NOTRE AMI LE CHAT, UN EXCELLENT COMPAGNON D’ÉVOLUTION…

 

Note: Pour rédiger un texte complet, dans sa première partie, ce dernier est largement inspiré de «Wikipedia».

Le chat domestique appartient au genre «Felis» et Carl von Linné l’a d’abord décrit en 1758 en tant que «Felis catus», dans la trentième édition de Systema Naturae.  Toutefois, sa position dans la classification des êtres vivants a varié fortement puisque le chat domestique a pris tantôt le statut d’espèce, tantôt celui de sous-espèce du Chat sauvage («Felis silvestris»).  Pour un bon moment, de nombreux synonymes de l’un ou l’autre des termes ont existé.  En 2006, des travaux effectués sur les chromosomes sexuels et l’ADN mitochondrial de toutes les espèces de félins, conjugués à des recherches paléontologiques, ont révélé que la lignée du Chat domestique («Felis catus») a vraisemblablement divergé de l’autre, il y a 3,4 millions d’années, au cours du Pliocène, dans les déserts et les forêts denses du bassin méditerranéen.  Une autre étude moléculaire, menée en 2007, sur 979 individus (cIM000023.JPGhats des sables, chats sauvage de différentes sous-espèces et chat domestique) a permis de montrer les liens proches entre le chat ganté (Felis silvestris lybica) et le chat domestique, qui auraient divergé il y a environ cent trente mille ans.

Tous le savent, le chat domestique («Felis silvestris catus») est un mammifère carnivore de la famille des félidés. De nos jours, il est devenu l’un des principaux animaux de compagnie qui offre une cinquantaine de races différentes reconnues par les instances de certification.  Essentiellement territorial, cet animal constitue un habile prédateur de petites proies comme les rongeurs.  Il émet diverses vocalisations dont le ronronnement et le miaulement, bien qu’il communique principalement par des positions faciales et corporelles et par des phéromones.  Les premières domestications auraient eu lieu il y a 8 000 à 10 000 ans dans le croissant fertile de l’Égypte.  Ce félin a laissé son empreinte dans la culture populaire et artistique, tant au travers d’expressions populaires que de représentations diverses au sein de la littérature, de la peinture ou de la musique.

Au plan morphologique, comme chez tous les carnivores, la dernière prémolaire supérieure et la première molaire inférieure du chat forment les carnassières.   Celles-ci permettent au chat de déchirer sa nourriture, grâce à des muscles puissants fixés aux parois latérales de son crâne, et de l’avaler sans la mâcher.  De plus, la mâchoire du chat est munie d’articulations solides qui ne lui permettent de mâcher que dans le sens vertical.  Mais celles-ci présentent l’avantage de maintenir l’effet de ciseaux des carnassières en toute circonstance.  L’os hyoïde est entièrement ossifié, ce qui permet au chat de ronronner à défaut de pouvoir rugir.  Son squelette se compose de deux-cent-cinquante os.  Au cou, il possède des vertèbres courtes, tandis que sa colonne vertébrale se démontre très souple.  Sa clavicule, de taille réduite comme pour tous les félins, est reliée au sternum par un unique ligament.  Voilà ce qui lui confère une grande souplesse du fait que ses épaules peuvent bouger indépendamment l’une de l’autre.  La colonne se prolonge par les vertèbres caudales, d’un nombre variable selon la race.  Quant à sa queue, généralement assez longue, elle joue un rôle dans le maintien de son équilibre.

Cet animal est dit digitigrade, ce qui signifie qu’il marche en appuyant les doigts sur le sol.  Les pattes antérieures se terminent par cinq doigts pourvus de griffes rétractiles constituées de kératine, mais seuls quatre doigts touchent le sol, le pouce restant à l’écart.  Les pattes postérieures, toujours plus longues que les pattes antérieures, se terminent par quatre doigts également pourvus de griffes rétractiles.  Il présente des cas de polydactylie, même que certains standards de races de chat font admettre cette anomalie dans les concours.  Les coussinets des pattes (aussi appelées «pelotes») sont constitués d’une membrane élastique qui rendent sa marche feutrée.

Chez le chat, les muscles du dos sont très souples et ceux des pattes postérieures sont puissants.  Ces spécificités lui confèrent une grande souplesse et, lors des sauts, elles lui assurent une ample détente.  Souvent, il peut sauter à une hauteur cinq fois supérieure à sa taille.  À la course, il atteinte une vitesse moyenne de quarante kilomètres à l’heure, ce qui lui permet de parcourir les cent mètres en neuf secondes pour parcourir 100 m.  Sa vitesse n’en fait pas pour autant un coureur de fond puisqu’il se fatigue assez vite. Contrairement à ce que l’on peut penser, tous les chats savent très bien nager et ils n’hésiteront pas à se jeter à l’eau s’ils y sont contraints.  En moyenne, le chat pèse en moyenne entre deux et demi et quatre kilogrammes et demie et il mesure de quarante-six à cinquante et un centimètres sans la queue, elle-même de vingt à vingt-cinq centimètres de longueur.  Le record de poids et de taille est détenu par Himmy, un chat australien castré qui, à sa mort, en 1986, pesait 21,3 kg pour 96,5 cm de longueur totale et un tour de taille de 84 cm.

Contrairement à l’homme, le chat mastique peu et son processus de digestion commence directement dans l’estomac.  Cet organe reste de petite taille (environ trois cents millilitres), mais il démontre un pH très acide, ce qui lui sert préventivement des infections digestives.  Son intestin est plutôt court (environ un mètre pour l’intestin grêle et entre vingt et quarante centimètres pour le gros intestin), une caractéristique typique du chasseur de petites proies.  Ces dimensions expliquent pourquoi le chat doit manger fréquemment, mais en petite quantité, devant prendre entre 10 et 16 repas par jour.  Son système digestif est également peu adapté à la diversité alimentaire, ce qui lui vaut généralement des diarrhées et vomissements.  Enfin, il offre un transit digestif rapide qui varie entre douze et quatorze heures

Cette espèce animale offre de nombreux types de pelage, variables en fonction des races.  En fait, il est composé de poils longs (jarre) et il offre des marques de robe (par exemple, des taches ou des rayures).  En-dessous, poussent des poils plus courts (bourre) et du duvet.  Cette organisation pileuse permet une bonne isolation du corps.  Il existe des poils longs, courts, frisés, et même crépus.  À l’inverse, certaines races, comme le sphinx, sont presque dépourvues de poils, ne pouvant compter que sur un très léger duvet sur le corps et la queue.  Sa robe est composée d’une ou plusieurs couleurs qui forment diverses combinaisons de motifs appelés patrons.  Certains sujets présentent de larges taches, d’autres des rayures ou des mouchetures, d’autres encore un pelage uni.  Cette même robe peut aussi laisser voir une pigmentation plus foncée vers les extrémités du corps (robes «colourpoint», «mink» et sépia).  Ainsi, sa fourrure peut offrir une alliance de toutes les différentes couleurs et de tous les différents imaginables pour lui.  La couleur de sa fourrure peut prendre de nombreuses teintes (noire, blanche, bleue, rousse, etc.) plus ou moins diluées ou foncées.  Pour des raisons génétiques, les mâles ne peuvent revêtir qu’une ou deux couleurs à la fois.  Seules les femelles peuvent en comporter trois par des robes écaille de tortue et calicot.  Il peut en paraître autrement à cause d’un effet, ce qui désigne une teinte aux reflets changeants engendré par la variation du clair et du foncé sur la longueur du poil (robes chinchilla, dégradé de couleurs, noir de fumée ou motif en camée).

À l’origine, le chat agissait comme prédateur crépusculaire puisqu’il s’activait surtout au coucher et au  lever du soleil.  Grâce à ses sens très développés, il perçoit son univers différemment des êtres humains, ce qui lui a fait prêter des pouvoirs surnaturels.  Voilà pourquoi il s’est formé de nombreuses légendes de chats qui auraient prédit des séismes ou d’autres catastrophes.  L’explication la plus probable de ces attributions fantastiques relève de son oreille, apte à percevoir des vibrations inaudibles pour les humains.  En effet, son ouïe est particulièrement sensible aux hautes fréquences.  Ainsi, il perçoit des ultrasons jusqu’à 50 000 Hz alors que l’oreille humaine est limitée à 15 000 Hz.  Et, grâce à vingt-sept muscles, il peut orienter son pavillon en cornet, ce qui lui permet de diriger chaque oreille indépendamment pour localiser avec précision la source et la distance d’un bruit.

