LA VRAIE SAGESSE SURGIT DE L’EXPÉRIENCE PERSONNELLE CHEZ L’ÊTRE INCARNÉ QUI RESTE UNI À SON CENTRE DIVIN… 

   Selon les dictionnaires, on définit la sagesse comme «le comportement juste et raisonnable»;  «le jugement dans la conception et la conduite»;  «la modération et la prudence dans le jugement et la conduite»;  «le calme supérieur joint aux connaissances»;  «la maîtrise de soi et la réalisation d’un modèle de vie»;  «la raison éclairée par la science et la conscience»;  «la démonstration de sûreté dans ses jugements et sa conduite»;  «la démonstration d’un jugement droit, sûr et avisé dans ses décisions et ses actions»;  «la conformité de ses paroles et de ses actes à sa connaissance»;  «la pratique des vertus moralessagesse»;  «le calme supérieur joint aux connaissances»;  «la docilité et l’obéissance à l’Esprit»;  «la connaissance juste des choses»;  «la connaissance inspirée des choses humaines et divines»;  «l’idéal supérieur de vie proposé par une doctrine morale ou philosophique»«l’aptitude à juger sûrement des choses et d’agir de façon sagace selon les faits»;  ou «la discrimination entre ce qui est faux et ce qui est vrai».  Et il doit bien avoir des définitions qui nous ont échappé!

   Mais toutes ces définitions cernent-t-elles bien la Sagesse, le Rayon du Fils de Dieu, relié à Mercure («Hod» dans la Cabale)?  En Orient, on représente la sagesse par la statue de trois petits singes, l’un se bouchant les yeux, l’autre se bouchant les oreilles et le dernier se bouchant la bouche.  Cette représentation rappelle la nécessité de se fermer au monde extérieur et d’agir dans l’innocuité envers autrui: il faut savoir vivre et laisser vivre, s’occuper des ses propres affaires, et bien le faire, à sa manière et à son rythme, selon ses moyens, en écartant tout jugement à l’endroit des choix d’autrui.   Ainsi, en lisant et relisant l’une après l’autre les définitions qui précèdent, on se rend compte que l’esprit humain avance encore à tâtons dans sa compréhension de ce qu’est la véritable sagesse parce qu’il n’y trouve pas sa notion profonde, ce qui l’empêche de l’appliquer de façon complète ou adéquate.  Parmi les philosophes spéculatifs, c’est peut-être Descartes qui en donne la meilleure définition, probablement avec un certain sourire, quant il dit qu’elle est «la parfaite connaissance de toutes les choses que l’homme doit savoir».  En effet, la définition la plus brève qu’on puisse donner de ce terme, c’est «le Savoir spirituel appliqué dans sa vie».  Mais elle manque de précision par rapport à ce que ce «Savoir» suggère et implique.  Est-on plus renseigné quand on nous dit qu’elle constitue «l’état de sérénité, de désintéressement et de modestie dans le partage de l’Amour»?

   C’est un fait, dans son sens profond, la sagesse représente l’application du Savoir spirituel (la Vérité des Âges) dans ses expériences courantes, ce qui résulte d’un degré supérieur de fusion avec la Conscience divine.  Dans son sens empirique, elle désigne l’usage approprié de l’Énergie cosmique qui permet de résoudre convenablement ses problèmes évolutifs et de donner des réponses adéquates à ses questions existentielles, parce qu’elle résulte de l’expérience personnelle. Elle consiste à reconnaître l’effet exact que peut produire une cause (un choix) pour déterminer, pour chaque effet recherché, la meilleure cause à activer ou à mettre en branle.  Elle amène à exprimer en tout et partout la Lumière divine.

   La sagesse commence par l’attention qu’on porte aux messages intuitifs, en provenance de son Centre intime, qui permet d’illuminer son agir.  Pour devenir sage, il faut donc commencer par devenir conscient de l’énergie et apprendre à en comprendre la signification et l’impact.  C’est l’état de conscience qui permet de prévoir les résultats de ses actions (pensées, paroles, actions et ressentis), pour les orienter vers la joie et l’équilibre, en se maintenant dans la perspective du Jeu amoureux de la Vie, de manière à s’assurer un présent et un avenir heureux.

