Le devoir quotidien s’attache à chacun dès son enfance. Il représente l’expression de la Volonté de Dieu à son égard, révélant la part du Plan cosmique qu’il doit accomplir, parce qu’elle lui est réservée.
Ainsi, considéré dans la perspective de la foi, le devoir quotidien devient, pour chaque âme, le moyen d’aimer Dieu, le Père commun. Dans le monde, les gens ont quelque peine à se convaincre de cette haute conception du devoir échelonné dans le défilement des heures. La plupart n’y voient qu’une application matérielle, le plus souvent terre-à-terre, monotone, qui ne porte pas de fruits tangibles ou concrets sur le plan spirituel.
Le devoir d’état, ce fondement de la vie terrestre de chacun, passe, chez la majorité des êtres humains, pour l’obstacle qui sépare de Dieu. Pourtant, en réalité, il est assigné à chacun pour servir de pont entre Dieu et l’humanité, appelée à contribuer à l’œuvre de la Sagesse.
À toutes les étapes de la vie, il conviendrait de faire l’effort de méditer sur la valeur humaine du devoir d’état, en termes d’engagement, et de tenter de comprendre comment il représente la réalisation du grand commandement de la charité envers Dieu et le prochain.
Offerte chaque jour, la tâche quotidienne monte vers le Père comme un parfum d’adoration et d’action de grâces. Transposé sur le plan du service envers les hommes, ses frères et sœurs, ce devoir d’état unit les activités individuelles à celles du Corps mystique. C’est ainsi qu’on peut considérer que la mère qui soigne son petit porte dans ses bras une portion de l’humanité en croissance.
Il n’existe aucune tâche négligeable parce qu’elles prennent toutes la forme d’un don dans l’amour. Or l’amour ne s’évalue pas. Il porte en lui sa richesse, sa lumière, son rayonnement, qu’il s’exprime par le labeur des mains ou de l’esprit. L’instrument importe peu, c’est le geste de l’offrande et la pureté d’intention qui comptent.
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