En passant, la surdité du chat blanc fait aujourd’hui débat.  Cette surdité serait liée à la couleur blanche (gène W).  Schématiquement, on peut dire que, pour des raisons génétiques, la majorité des chats blancs naissent sourds.  Car cette anomalie, bien que présente au niveau génétique, ne s’exprime pas systématiquement chez tous les chats.  Ainsi, la tare peut restes latente, d’où l’oreille se développe normalement, ou elle peut se manifester, provoquant une dégénérescence complète, laissant le chat totalement sourd d’une oreille ou d’une autre atteinte.  Sachant qu’un chat a deux oreilles et que l’anomalie n’affecte pas toujours les deux oreilles de la même manière, trois cas peuvent se présenter : la surdité bilatérale, la surdité unilatérale ou l’ouïe correcte.  En effet, il a été démontré que l’allèle «W», à l’origine de la dominance de la couleur blanche, est directement responsable d’une dégénérescence de l’oreille interne et qu’elle occasionne la surdité.  Le chaton naît normal sauf que, vers l’âge d’une semaine, son oreille interne cesse de se développer et subit des modifications progressives.  Ainsi, à la troisième semaine, la dégénérescence devient généralement complète.

La vision est le sens le plus développé chez le chat.  Son champ de vision est plus étendu que celui des humains (187° contre 125°), ce qui reste cependant loin du record absolu du monde animal.  En outre, l’intensité lumineuse influe sur la forme de la pupille.  Celle-ci, allongée en fente étroite, en pleine lumière, se dilate en un cercle parfait dans la pénombre.  Contrairement à une idée répandue, l’œil du chat est incapable de voir dans le noir complet, malgré que, dans la pénombre, il soit beaucoup plus performant que l’œil humain.  Dans le noir, l’aspect brillant de ses yeux exposés à la lumière résulte d’une couche de cellules de la rétine, appelée «tapetum lucidum», qui agit comme un miroir et réfléchit la lumière perçue, ce qui la fait passer une seconde fois dans la rétine, multipliant par deux son acuité visuelle dans l’obscurité.  En revanche, on discute encore le fait que le chat puisse percevoir la couleur rouge et que, d’une manière générale, il puisse mal distinguer les détails.  Sa vision reste granuleuse pour les images fixes, mais un objet en mouvement (comme une proie) lui apparaît plus nettement.  Une particularité de l’œil du chat, c’est que, outre les paupières inférieure et supérieure, il est protégé par une troisième paupière, la membrane nictitante.  Celle-ci se ferme à partir du bord inférieur du coin interne de l’œil vers l’extérieur.  Quand elle ne se referme pas complètement, elle donne souvent le signe d’un problème de santé chez l’animal (troubles digestifs, entérite ou, plus souvent, parasitisme).  Le chat peut présenter des yeux de différentes couleurs, notamment des yeux bleus, verts, jaunes, marrons.

L’odorat joue un grand rôle dans la vie sociale du félin qui est porté à délimiter son territoire.  Par ailleurs, c’est son odorat développé qui lui permet de détecter la nourriture avariée et empoisonnée.  Il possède deux cents millions de terminaux olfactifs contre cinq millions pour l’être humain.  Son sens du goût est également développé, mais moins que chez l’être humain.  Chez le chat adulte, on compte deux-cent-cinquante papilles porteurs de quarante à quarante mille bourgeons gustatifs.  Contrairement au chien, son sens gustatif du chat est localisé à l’extrémité de la langue, ce qui lui permet de goûter sans avaler, particulièrement sensible à l’amer, à l’acide et au salé, mais non au sucré.  Son sens du toucher n’est pas en reste de l’odorat et du goût.  Même dans l’obscurité totale, ses vibrisses (moustaches au museau, poils aux pattes, sous le menton, aux sourcils) lui indiquent la proximité d’obstacles par la détection des variations de la pression de l’air.  Celles-ci lui permettent aussi de mesurer la largeur d’un passage.  Il ne faut surtout pas les lui couper car cela le déstabiliserait complètement.  Les coussinets qui garnissent ses pattes sont très sensibles aux vibrations alors que peau est constellée de cellules tactiles extrêmement sensibles.

Mais le chat est doté d’un instrument particulièrement intéressant, l’organe de Jacobson qui lui sert de véritable sixième sens.  Comme le chien ou le cheval, le chat est capable de goûter les odeurs à l’aide de son organe voméro-nasal.  Il lui suffit de retrousser les babines pour permettre aux odeurs de remonter, par deux petits conduits situés derrière les incisives, jusqu’à deux sachets remplis de fluide, logés dans les cavités nasales, des organes chargés d’évaluer les odeurs.  Dans la même veine, on ne peut s’empêcher de parler de son organe vestibulaire, particulièrement développé, qui lui permet de garder l’équilibre lors d’une chute.  C’est lui qui explique son étonnante faculté de se retourner rapidement pour retomber sur ses pattes en cas de dégringolade.  Si l’animal fait une chute de deux mètres et plus, (si tel n’est pas le cas, sa technique ne marche pas) alors qu’il est sur le dos, il peut se retourner afin de l’amortir.  Alors, il tourne d’abord sa tête en direction du sol, entraînant dans sa torsion les pattes avant, puis les pattes d’arrière.   Ainsi, il se retrouve le ventre dans la direction du sol et il prend une position analogue à celle de l’écureuil volant.  Dès qu’il se rapproche du sol, il ne lui reste qu’à courber le dos et à rassembler les pattes comme s’il marchait sur la terre ferme.  Cependant cette tactique, si elle ne le sauve pas toujours, réussit à amortir sa chute.  Ce procédé ne lui sert pas lorsqu’il tombe de trop bas.

Puisque le chat est un animal territorial, la préservation de son lieu de vie est le moteur principal de ses interactions avec les autres êtres vivants.  Lorsque plusieurs chats partagent le même appartement, il n’est pas rare de voir chacun d’eux choisir son propre chemin pour passer d’un lieu à un autre, une manière de partager le territoire.  Cet animal n’est pas un animal strictement solitaire.  En effet, selon l’espace et les ressources disponibles, il peut partager différentes structures spatiales et sociales avec d’autres sujets.  Cela peut aller du mode de vie solitaire du chat d’un milieu rural au mode de regroupement plus ou moins large et dense d’un milieu urbain.  Il a été démontré que ces différentes organisations spatiales et sociales entraînent différents systèmes d’appariement : en milieu rural, le système est polygyne, tandis que, en milieu urbain, il est moins varié en raison de la difficulté des mâles dominants de monopoliser plusieurs femelles.  Grâce à leur forte cohésion, différents groupes de chats qui se voisinent ont tendance à s’éloigner génétiquement.  Chez eux, la même recherche a démontré un important déficit en hétérozygotes.

Entre eux, les chats communiquent largement par des attitudes ou des positions corporelles dont ils présentent une large gamme pour varier les messages.  La position générale du corps, ses mimiques faciales, comme les mouvements de sa queue, de ses yeux et de ses oreilles, indiquent son humeur.  Pour communiquer, ils sont également pourvus de glandes contenant des phéromones en de nombreux points sur le corps.  On en trouve à l’anus, autour de la queue et de la bouche, sur les joues, entre les coussinets.  Ces substances se déposent également dans leur salive, leurs selles et leur urine, offrant cet avantage de perdurer dans le temps, même en l’absence du chat, contrairement aux vocalises ou aux positions corporelles.  Elles peuvent être déposées de manière volontaire (marquage du territoire, contacts sociaux comme l’allotoilettage, etc.) ou involontairement (stress, attachement de la mère à ses chatons, maturité sexuelle).

En dehors de la relation entre la chatte et ses petits, le chat se sert très peu du miaulement pour communiquer avec ses congénères.  Toutefois, au contact de l’humain, il développe souvent différentes vocalises pour se faire comprendre.  Le miaulement est un cri caractéristique du chat. En général, cet animal est d’un tempérament plutôt discret, bien que certaines races, notamment les siamois, sont plus bavards que d’autres.  Il crie souvent et fortement quand il cherche un compagnon ou une compagne.  Certains disent alors qu’il margotte, au sens figuré.  Au début de l’œstrus, c’est la femelle qui lance le concert des miaulements, ce qui se poursuit pendant toute la période d’accouplement, avec de nombreuses variations, autant par le mâle que la femelle.  Plus rarement, ce félin émet un miaulement saccadé d’intensité faible lorsqu’il aperçoit une proie hors de portée –comme un oiseau ou un insecte volant.  Il accompagne souvent ce miaulement d’un claquement des mâchoires et, à l’occasion, de vifs mouvements de la queue, comme s’il voulait laisser entendre qu’il salive d’expectation.  En position d’attaque ou de défense, il est aussi capable de grogner et de souffler.  Par exemple, les mâles qui s’affrontent émettent de nombreux grognements, sifflements et miaulements pour défendre leur droit à la femelle lors des périodes de reproduction.