   La sagesse est synonyme du «Savoir supérieur» ou de la «Connaissance spirituelle», la distinguant bien de la connaissance livresque ou intellectuelle.  On comprend ainsi qu’elle ne provient pas du mental, bien qu’elle puisse passer par lui, mais de la Source divine qui sait tout.  Alors que l’intellect accumule les faits et porte à prendre des décisions en fonction de ces informations, la sagesse combine les éléments de la connaissance intuitive et de la connaissance rationnelle, ce qui permet de discerner les impulsions issues de la nature inférieure de celles qui proviennent de la Conscience supérieure.  Elle apprend à employer les énergies du moment avec discernement et prudence pour agir de façon audacieuse, mais sans témérité.  Aïvanhov disait que la sagesse résultait de la fusion de l’amour et de la vérité, d’où il la définissait comme la Vérité amoureuse ou l’Amour vrai.

   Car le Rayon du Père s’appelle Amour, celui de la Mère, Vérité ou Intelligence, et celui du Fils, Sagesse (fusion des deux premiers aspects).  On observera que la vérité, qui provient de la tête, exprime un fait souvent trop aride et rigoureux alors que l’amour, qui provient du cœur, porte à s’investir dans une sensibilité qui implique trop de clémence ou rend vulnérable.  Dans la sagesse, l’amour et la vérité trouvent leur juste pondération, alliant les intérêts de la tête et ceux du cœur.

   En effet, toute sagesse résulte de la connaissance alliée à la maîtrise et à l’amour.  Elle échoit toujours à celui qui sait s’investir dans l’esprit d’enfance, donc dans la confiance, la candeur, l’innocence, la spontanéité, le naturel, l’humilité, non à celui qui tente de la prendre en contrôle parce qu’il est trop préoccupé par sa quête d’accomplissement.  Chez un être évolutif, elle résulte de la prise de conscience qu’il porte en lui la Présence et la Puissance de Dieu, ce qui l’amène à s’unir à cette Présence et à la garder sans cesse en esprit.  Elle amène à comprendre que tout doit être situé dans la perspective de son Ascension et que tout prend une signification relative à soi-même, perspective qu’il faut étudier sans cesse, au jour le jour, pour mieux évoluer.  Ainsi, il faut commencer par connaître son But ultime ou son Idéal suprême, si on veut bien comprendre sa mission cosmique et son service humanitaire, afin de déterminer les moyens à choisir pour y parvenir. Autrement, on fera toujours de choix arbitraires, aléatoires, subjectifs, partiaux, s’exposant à des expériences erratiques, douloureuses ou préjudiciables.

   Les Maîtres disent que la sagesse d’un choix se reconnaît à quatre critères : il doit être bon pour soi, bénéfique pour les autres, comporter une application pratique dans sa vie et être accessible en regard de ses possibilités.  Car la sagesse doit toujours permettre de participer davantage au savoir de toutes les intelligences qui vivent en conformité avec le Plan de Dieu.  Elle supporte le jeu mystérieux, à l’intérieur de chacun, qui pousse à trouver la Vérité et à la faire prévaloir dans l’Amour.  Il ne peut entrer en contact avec elle qu’en se mettant à l’écoute de son intuition, voix dont il doit s’engager à appliquer les suggestions et les conseils.

   La sagesse exprime toujours la connaissance totale ou globale, par l’action conjointe de la raison et de l’Esprit, qui permet de saisir l’aspect objectif et l’aspect subjectif d’une réalité.  Elle procède de l’accord de la raison et du cœur.  Dans la vie courante, la quête de la sagesse n’a de valeur que si elle aide un candidat à mieux vaincre ses obstacles évolutifs.  Celui qui se mettrait à sa recherche pour devenir une simple bibliothèque ambulante ou pour se complaire en elle ne pourrait devenir un véritable sage.  La sagesse n’a de valeur que si elle comporte une application concrète.  Mais, avec le temps, elle permet de percer tout mystère apparent, par l’intérieur, afin de se fondre avec la vérité intime des autres et avec la Totalité, si on sait commencer par trouver sa propre vérité.

