scorpion.  Le disciple du Verbe vivant désigne un disciple du Christ.  Allégoriquement, les douze disciples, associés aux douze signes du Zodiaque, évoquent la proclamation d’élire un peuple nouveau au nom de Dieu.

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