Pour sa part, le ronronnement provient d’un mouvement coordonné qui met en jeu la glotte et le larynx.  On rencontre ces vibrations sonores chez la plupart des félins malgré que leur mécanisme et leur utilité restent encore mal expliqués.  Cet état, comme le sommeil, pourrait être réparateur pour l’organisme du chat.  À ce sujet, une hypothèse propose que le ronronnement, qui vibre entre 25 et 150 Hz, peut avoir un effet régénérateur, voire antalgique, par rapport aux os, aux tendons et aux muscles.  On pense que le ronronnement est également très bénéfique aux humains chez qui il produit un effet relaxant.  Ce réflexe apparaît dès l’âge de deux jours, surtout lors de la tétée.  Alors, chatte et chatons se concurrencent de plus belle.  Ce phénomène apparaît aussi lorsque la mère toilette ses petits.  Le plus souvent, le ronronnement se manifeste lorsque l’animal éprouve du plaisir ou de la souffrance.  Pas surprenant que, stressé, blessé, même en mourant, le chat puisse ronronner.  Enfin, le ronronnement sert aussi à communiquer, puisque la rencontre de deux chats familiers entre eux déclenche le ronronnement.  On peut encore y voir une expression de soumission ou de dépendance : le chaton dépend de sa mère et de son lait;  le chat réclame de son maître des soins ou des caresses

Le chat a besoin d’environ douze à seize heures de sommeil par jour, bien que, en général, il dorme encore plus, soit une moyenne de quinze à dix-huit heures quotidiennement.  Ainsi, il ne veille qu’environ six à neuf heures, dont une partie la nuit alors qu’il se met en chasse.  Endormi,  il consacre une large part au sommeil paradoxal du rêve.  En général, la durée quotidienne de cette phase dure de cent-quatre-vingt à deux cents minutes contre environ cent minutes pour l’être humain.  Voilà ce qui explique qu’on choisisse fréquemment cet animal dans le cadre d’expérimentations sur les cycles du sommeil.  Pendant ces phases de sommeil particulier, l’activité électrique du cerveau, des yeux et des muscles est très importante : il survient plusieurs mouvements tels que l’agitation des vibrisses, les sursauts des pattes ou de la queue, le hérissement du pelage, le battement des paupières, le changement de position, etc.  On notera que ces phases de sommeil paradoxal sont très importantes pour lui puisqu’elles lui permettent de préserver son équilibre mental (alors qu’il rêve de ce qu’il fait pendant ses heures de veille).  Elles peuvent augmenter en durée si les repas sont bien échelonnés au cours de la journée.  Dans une phase de sommeil paradoxal, il est fort probable que le chat croie capturer une proie imaginaire puisque il est possible d’observer, chez certains sujets, quelques mouvements des membres qui évoquent des positions de chasse.  Lorsque le chat entre en pareille phase, le tracé de son encéphalogramme est analogue à celui de l’éveil malgré une totale perte de conscience.  Alors, son système nerveux fonctionne probablement à vide pour sélectionner et mettre en mémoire les événements de la journée ou pour évoquer le souvenir des perceptions passées.  On en déduit l’hypothèse que le sommeil paradoxal sert de témoignage de l’activité onirique.

Chez le chat, la pousse des griffes se poursuit sans arrêt pour compenser l’usure naturelle.  Il peut en ajuster la longueur en les aiguisant.  Alors, il les frotte contre une surface rugueuse.  Ainsi, on dit qu’il fait ses griffes.  Quant aux griffades, elles servent de marquage visuel et olfactif.  Ce comportement devient un outil de communication.  En effet, entre les coussinets, il possède des glandes sudoripares qui émettent des phéromones servant à signaler son passage à ses congénères.  En outre, les traces de griffades servent de marquage visuel pour signaler la présence d’un chat sur le territoire.  À ce propos, certains propriétaires recourent à l’onyxectomie, l’amputation de la troisième phalange sur laquelle les griffes s’insèrent.  Le plus souvent, elle n’est réalisée que sur les pattes antérieures. La majorité des associations de défense des animaux condamnent cette opération qu’ils considèrent plutôt cruelle.  En effet, lorsque l’animal est privé de ses griffes, il est incapable de se défendre ou de grimper aux arbres et il devient plus vulnérable puisqu’il ne peut échapper à ses prédateurs.  L’ablation des griffes est couramment pratiquée aux États-Unis et au Canada, bien que au Québec, depuis peu d’année, les vétérinaires sont peu enclins à la pratiquer et la déconseillent.  À l’inverse, cette opération est en interdite dans vingt-neuf pays, principalement européens. Il existe d’autres techniques de dé-griffage, moins douloureuses, comme la tendinectomie ou la brûlure des nerfs au laser.

Lors de sa toilette, le chat avale de nombreux poils morts qui s’accumulent dans l’estomac, y formant des boules de poils, appelées trichobézoads.  Ceux-ci perturbent leur transit intestinal et ils sont obligés de les régurgiter afin d’éviter une occlusion intestinale.  Quant à l’allotoilettage, l’action de se lécher mutuellement, le chat le réserve à un congénère qu’il connaît bien et apprécie.  Alors, les chats se lèchent pour échanger leur odeur et déposer sur l’autre des phéromones apaisantes.  Quand ils s’entendent bien, les chats adultes dorment volontiers ensemble, serrés l’un contre l’autre — comme lorsqu’ils étaient chatons– un moyen de se procurer mutuellement chaleur et sécurité.  En dormant ensemble, ils échangent aussi leur odeur.

Dans la nature, le chat choisit un coin de terre meuble pour y laisser ses déjections.  Il les recouvre ensuite de terre en la grattant de ses pattes antérieures.  L’odeur des selles déclenche leur recouvrement instinctif.  Pour l’animal à l’état sauvage, cela lui permet d’éviter de faire repérer ses odeurs par les prédateurs, en plus de diminuer les risques d’infections parasitaires lorsqu’il circule dans les parages. Il s’agit donc d’une activité instinctive inculquée très tôt par la mère aux chatons.  Cet animal défèque une à deux fois par jour et il urine jusqu’à cinq fois par jour.  Il ne faut pas confondre le marquage urinaire, soit l’opération de marquage du territoire, avec la miction, moment où le chat se soulage ou élimine l’urine de sa vessie.  Dans le premier cas, le chat se présente debout, la queue levée, le dos tourné vers l’élément qu’il compte marquer, tandis que, dans le second cas, il adopte une position analogue à celle de la défécation.  Alors que la défécation ne constitue probablement pas un signe du marquage du territoire, puisqu’il enfouit ses selles, ses déjections, placées bien en vue, en hauteur, sur ses lieux de passage, doivent en constituer un.  Avec le vieillissement de l’animal, le volume d’urine peut croître à cause de fréquents problèmes d’hyperthyroïdie, généralement bénins.  Mais ce problème peut provenir du diabète, ce qui rend le cas plus sérieux.

Puisque le chat est essentiellement carnivore, il ne reniera jamais sa prédation naturelle.  En effet, il a besoin de taurine, un acide aminé qu’il synthétise en quantité insuffisante et qu’il peut trouver dans la chair, dite «viande».  Chez lui, la carence en taurine entraîne des troubles oculaires, cardiaques, immunitaires et, chez la femelle, des problèmes de reproduction.  Chez le chaton, on observe souvent des jeux de chasse, preuve que celle-ci est instinctive.  On peut distinguer deux stratégies de chasse : –la chasse à l’approche et la chasse à l’affût.  Dans la première, une stratégie mobile, l’animal s’approche lentement de la proie repérée, par exemple un oiseau, et il lui bondit dessus lorsqu’elle est assez près.  Elle met en évidence les facultés de camouflage, grâce à son pelage, créant un effet de surprise.  Tapi contre le sol, il avance le plus près possible de sa proie, sans se faire repérer, l’observant silencieusement.  Dans la stratégie stationnaire, le chat a préalablement a trouvé une zone d’intérêt, par exemple un trou de souris, d’où il s’embusqué et attend.  Tous les chats utilisent les deux types de stratégie.  Ses méthodes de chasse ne semblent pas spécifiques à l’espèce chassée, bien qu’il puisse se spécialiser dans la capture d’une espèce particulière, grâce à l’expérience qu’il en a.  Pour tuer sa proie, le chat mord généralement à la nuque pour briser la colonne vertébrale.  Ses proies les plus courantes sont de petits rongeurs, ce qui ne l’empêche pas de s’attaquer aux lézards, aux petits oiseaux, aux insectes et, parfois, à des proies moins conventionnelles comme le hérisson ou le lapereau.  Opportuniste, il ne rechigne pas pour s’attaquer aux déchets.  Les chats domestiques, qui ont le loisir de chasser depuis leur jeune âge, dévorent généralement leur proie (en entier ou en partie, selon leur appétit du moment).  Un trait courant de la technique de chasse est celui du jeu : beaucoup de chats jouent avec leur proie avant de la dévorer ou de l’offrir, vivante ou morte, à leur maître.