   Dans la même veine, le chemin de la sagesse ne doit pas mener à s’investir dans l’austérité, soit dans le sacrifice ou à la pénitence, mais à découvrir ses «armes spirituelles» et le secret qu’elles contiennent.  Toute démarche spirituelle doit amener un être à mener le bon combat, celui du «Guerrier» ou de l’«Athlète spirituel», pour accroître les possibilités de sa Victoire ou de son Accomplissement.  Ainsi, tout chercheur sincère s’appliquera moins à l’aspect intellectuel des enseignements qu’il poursuit qu’au sens véritable du Sentier spirituel sur lequel il s’est engagé.

   En effet, le sage c’est celui qui connaît le sens de la vie et qui accomplit sa mission, qui est de s’accomplir dans l’Amour et de partager ensuite ses découvertes avec ceux qui lui demanderont ses secrets.  Celui-ci cherche à comprendre comment l’Amour est son Essence et sa Substance.  Il n’aspire pas au pouvoir, à la renommée, aux acquisitions inutiles, à l’amélioration de son apparence, il cherche sans cesse à être davantage.  Il cherche à comprendre qu’il ne pourra vivre davantage que s’il vibre davantage de l’Énergie même de Dieu.  Il ne s’applique pas à dire «je peux»), «je veux», «j’ai», «je parais» ou «j’occupe une grande place», il cherche à comprendre comment il est pour dire «Je Suis».  Pour cette raison, il veille à se donner tout le nécessaire dans la perspective de l’Essentiel, qui est de se réaliser dans sa Pleine Lumière.

   La plus haute forme de sagesse consiste à chercher à fusionner avec la Source divine en gardant un lien constant avec lui.  Elle aide à franchir les lignes de séparation apparentes, en se reliant au Créateur, donc à chacun, à tout, à tous, dans son cœur.  Si le sage détient la connaissance juste des choses, c’est qu’il sait s’éclairer à la Lumière de son Esprit.  Elle amène à découvrir qu’on porte en soi la Présence et la Puissance de Dieu et qu’on peut s’en servir à tout moment.

QUELLE EST L’IMPLICATION DE LA COMPRÉHENSION DE LA SAGESSE?

 

   La sagesse surti du coeur.  À ce propos, la Sagesse hindoue rappelle: «Si tu veux véritablement connaître le coeur d’une personne, observe comment elle se comporte avec les gens qui ne peuvent apparemment rien lui offrir.  La sagesse porte un être à chercher à en savoir toujours davantage sur sa réalité totale de manière à toujours mieux se conformer à la Lumière spirituelle, à être toujours davantage, à vibrer toujours plus intensément.  Plus il se connaît plus il aime ses semblables et toutes les créatures et cheche à vivre en harmonie avec elles.  Il s’investit dans sa réalisation spirituelle, indifférent aux joies et aux peines de l’expérience, poursuivant son évolution sans se laisser troubler par les circonstances matérielles ou contingentes.  Il veille à changer ce qu’il peut et à s’adapter pour le reste, confiant que, au-delà des apparences, tout le mène naturellement au Port suprême, d’où il a intérêt à s’abandonner à la Vie pour être porté par elle au gré des jours.  Il sait agir quand c’est le temps d’agir et se laisser porter quand c’est le temps de s’abandonner.

   Agir dans la sagesse ne signifie pas uniquement être avisé, faire preuve de discernement, éviter de parler ou d’agir à tort et à travers, faire preuve de bon sens en tout temps.  Agir dans la sagesse consiste d’abord à écouter sa voix intérieure et à appliquer ses suggestions lumineuses, en interprétant convenablement les messages symboliques qu’on reçoit.  La sagesse consiste aussi à tirer profit des expériences quotidiennes de la Vie, qu’elles soient heureuses ou malheureuses, puisque celles-ci fournissent des messages pour mieux développer sa cohérence, sa pertinence et sa cohésion intérieures.  Elle invite à sortir de l’assoupissement et de la confusion en mettant de l’ordre dans ses idées, en développant la culture du cœur et en se reliant à son âme.

   Ne deviendra sage que celui qui veut le devenir, qui planifie ses priorités en conséquence, qui mobilise toutes ses forces pour y parvenir.  Dans ses tentatives, qu’il échoue ou réussisse ne l’empêchera jamais de se nourrir de la joie de chercher à comprendre et à être pleinement, à vibrer à plein cintre, en restant à l’écoute de sa voix intérieure.  Économe dans ses interventions, le Rayon de la Sagesse ne s’adresse qu’à celui qui l’écoute vraiment, car il sait qu’un avis offert à l’indifférent n’apporte rien à celui-ci.  Attention, sincérité et intention pure sont les trois qualités requises pour parvenir à accéder à la pleine sagesse.  Et n’y accédera que celui qui sait se présenter à elle le cœur ouvert, simple, modeste et nu.  Celui qui croit savoir ne peut en apprendre davantage!

   Dans la vie de chacun, des facteurs dépendent de lui, d’autres de la dynamique du Grand Ensemble.  En toute circonstance, il faut s’occuper de ce qui dépend de soi, mais rester ferme et tranquille pour le reste, en s’abandonnant au cours de la vie.  La sagesse résulte toujours d’une connaissance appliquée dans sa vie, non d’une accumulation de connaissances.  Elle n’incline pas pour autant à tout accepter, puisque bien des aléas de la vie dépendent de l’esprit de possession et des jeux de pouvoir des paresseux du cœur, ce qui mène à des ingérences injustes.  Il faut savoir défendre son territoire personnel, ses intérêts légitimes et ses nobles aspirations.

   Mais la sagesse s’applique d’abord à la compréhension de l’essence des choses, essence qu’on peut capter par l’intuition.  Par définition, elle recouvre la totalité des découvertes de l’expérience relatives à l’aspect vivant de l’Évolution.  Elle invite à étudier le développement de la Vie dans la forme et à travers le mouvement de l’Esprit à l’intérieur des véhicules changeants dont il se revêt.  C’est ainsi qu’on peut parvenir à comprendre l’expansion de la Conscience divine, à travers les différentes formes qui se succèdent, dans la continuité de la Vie.  En ce sens, la sagesse définit l’aptitude croissante de l’être pensant à pénétrer toujours plus profondément dans l’Intelligence divine, à réaliser l’Essence véritable du Grand Spectacle de l’Univers et du Cosmos, à concevoir le But de la Vie et à s’harmoniser de plus en plus avec l’Entre suprême.

   Dans cette étude, il faut apprendre à se protéger en transformant les énergies avec discernement et prudence à travers soi.  En effet, la sagesse aide à devenir conscient de l’énergie ambiante et à mieux la comprendre.  Elle amène à saisir que tout arrive, agréable ou désagréable, pour aider à élever sa conscience et pour produire un plus grand bien.  Celui qui choisit de croire qu’il en est ainsi force les choses à se passer ainsi.  Par son point de vue constructif, il engendre autour de lui un environnement nourricier qui le soutient constamment.  Voilà qui permet à l’énergie de couler dans le sens qu’il désire plutôt qu’à son encontre.

   De ce fait, on peut définir la sagesse comme l’aptitude à voir ce qui se passe en soi et autour de soi, à discerner la vérité la plus élevée afin de toujours s’exprimer avec amour, compréhension et compassion.  En acceptant que tout ce qui arrive aboutisse au meilleur, on rend les énergies négatives inoffensives.  Tout est énergie.  Qui s’ouvre à ressentir les énergies du moment reçoit plus d’informations et de ressources de l’Approvisionnement universel.  Ainsi, celui qui s’est formé à la sagesse peut en interpréter correctement les messages et adoucir la perception qu’il a des énergies ambiantes.  Le sage cherche toujours à comprendre les faits du point de vue de l’âme, non du point de vue extérieur, qui n’exprime que les reflets de la Réalité.  Il comprend que tout ce qui arrive est bon et sert une fin plus élevée.

   Pour saisir ce point de vue, il faut savoir que la sagesse vient du ressenti du cœur, non du jugement mental.  Elle incline vers la quête de l’Unité en développant le sentiment de compassion qui amène à considérer ses réussites plutôt que ses échecs et à respecter le degré de conscience de chaque âme.  Elle amène à comprendre qu’il n’y a pas d’erreur, que tout comprend une part de Lumière.  La sagesse aide encore à comprendre que si on cherche à se séparer des êtres moins évolués, on se sépare aussi des êtres plus évolués, puisque tout se tient.  Voilà pourquoi, à un certain niveau, on peut comprendre la sagesse comme l’aptitude à discriminer, dans sa vie, ce qui est important de ce qui est futile, ce qui distrait son attention de ce qui constitue un appel profond de son âme, ce qui est utile de ce qui est inutile, ce qui est essentiel de ce qui est secondaire, ce qui est nécessaire de ce qui est accessoire, etc.