Hélas, l’instinct de prédateur du chat se traduit par le fait que, même parfaitement domestiqué et bien nourri, il ne renonce pas à tuer des proies autour de lui, appauvrissant le milieu naturel.  Au Royaume-Uni et aux États-Unis, bon nombre d’études ont été faites pour mesurer l’impact de ce comportement.  Par exemple, en 2000, une étude portant sur une année, menée à Wichita, au Kansas, a démontré que les chats de cette ville de trois cent mille habitants tuaient en moyenne, chacun, 4,2 oiseaux, malgré qu’ils vivaient dans un environnement urbain.  Par extrapolation, les soixante-quatre millions de chats des États-Unis pourraient tuer deux-cent-cinquante millions d’oiseaux chaque année.  En 1989, en Angleterre, dans un petit village du Bedfordshire, Peter B. Churcher et John H. Lawton ont également mené une étude d’un an sur 78 chats.  Par extrapolation, la population des chats du pays, alors évaluée à cinq millions, pourrait avoir tué soixante-dix millions de proies de toutes espèces, dont environ trente-cinq pour cent d’oiseaux (ce qui donne plus de vingt millions d’oiseaux tués par an).  Près de la moitié des oiseaux tués étaient des hirondelles. Dans ce pays, rapporté au nombre de chats, le chiffre d’oiseaux tués par ce prédateur félin se situe entre 4,5 et 5 par an, ce qui se rapproche du chiffre fourni par l’étude américaine.

On a cru bon de signaler que le problème de cette prédation provient surtout du fait qu’elle n’est en rien naturelle.  En effet, elle provient d’une population de chats anormalement importante dont le nombre est défini par l’homme, non par la quantité des ressources naturelles.  De ce fait, le chat entre inutilement en concurrence avec les prédateurs naturels de la région, dont la survie est ainsi rendue plus difficile.  Mais on a aussi rappelé que ces populations de chats domestiques existent depuis déjà des siècles, sans que les équilibres naturels en aient été profondément affectés et sans qu’on puisse leur attribuer la disparition de telle ou telle espèce particulière d’oiseau.  Le point crucial relève donc de la densité de population humaine elle-même et de l’augmentation du nombre moyen de chats par foyer humain.  L’étude menée par Peter B. Churcher et John H. Lawton eux-mêmes, si sérieusement qu’elle ait été conduite, porte sur un échantillonnage trop faible pour qu’on puisse l’extrapoler au pays tout entier.  Il n’en reste pas moins que, lors de ces études, le potentiel destructeur du chat domestique s’est révélé beaucoup plus important que ce que l’on pensait jusqu’alors  En outre, il s’agissait d’une population domestique sans réel besoin de trouver sa nourriture par elle-même.  On peut évaluer la population mondiale de chats domestiques à environ deux cent millions.  Les principales populations se trouvent aux États-Unis d’abord (environ 50 millions), mais aussi la France (10 millions environ), en Grande-Bretagne (5 millions) et au Japon (4 millions).

Le développement des fonctions reproductrice du chat mâle commence vers trois mois avec l’augmentation de la production de testostérone.  Vers six ou sept mois, il apparaît des épines sur le pénis du chat.  À cet âge, il peut commencer à se reproduire et, souvent, à marquer son territoire par l’émission de jets d’urine très odorants.  Pour sa part, la femelle devient pubère dès son premier œstrus (communément appelé «chaleurs») qui survient, en moyenne, entre l’âge de sept et dix mois.  Dès les premières chaleurs, qui durent d’un à cinq jours, la chatte est capable de se reproduire.  Ensuite, elle connaît de nombreuses périodes de chaleurs, surtout au printemps et à l’automne.  Elle peut de nouveau être fécondée deux semaines après avoir mis bas.

Lorsque le mâle a le potentiel de s’accoupler avec une femelle, il doit compter que celle-ci l’accepte.  Lors de l’accouplement, qui dure entre 5 et 15 secondes, le mâle monte sur le dos de la femelle et lui mord la peau du cou et il lui piétine la croupe pour améliorer la pénétration.  Sur la fin, la femelle a tendance à gémir et à s’énerver, car les petites épines qui couvrent le pénis du mâle, orientées vers l’arrière, lui raclent les parois du vagin.  Cette stimulation du vagin devient nécessaire pour déclencher l’ovulation chez la femelle.  À chaque pénétration, la chatte émet un nouvel ovule, ce qui explique pourquoi les chatons d’une même portée peuvent provenir de pères différents.  Lorsque les chats vivent en groupe, les femelles synchronisent la période de l’œstrus, ce qui favorise la simultanéité des naissances et permet un élevage communautaire des jeunes.  L’élevage communautaire est important car, en cas de disparition d’une des mères, les chatons orphelins sont pris en charge par les autres femelles.

La gestation dure entre soixante-trois et soixante-cinq donnant une portée pouvant compter, en moyenne, quatre à cinq chatons, le maximum étant de huit.  Le ventre de la chatte commence à gonfler vers la quatrième semaine de sa gestation.  À environ trente-cinq jours, ses mamelles grossissent et rosissent.  À sept semaines, elle commencera à chercher un endroit calme et convenable pour accoucher.  Environ vingt minutes après ses contractions, elle met bas son premier chaton, puis, en général, les autres chatons arrivent toutes les quinze minutes.  Les chatons se présentent dans une poche.  La mère lave immédiatement ses petits à coups de langue pour stimuler leur première inspiration.  Ensuite, elle mange le placenta, qui est très nutritif, et elle coupe le cordon ombilical.  Tout chaton naît aveugle (les yeux fermés) et sourd et il pèse environ cent grammes.  Lorsqu’il ouvre les yeux, après huit à douze jours, ceux-ci paraissent bleus jusqu’à leur changement définitif, au bout de deux mois. Tous les chatons naissent avec des rayures fantômes qui disparaissent peu à peu avec la pousse du poil.  Peu à peu, la chatte apprend aux chatons à se laver, à se nourrir, à déféquer proprement, etc.  Puis, à quatre semaines, elle leur apporte leur première proie vivante et, à cinq semaines, elle leur apprend les rudiments de la chasse.  L’émancipation se produit après huit à douze semaines, mais la séparation de la famille ne se produit qu’à l’âge de six à huit mois.

Certaines maladie du chat sont de la catégorie des zoonoses, c’est-à-dire qu’elles sont transmissibles à l’homme. Parmi celles-ci, les plus connues sont la rage, la tuberculose, la toxoplasmose, la lymphoréticulose,  la pasteurellose et la versiose ou la leucose féline.  En dehors des maladies infectieuses, parasitaires et virales, le chat peut être sujet à diverses maladies dues à son alimentation (allergie, diabète sucré, obésité, etc.), à des blessures, à des maladies génétiques, etc. Certaines pathologies peuvent être plus ou moins fréquentes selon les races.  Par exemple, environ quarante pour cent des persans et des variétés exotiques à poil court sont sujets à la polykystose rénale, alors que l’abyssin est fréquemment atteint d’amyloïdose rénale.  Le chat domestique peut compter sur une longévité de douze à dix-huit ans.  D’après le le livre des Records Guinness, le plus vieux d’entre eux, nommé «Puss», un chat tigré britannique, qui a appartenu à Mrs. Holway, serait mort en 1939 à l’âge étonnant de 36 ans.

Les principaux soins à donner au chat

 

Seuls ceux qui ont possédé un chat peuvent vraiment reconnaître le degré de satisfaction que cet animal affectueux peut procurer.  Il demeure sûrement l’associé de l’homme le plus fascinant et le plus intriguant à observer.  Cet animal sait se montrer aimant sans débordements puisqu’il garde toujours son indépendance et son autonomie.  Pour lui, il n’existe qu’une relation d’amitié d’égal à égal fondée sur le respect mutuel.  Comme il  peut vivre autant à la ville qu’à la campagne, libre qu’enfermé, il représente le compagnon idéal.  Son ronronnement calme, égaie et rassure tandis que son doux pelage, pressé contre la poitrine, remplit de bien-être et de paix.  Il n’en reste pas moins l’un des animaux les plus mal connus et compris.  En effet, le chat est un animal réaliste qui agi toujours pour une raison.  Il n’est pas comme ces autres bêtes qui ne savent que faire ce que leur maître leur demande jusqu’à leur imposer.  Ne serait-il pas merveilleux que les êtres humains apprennent de lui à faire les choses parce qu’elles sont nécessaires plutôt que de tant en faire pour se donner en spectacle ou pour produire de l’effet sur des êtres naïfs ou dépourvus de maturité?  En tout cas, par rapport au chien, il offre un immense avantage, celui d’accepter de bon gré de faire ses petits besoins dans une litière, du moins tant que IM000024.JPGcelle-ci est gardée propre.

Quand on a choisi de vivre avec un chat, on gagnerait à le garder à l’intérieur de la maison, surtout si on vit en milieu urbain.  Sinon, il peut être pourchassé, malmené, empoisonné, tiré ou volé, surtout s’il est très sociable.  En outre, il peut contracter des maladies, particulièrement la rage, très dangereuse pour tous les membres de la famille.  Mais il peut encore attraper des poux, des mites, le fongus, des dermatoses, des parasites intestinaux dans ses échanges avec des congénères sauvages.  Et s’il doit se battre, il peut en revenir couvert de blessures qui peuvent dégénérer en abcès.  Gardé à l’intérieur, aucun voisin ne peut se plaindre de son comportement.  Ils ne risquent pas de développer chez eux une antipathie qui peut leur devenir préjudiciable, voire fatale, parce qu’ils se comportent mal sur leur terrain, notamment en faisant des trous dans leurs jardins ou leurs plates-bandes.  C’est rapidement qu’un chat qui est privé de sorties apprend à apprécier la vie d’intérieur au point de ne plus avoir la tentation de quitter son lieu de résidence.

Mais il importe de faire stériliser son animal très jeune pour éviter la naissance de milliers de chatons qui, dépourvus de foyer, mèneront une existence misérable.  On ne sait pas davantage ce qu’il peut advenir des chats nés chez soi, mais donnés en adoption à des gens inconséquents, négligents, sans trop de conscience, qui ne tarderaient pas à les abandonner, par exemple en allant s’en débarrasser dans les banlieues voisines ou en rase campagne.  Chez des gens perturbés, dans un élan d’affection mal contrôlé, cela donne souvent lieu à l’ouverture de centres d’accueils animaliers illégaux des plus inhospitaliers ou des plus insalubres.  Même l’élevage d’animaux de race comporte des exigences auxquelles ne peuvent répondre le premier venu qui, ignorant tout de l’élevage des animaux, se prendrait pour un expert.  Toute personne désireuse de vivre avec un animal, une créature divine, devrait lui offrir un environnement propre, une bonne oxygénation, une nourriture saine, un abreuvement régulier et suffisant, de bons moments de compagnie, des soins vétérinaires adéquats.  Surtout, elle devrait éviter de le traiter comme un enfant humain, ce qu’il n’est pas et ne sera jamais.

Il peut arriver qu’un chat développe l’apparente mauvaise habitude de faire ses besoins ailleurs que dans sa litière.  Pareille éventualité pourrait inviter à le faire examiner chez un spécialiste.  Car, à moins d’être psychologiquement perturbé, le chat a généralement une bonne raison de le faire, une raison qui n’est pas toujours évidente pour l’être humain, mais qui n’en justifie pas moins son choix de se soulager ailleurs.  Si le spécialiste ne note rien d’anormal, il faudrait vérifier si sa litière n’est pas infestée de parasites.  À moins qu’elle dégage une mauvaise odeur.  Un chat n’apprécie pas que son maître change la matière dans laquelle il doit déféquer –parce qu’il profite des économies du marché– ou que cette matière dégage une odeur trop puissante, même s’il s’agit d’un produit de désinfection parfumé.  Un tel parfumé peut être agréable au nez d’un être humain, mais pas forcément à celui d’un animal au nez sensible.  S’il faut absolument change de produit, il faut procéder très progressivement en mélangeant le nouveau à l’ancien sur une semaine.   Il n’apprécie pas davantage que son gardien déplace sa litière au gré de ses fantaisies ou de ses besoins.  En général, il convient de disposer d’une litière par chat.  Si on possède deux chats, il vaut mieux prévoir trois boîtes.  Même si on ne possède qu’un chat, si on vit dans une maison comprenant un soubassement, on pourrait placer une litière à l’entresol et une autre au rez-de-chaussée.  Il faut savoir qu’un chat se sent très vulnérable, lorsqu’il fait ses besoins, et qu’il n’aime pas le faire dans une boîte opaque à couvercle ou à rabat.  D’ailleurs, une telle boîte, en plus de lui paraître trop petite, peut emprisonner des émanations toxiques dommageables pour lui.  Il vaut mieux lui offrir une grande boîte transparente sans couvercle.  Car la grandeur de l’objet compte autant que sa présentation.  Cet animal aime les boîtes immaculées alors il faut régulièrement procéder à un bon nettoyage extérieur et intérieur.  Si le chat a choisi un autre endroit pour faire ses besoins, il y retournera tant qu’on ne l’aura pas si bien nettoyé qu’il ne pourra plus en percevoir les odeurs.  Alors, il faut nettoyer ce secteur au moyen d’un bon produit aux enzymes.  Ce qui ne sent rien au nez de l’être humain peut être très odorant pour un animal au nez fin.  Si tous ces moyens ne servent pas, au lieu de penser trop vite à faire euthanasier son animal, on devrait chercher d’où vient le problème, car avec un peu d’observation et d’intuition, on devrait le découvrir.  C‘est une bonne occasion de recourir à ses talents de détective.

Certains se demandent si un chien et un chat peuvent cohabiter.  Évidemment que si, surtout s’ils sont présentés l’un à l’autre en bas âge.  Mais il faut retenir que, en pareil cas, c’est surtout le chat qui deviendra le maître de la nouvelle relation et qui imposera ses exigences.  En général, l’insertion d’un chat où il existe un chien peut se faire sans trop de problèmes, mais celle d’un chien où il vit déjà un chat devient problématique.  Un tel partage impose au propriétaire de la patience, un grand doigté, le sens des responsabilités et beaucoup de vigilance s’il ne veut pas voir les poils voler et les blessures ouvertes apparaître. Bien que ces deux animaux soient lunaires, le chat et le chien représentent deux espèces différentes aux besoins, au caractère et aux comportements très divergents.  Ces deux animaux ne conçoivent pas l’existence de la même manière et ils n’ont pas la même notion du territoire.  Le chat surtout développe facilement de l’angoisse et il se mettra sur la défensive si son territoire n’est pas respecté.  Par exemple, si vous devez vous absenter, malgré ce qu’on peut penser, le chat n’est généralement que très heureux de pouvoir se retrouver seul pour explorer la maison à sa manière.  Mais le chien ne tardera pas à éprouver de l’ennui et à témoigner de son inquiétude ou de son angoisse de se retrouver seul.  De même, le chien aime trouver un meneur pour lui apprendre ce qu’il peut faire ou ne pas faire.  Il aime les expériences qui peuvent le faire monter dans la hiérarchie.  Pour sa part, le chat reste éternellement libre, indépendant, assez solitaire et il aime témoigner de son autonome.  Même un chien docile pourra se mettre à poursuivre le chat avec lequel il cohabite pour jouer, mais le chat pourra le prendre comme un viol de territoire, ce qui pourrait le perturber.  Par sa génétique même, tout chat possède une personnalité propre qui l’amène à réagir différemment d’un autre, d’où nul ne peut établir de règle précise pour sa cohabitation avec un chien ou avec un autre animal.  Une partie de la personnalité du chat provient de sa génétique et elle est prédéterminée, alors qu’une autre est modulée par son environnement.  Le chat agit toujours comme il se sent et il n’en changera pas, tandis que le chien sait se soumettre.

En passant, il faut toujours éviter de punir un animal parce qu’on penser qu’il agit par défi ou par provocation.  En fait, alors, il ne fait que projeter ce qu’il ressent chez l’être humain avec lequel il vit.  Le chat ressent particulièrement bien les états d’être de son maître, d’où celui-ci doit éviter de projeter sur lui ses malaises intérieurs comme ses inquiétudes et ses angoisses.

On ne doit jamais laisser un enfant de moins de sept ans jouer avec un chat ou un chaton, un chiot ou un petit chien, si on ne peut assurer de surveillance, car celui-ci peut, en les manipulant maladroitement, les étouffer ou les blesser sérieusement, certaines blessures internes ne se révélant pas toujours immédiatement.  Outre l’antigel et l’alcool, il faut savoir qu’il existe plusieurs produits hautement toxiques pour un animal domestique de petite taille.  Il faut supprimer les fils, les ficelles, les aiguilles, les épingles, les boutons, le papier d’aluminium et les petits objets que cet animal enjoué et curieux peut s’approprier et avaler.  Dans la gamme de produits insidieux, on peut ranger les élastiques et les petits fils de métal.  Il faut bien ranger les comprimés d’aspirine, d’ibuprofène, d’acétaminophène et les autres pilules contre le mal de tête, les sinusites et le rhume, purement mortels pour lui.  Mais on peut songer à lui ravir des produits apparemment moins dangereux comme le chocolat, les oignons et le lait, ce dernier provoquant la diarrhée.  Il faut éviter d’inventer des jeux au moyen de ficelles à base de produits synthétiques qui peuvent lui rester pris entre les dents et leur arracher si on leur lance et que, ensuite, on tire trop fort.  Il faut éliminer toute fine suspension, comme les cordons à rideaux, qu’il pourrait, en jouant, s’entourer autour du cou et avec laquelle il pourrait s’étrangler.  On doit se garder de donner de la nourriture pour chien à un chat, ou inversement, puisque leurs besoins en nutriments diffèrent considérablement.  Lorsqu’on prend un petit animal, il faut veiller à le saisir en lui supportant la poitrine et ses pattes de sorte qu’il se sente bien en sécurité et ne songe pas à se débattre.  Et on refusera de prendre son animal s’il manifeste des signes de défense ou d’agression.  Bien qu’il aime son maître, il peut toujours le griffer ou le blesser s’il éprouve un malaise ou s’il est apeuré.

On compte également un nombre impressionnant de plantes dangereuses qu’il faut écarter de la maison et du voisinage.  Plusieurs d’entre elles peuvent lui atteindre sérieusement les reins s’il les ingère.  Après leur absorption, après avoir donné des signes vagues de malaise, il peut devenir léthargique et perdre l’appétit, s’il ne lui arrive pas pire encore.  On pense d’abord à tous les lis (lys), ce qui inclut le lis blanc de Pâques et les hémérocalles.  On compte, parmi les plantes cardiotoxiques, le convolvulus (gloire du matin), le muguet, le rhododendron, l’azalée, le taxus à baie rose, les ifs, la digitale, la calmie, les lauriers, la pernettya, la pieris.  Les feuilles de rhubarbe leur attaque les reins.  Les amanites et les cycades dégradent leur foie.  Puis on compte une kyrielle de plantes, dont certains champignons, produisant divers méfaits au niveau de leur santé, notamment des problèmes buccaux, dont on donne une longue liste à la fin de ce texte.(1)

Le symbolisme du chat

 

Le chat est un mammifère carnivore digitigrade, aux ongles rétractiles, au museau court et arrondi, aux poils particulièrement doux, de la famille des félidés.  Les Égyptiens de l’Antiquité ont divinisé le chat sous les traits de la déesse protectrice Bastet, symbole de la fécondité et de l’amour maternel, lui rendant un culte principalement dans la ville de Bubstis.  Les archéologues ont découvert de très nombreuses momies de chats, ce qui démontre à quel point les Égyptiens les vénéraient.  Entre autres, on peut voir de ces momies à Paris (Musée du Louvre), à Londres (British Museum) ou au Caire (Musée égyptien du Caire).  Comme représentant des animaux chasseurs de rongeurs, la Grèce antique n’a longtemps connu que les mustélidés (furets et belettes).  Ce sont les Phéniciens qui volèrent aux Égyptiens quelques couples de leur animal sacré pour les revendre aux Grecs.  C’est ainsi que, par la suite, Aristophane a pu identifier un marché aux chats à Athènes.  En revanche, les Romains vouaient une véritable passion au chat, où, d’abord réservé aux classes aisées, l’usage de posséder un chat se répandit dans tout l’Empire et dans toutes les couches de la population, assurant la dispersion de l’animal dans toute l’Europe.

En principe, l’Islam donne une image positive de cet animal en raison de l’affection qu’éprouvait pour lui le Prophète Muhammad, sauvé de la morsure d’un serpent par un chat.  À l’inverse, le chat fut diabolisé dans l’Europe chrétienne durant la majeure partie du Moyen Âge et de la Renaissance.  Dans la symbolique médiévale, le chat était associé à la malchance et au mal, surtout s’il était noir, ainsi qu’à la sournoiserie et à la féminité.  En France, les couleurs noir et rouge ont longtemps représenté le diable.  De ce fait, les chats noirs ont souvent été rejetés de peur qu’ils n’attirent le malheur.  Au contraire, en Grande-Bretagne, croiser un chat noir porte bonheur.  En nombre d’endroits, on en faisait un animal de Satan et des sorcières.  On lui attribuait des pouvoirs surnaturels, dont la faculté de posséder neuf vies.  On l’a aussi associé au chiffre neuf.  En effet, puisque les sorcières étaient présumées pouvoir se changer en chat neuf fois, le chat aurait joui de neuf vies et il aurait pu avoir neuf propriétaires différents, le dernier étant immanquablement emporté en enfer.  D’après la légenchatonde provençale des «matagots», le diable l’offrait à quelqu’un pour qu’il l’enrichisse, puisqu’il pouvait ramener une pièce d’or chaque matin.  Ailleurs, on croyait que cet animal pouvait amener les sorcières au sabbat sur leur dos.  Dans les pays celtiques, celles-ci pouvaient aussi bien se jucher sur des chars tirés par des chats, à la manière de la déesse Freya.  S’ils étaient chamanes, les sorciers pouvaient prendre la forme de chat pendant leur réunion.  C’est du moins ce que les sorciers du Vernon durent reconnaître lors de leur procès en 1566.

Les différentes vagues de peste, consécutives à la prolifération des rats, pourraient être une conséquence de la diminution du nombre de chats en Europe.  Cet animal fut d’abord réhabilité dans la célèbre Histoire des Chats, une dissertation sur sa prééminence sur les autres animaux, dans la société, en Égypte.  En 1727, François-Augustin de Moncrif y expliquait les distinctions et privilèges dont ils y avaient joui.  Cet auteur y a pris sa défense à travers des références historiques qui se veulent érudites bien qu’elles ne constituassent, en réalité, qu’un pastiche de la pédanterie.  Pourtant, malgré de nobles exceptions — comme les chartreux de Richelieu ou le persan blanc de Louis XV — le chat ne connut son véritable retour en grâce qu’à la faveur du Romantisme alors qu’il devint l’animal lyrique par excellence en raison de son mystère et de son indépendance. Toujours au XIXᵉ siècle, en France, il devint également l’emblème du mouvement anarchiste à travers une image de poésie, d’autonomie et de grâce.  Quant au XXᵉ sièlce, il a gardé cette vision romanesque de cet animal tout en s’intéressant à lui d’une manière plus scientifique.

En Asie, cet animal reste synonyme de chance.  Au Japon, le chat est un porte-bonheur, par l’intermédiaire des «Maneki-Neko», ces talismans représentants ce félin la patte placée derrière l’oreille.  En Thaïlande, on invoque la bienveillance du dieu Indra par un rituel consistant à asperger d’eau un chat, gardé dans une cage et promené autour du village.

Ce quadrupède symbolise, au premier chef, la maîtrise parfaite des ressources intérieures qui résulte d’une attention soutenue –ce qui permet de répondre adéquatement aux circonstances immédiates et de s’adapter prestement à son environnement– et qui résulte d’une indépendance qui permet de se faire câlin ou agressif selon son bon vouloir et les nécessités du moment.  Animal dédié à la Lune, mais qui détient des aspects vénusiens, souvent rattaché à la sorcellerie ou au spiritisme, on le bénit ou le maudit selon le degré d’intégration de ses propres polarités.  Car, pour les mystiques, il figure le meilleur exemple de l’être toujours détendu, conscient de la Présence divine et de l’influence des plans subtils, qui peut instantanément se transmuer en état d’éveil et d’alerte pour répondre aux événements comme ils se présentent.  Et ils louangent sa volonté de rester libre et autonome, de se faire serviable, langoureux et voluptueux quand cela lui tente ou lui convient, mais qui n’acceptera jamais de sacrifier sa vie, comme le chien, pour ceux qu’il aime.  En effet, il est trop conscient de l’importance de la nécessité de rester vivant pour poursuivre son évolution, ce qui ne l’empêchera pas de défendre sa progéniture avec la dernière ardeur.  Bien qu’il feigne la séduction, la cajolerie, la mignardise, il devient le chef des lieux qu’il habite, à l’insu de celui qui se prend pour son maître, léchant tous ceux qu’il croit ses subalternes pour marquer son droit de propriété et sa suprématie.  On dit que, mine de rien, il voit tout et comprend tout, autant dans le visible que dans l’invisible, capable de détecter et de faire fuir les présences parasitaires ou nuisibles.  Il figure l’équilibre entre le corps et l’âme, la coexistence de la dévotion et de la liberté.  Il invite à agir dans sa totalité en réalisant l’équilibre idéal entre la mécanique du corps et la maîtrise du psychisme.

On ne peut parler du chat sans donner quelques références mythologiques ou culturelles.  Déifié dans la tradition égyptienne, cet animal apparaît, pour les Japonais, comme un être de mauvais augure, identifiant un homme adultère, capable de tuer ce qu’il aime.  Chez les Celtes, on croyait qu’il annonçait la chute d’un puissant dont le pouvoir serait usurpé.  Chez les Musulmans, on lui a toujours attribué un sens bénéfique, sauf s’il est noir, révélant alors une influence démoniaque dans son entourage.  En Amérique, surtout à cause de l’influence des Puritains arrivés au moment de la colonisation, ce même chat est devenu l’une des meilleures incarnations du démon, d’où les frayeurs superstitieuses qu’on entretient encore à son endroit.  Ces réminiscences provenaient des croyances européennes du Moyen Âge.  À cette époque, on associait le chat à la sorcellerie et on disait qu’il était attiré par la tombe des damnés.  Associé à la Magie noire, il évoquait le Diable et ses suppôts et il servait de monture aux sorcières.  On affirmait qu’en mangeant de sa chair, on pouvait être délivré des envoûtements magiques.  On répandait la rumeur qu’une femme indisposée qui portait une rate de chat voyait ses menstruations disparaître.  On lui accordait des sens de paresse, luxure, promiscuité, représailles, bruit, commérages, trahison.  Il pouvait incarner une prostituée ou illustrer un cœur de traître, comme celui de Judas.

On dit que Dieu créa le chat, animal très propre, très gracieux, très agile et très langoureux, pour faire plaisir aux êtres humains.  En effet, après la création des grands félidés, pris de ravissement pour ces créatures superbes, ils tentèrent d’en faire des animaux de compagnie, mais ils s’avouèrent trop grands, encombrants et, occasionnellement, menaçants.  Le Créateur amoureux, touché de compassion, en aurait réduit une espèce à leur convenance : le chat.  Il ne révéla qu’aux plus sages que cet animal, par son ronronnement, qui imite le son de son inspiration-expiration divine, le So-Hum de Hamsa, servirait discrètement à consoler celui qui se prend pour son maître et à harmoniser son environnement.  Mais il peut aussi rééquilibrer son corps et son champ énergétique par le pétrissage de ses pattes, qui lui permet de se charger des effluves nuisibles de celui qui l’accueille et qu’il peut aller, plus loin, rendre à la Terre, chargée, comme on le sait, de transmuer la négativité en positivité.  On dit que la négativité extérieure ne prend pas sur lui.  On a en outre constaté qu’il peut calmer le fœtus agité d’une mère enceinte en se couchant sur son ventre et en ronronnant doucement.  Les mystiques lui reconnaissent tous des facultés intuitives hors du commun, de même qu’une aptitude à se guérir de lui-même.  Même le folklore populaire lui reconnaît sept ou neuf vies.

Grand amoureux de la vie, toujours à l’écoute de ses besoins réels, diplomate, raffiné jusqu’aux griffes, plein de savoir-faire, le chat réussit à cerner facilement les choses, grâce à son sens de l’observation, à son intuition, à sa prémonition, à son discernement, à son instinct et à sa vision subtile.  On dit qu’il peut prévoir les événements une semaine à l’avance, notamment la température et les séismes.  Il n’aime pas être dérangé dans sa tranquillité autant pour son bien-être et son confort que pour rester branché sur les vibrations ambiantes, feignant souvent de dormir alors qu’il ne fait qu’épier ce qui se passe autour, autant dans le visible que dans l’invisible.  Prudent dans ses démarches, d’un charme irrésistible, mais plutôt conservateur et routinier, il aime qu’on s’occupe de lui, ne dédaignant pas les mondanités quand cela lui plaît.  Surpris, il n’est jamais pris de court, sachant presque toujours, instinctivement, comment se reprendre ou retomber sur ses pattes.  Lucide, d’une intelligence vive et d’une analyse sûre, authentique en tout, il aime jouer le mystérieux, prendre des airs lunatiques, mais fuit l’inusité.  C’est un réaliste qui sait ce qu’il fait et où il va, explorateur-né, qui abhorre d’être ignoré, mais qui ne fait aucune concession pour rester libre.  Si on lui bloque un passage, il saura repérer d’autres issues et s’y faufiler au moment opportun, car il peut être très hypocrite et sournois sous ses apparences qu’il n’y est jamais pour rien.  On lui attribue une sagesse supérieure en regard de la maîtrise de ses émotions.

Le chat représente un étonnant mélange des influences solaire, lunaire, terrestre, vénusienne, mercurienne et saturnienne, probablement aussi martiale et jupitérienne.  Voilà justement ce qui le rend inquiétant pour certains, car il se montre parfois imprévisible et paradoxal.  Quand il aime, il aime, mais s’il déteste, c’est la même chose, il est aussi radical.  Et il fuit les êtres qui entretiennent des vibrations basses ou négatives.  Mais quel message veut lancer cet animal intriguant, au symbolisme presque aussi troublant que celui du serpent, tantôt très positif tantôt très négatif?  Ce protecteur tutélaire invite d’abord à vivre dans la détente et le détachement, centré sur l’ici et le maintenant, conscient de l’action de la Providence divine pour pourvoir à ses besoins, pour vivre dans la sérénité, la douceur et l’agrément.  Il suggère d’équilibrer sa sensualité, de trouver un juste milieu à cet égard, sans la renier ni en abuser.  Il recommande de vivre ses aises, mais sans devenir despotique.  Pour la femme, il appelle à bien intégrer sa sexualité et son rôle fonctionnel.  Il lui déconseille d’avoir recours à ses charmes et à ses moyens subtils de séduction pour parvenir à ses fins ou pour compenser l’inégalité sociale dans laquelle elle est souvent placée.  Il peut encore lui révéler qu’elle fréquente un homme efféminé, capricieux, passif, inconstant, fourbe, probablement infidèle.  Pour l’homme, il recommande de s’ouvrir au monde de la spiritualité ou des sentiments pour devenir plus intuitif, moins intellectuel, moins matérialiste ou pour échapper à la surestimation virile, souvent exprimée par les jeux de pouvoir, la concurrence, la rivalité.  Aux deux, il veut donner un exemple de flexibilité, d’adresse et d’ingéniosité, de l’être qui ne s’avoue jamais vaincu, qui persévère, tout en sachant quand s’arrêter pour attendre une prochaine occasion, bientôt meilleure.

Souple et flexible, le chat évoque souvent la nécessité de relâcher la tension, ce qui aidera à prendre conscience de la réalité de son existence présente et inclinera à la concevoir dans une autre perspective.  Il avertit qu’en s’abandonnant à ses émotions ou à ses passions, on se limite et se prive de sa part de bonheur car, alors, on ne peut assumer entièrement ce que l’on est.  Dans ces états, on ne peut capter convenablement les messages immédiats de la vie et on bloque ses énergies, ce qui ne peut qu’enfoncer dans la confusion.  Image de clairvoyance, il apprend à se renouveler continuellement en faisant les bons choix ou en prenant les bonnes décisions, celles qui découlent de l’intuition.  Il enseigne à vivre dans un état de clarté intérieure, de simplicité et de paix, en balayant de son esprit les débris du passé et les illusions du futur.  Il apprend qu’on aurait intérêt à accueillir les événements immédiats en s’occupant de ce qui se trouve devant soi et autour de soi, à interdire à son esprit de vagabonder de-ci de-là.  Il montre comment on peut décider de suivre la voie qu’on désire, mais aussi comment, en cas d’obstacle, il faut savoir lâcher prise pour attendre une nouvelle occasion opportune.  Il suggère qu’on gaspille toujours ses énergies à résister aux circonstances contraires, hors de son contrôle, ou à se laisser tourmenter par elles.  De ce fait, on gagne à observer calmement sa présente situation, sans jugement, laissant ses décisions en suspens si on ne se sent pas à l’aise d’agir.  Mais il faut faire son choix, à la bonne heure, quand on est convaincu de son droit et de sa justesse, dût-on défier un roi.  Il enseigne que chacun doit maîtriser son don de canal pour l’orienter dans une direction lumineuse.

Alors, comment a-t-on pu en arriver à affubler cet animal, un Maître de tolérance, d’intégrité et de sagesse, le plus grand gardien de l’homme, d’autant de défauts et de vices!  Car il accepte la présence d’un sujet par Amour de la Vie et il lui fait une lecture de vie chaque fois qu’il lui en donne la possibilité.  Relié à l’Énergie féminine et à la Puissance mystique, il surveille le taux émotionnel de son compagnon d’évolution et il lui sert de pile régulatrice.  Par son ronronnement, il abaisse la tension.  Il agit comme un facilitateur de la transmutation de l’énergie, canalisant les perturbations et les détournant afin d’éviter la perte de la vie physique.  Quand il lui prend une énergie négative, pour s’en charger et le soulager, il quitte son enveloppe charnelle, revenant ensuite à lui en vue d’aider à prolonger sa précieuse vie.  Il voyage en toute aisance et conscience d’un monde à un autre, occupant son poste de vigie auprès d’un être avec assiduité et un amour désintéressé.  Il dirige et harmonise l’énergie perturbatrice pour alléger d’un petits poids d’ombre.  Il lui porte assistance dans ses retrouvailles avec lui-même.  Il connaît le bout de chemin qu’il lui est demandé de vivre auprès de lui et il l’assiste loyalement, obéissant à son propre Deva.  Il agit même comme un gardien des lieux, percevant facilement ce qui se trame dans l’invisible.  Il permet de s’associer à ses rêves et il offre son aide au cours d’une méditation.  Comme il représente le meilleur médium du monde animal, quand il prend la pose du sphinx, il rappelle sa connaissance du monde qui dort ou qui palpite et il veille à protéger un espace psychique.

Dans son aspect inversé, le chat invite à vérifier si on ne devient pas trop casanier, pantouflard, routinier, stéréotypé, ce qui peut justifier un refus de s’investir ailleurs ou de se détacher du monde extérieur.  Ce faisant, on ne peut que se couper de la réalité et échapper à certains aspects magiques de la vie.  Une vie fermée par d’indolence ou la sensualité ne peut aider à progresser.  De même, les incursions dans la spiritualité et l’exploration de son monde intérieur peuvent entraîner des effets néfastes s’ils servent de moyens de défense contre le mal de vivre ou la difficulté de vivre dans le monde.  Il peut encore prévenir d’un comportement égoïste, individualiste, vaniteux, prétentieux, trop sensuel, trop voluptueux ou trop matérialiste, largement coupé de l’instant et de la vie spirituelle.

CHAT BOTTÉ : Ce personnage des contes d’enfant symbolise un être à la conscience éveillée dont le dynamisme sait tourner les situations défavorables en occasions salutaires echat bottét évolutives.  Par pertinence spirituelle, il sait comment obtenir le meilleur des gens de la masse.  Botté, il exprime qu’il sait comment avancer sur le Sentier royal de l’évolution.  Ses bottes de sept lieues évoquent l’ouverture de tous les chakras ou l’éveil de toutes ses facultés spirituelles qui lui permettent de télescoper les lois de l’espace et du temps, lui assurent la maîtrise spirituelle sur la Nature.

CHAT ERRANT ou PERDU À SA PORTE : On fait connaissance avec un compagnon d’évolution.  Dans le peuple, on dit qu’il apporte la prospérité ou qu’il annonce une rentrée d’argent.

CHAT-HUANT : Il s’agit de la hulotte.  Voir à Chouette.

CHAT NOIR : Dans nombre de cultures, il identifie le démon, les influences sataniques ou les effets de la Magie noire, les mauvais présages, mais bien à tort.  En mystique, il désichat noirgne l’être, protégé par la Mère divine, doté de vision subtile, d’intuition et de facultés télépathiques, qui peut s’aventurer en toute quiétude dans l’entonnoir le ramenant au lieu de ses origines cosmiques.  Au Moyen Âge, on devait s’empresser de saluer un chat noir qui entrait dans sa chambre la nuit pour échapper à ses sortilèges.  On recommandait de jeter un chat noir vivant dans le feu pour arrêter un incendie.  La consommation de la viande d’un chat noir évitait, pensait-on, le retour d’un lumbago.  Il ne fallait jamais regarder un chat de cette couleur dans les yeux.

(1) LISTE DE PLANTES TOXIQUES POUR LES PETITS ANIMAUX DOMESTIQUES : Abricot (Noyau d’);  Aconit;  Aesculus hippocastaum;  Aleurites fordii;  Aloes Vera;  Alocasia;  Amande (Noyau d’);  Amaryllis;  Andropogon;  Artocarpus altilis;  Arum (Petit-prêcheur);  Asperge (Tige d’);  Astragale ou Oxytropis;  Aubergine;  Avocat (Fruit et noyau);  Azalée;  Beauté floridienne;  Belladone;  Bluet ou Bleuet des champs;  Bois d’if;  Bouton d’or ou Renoncule;  Buisson ardent;  Buis ou Buxus;  Cactus;  Caladium;  Camas;  Candélabre (Cactus);  Centaurée ou Bluet;  Cerisier (Noyau et graines de cerise, feuilles de), Cerisier (La plupart des variétés sauvages) et Cerisier de Jérusalem;  Chaîne d’or;  Champignons toxiques ou vénéneux;  Chêne vénéneux;  Chèvrefeuille;  Chrysanthème;  Cœur saignant;  Ciguë;  Cinéraire;  Clématis;  Collier de perles;  Convulvulus;  Cordatum;  Coquelicot;  Coriaria;  Corydalis;  Coucou;  Couronne d’épines;  Crocus d’automne;  Croton, Croton à feuille de pommier et Croton nain;  Cycades;  Cyclamen;  Daphné;  Dieffenbachias (Tous les);  Datura; Decentrée;  Delphinium;  Dieffenbachia et Dieffenbachia doré;  Digitale;  Douce-amère;  Dracaena (Palmier) et Dracaena poussière d’or;  Dragonnier;  Élaine;  Étoile de Bethléem;  Eucalyptus;  Euonymus;  Figuier à feuille de violon et Figuier pleureur;  Fougère et Fougère plumeuse;  Géranium;  Gui;  Hellébore;  Herbe à la puce;  Herbe de Saint-Christophe;  Hêtre;  Houx;  Hydrangée;  If japonais et Ifs (Tous les);  Iris;  Jacynthe;  Jessamine;  Jonquille;  Jusquiame;  Kalanchoé; Langue-de-belle-mère (Sansévière);  Lantana;  Laurier, Laurier cubain et Laurier-rose;  Lierre anglais, Lierre buissonnant, Lierre du Diable, Lierre germanique et Lierres (Tous les);  Lin;  Lis de Calla et Lis de Pâques;  Locuste noir;  Lunaire;  Lupin;  Luzerne;  Lys, Lys de la paix, Lys japonais, Lys oriental et Lys tigré;  Maïs (Tige de);  Marijuana;  Mescal (Fève de);  Mirabilis jalapa;  Morelle;  Muguet;  Narcisse;  Oiseau du Paradis;  Neopieris mariana;  Nephytis;  Oignon;  Oreille d’éléphant;  Palmier Sago;  Parthenocisus;  Pavot;  Pêcher (Noyaux et feuilles de);  Perce-neige;  Pervenche;  Philodendron (Tous les), Philodendron à feuilles coupées et Philodendron arborescent;  Phyladelphus;  Phytolaque d’Amérique;  Pied-d’alouette;  Pimprenelle;  Pin des bouddhistes;  Pivoine;  Plante caoutchouc;  Plante verte;  Plume d’émeraude;  Poinciana;  Poinsettia (plante plutôt contestée par certains);  Pois de senteur;  Pomme de terre (Tige de);  Pommier (Pépins de pomme);  Pothos, Pothos argenté, Pothos doré et Pothos satiné;  Primevère;  Princesse rouge;  Rhododendron;  Rhubarbe (Feuilles de);  Ricin (Fève de);  Romarin (Pois de);  Rose de Noël;  Rubanier;  Rudbeckie ou Marguerite jaune;  Sambucus (Fruit du);  Sanguinaire;  Sarcodes sanguinea;  Sarrasin (Feuilles de);  Saponaire;  Schefflera;  Solanum vénéneux;  Souci et Souci d’eau;  Soupirs de bébé;  Symplocarpe ou Chou puant;  Tabac et Tabac indien;  Tanacète;  Tomates (Plant de, fruits verts et feuilles);  Triglochin;  Troène commune; Trompettes de la jungle;  Tulipe;  Vigne Taro;  Wisteria;

 

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