   La sagesse permet d’opérer un tri parmi les innombrables informations qui parviennent à soi pour choisir celles qui contribuent à son mieux-être, à son bonheur et à son évolution.  Dans le quotidien, elle aide à comprendre les activités qui servent ses buts les plus élevés et celles qui détournent de sa voie.  Ainsi, chez un sujet, elle sert à guider son mental dans toutes ses activités pour éviter qu’il s’identifie.  Il évite ainsi de développer sa personnalité au détriment de son individualité.  Par elle, il découvre que son mental développe des appétits insatiables, comme ceux d’agir sans apprendre et de comprendre sans agir.  Elle l’amène à s’identifier à son âme, à la partie la plus profonde de son être, à cette partie de lui qui fait l’expérience de la sensibilité et choisit ses pensées.

   La sagesse confère l’aptitude à reconnaître que les énergies négatives que les autres tentent de projeter sur soi proviennent de leur peur atavique et de leur manque d’amour.  Aussi amène-t-elle à éviter de réagir négativement quand on est confronté à ces efforts malheureux.  Elle suggère d’observer toute situation d’un point de vue plus élevé, rappelant qu’on ne peut obtenir un gain supérieur d’un niveau inférieur.  Elle appelle à toujours se centrer sur l’Amour et la Vérité pour répondre dans la compassion, peu importe le degré d’amour des personnes autour de soi.  Elle invite à agir en modèle, à se présenter le premier comme un être amoureux, à agir comme l’être le plus ouvert, le plus gentil, le plus tendre, le plus compréhensif, le plus chaleureux de tous, peut-être même comme le plus vulnérable.  De la sorte, on peut transformer son milieu dans un sens évolutif pour tous.

   La sagesse permet de discerner les messages auxquels on doit porter attention de ceux qu’on doit laisser passer, surtout s’ils sont faux et désobligeants.  Elle amène à penser avant d’agir, pour éviter qu’on tente quelque chose pour n’en mesurer qu’après les conséquences.  Elle amène à prévoir les scénarios pour éviter d’avoir à réagir dans l’urgence. Dans les échanges, elle requiert de s’investir dans le service au lieu d’employer la force.  Le plus grand doit se faire le serviteur des autres.  Tout initié ne se présente-t-il pas comme le Serviteur des serviteurs?  Elle suggère d’abandonner toute velléité de pouvoir pour se fondre dans les Forces cosmiques.  Elle invite à être.  Celui qui est emploie tout pour le bien de l’Humanité, de l’Univers et du Cosmos et il témoigne d’un grand respect pour tout être vivant.

   Mais, dans les échanges, elle suggère d’apprendre aux autres la manière de s’y prendre, pour régler leurs problèmes, au lieu de les prendre enl-ermite charge.  Comme le disait Confucius, on peut les prendre en charge temporairement, en cas d’urgence, mais il ne faut pas tarder à leur apprendre à pêcher, au lieu d’aller pêcher à leur place, jour après jour.  Qui donne du poisson à un autre le nourrit pour un repas;  qui lui apprend à pêcher le nourrit pour la vie.

   Il faut savoir quand il convient d’aider les autres et quand il convient de s’abstenir de le faire.  Parce que c’est valorisant, il peut être tentant d’aider les autres dans une nouvelle expérience, en leur montrant comment s’y prendre, mais cela les empêche d’apprendre parce qu’ils ne s’y prennent par eux-mêmes, quitte à faire des erreurs.  Souvent, le meilleur service qu’on puisse leur rendre, c’est de se retirer, pendant qu’ils prennent leurs leçons de vie.  Si on entre dans leur jeu défaitiste, pour agir comme leur sauveur, on peut annuler la leçon salutaire qu’ils ont besoin de prendre dans la situation et s’attirer un choc en retour. En restant à l’écart, on peut choisir de leur envoyer de la Lumière, ce qui les aidera à communiquer avec leur propre Centre intime.

   En résumé, la sagesse exprime la compréhension profonde qu’il faut à tout prix intégrer les attitudes divines pour rayonner la Lumière autour de soi dans l’esprit de service, qui implique l’oubli de soi, mais sans servilité.  Elle enseigne que l’être humain a le devoir de s’investir en tout temps dans le service d’amour dévotionnel en regard du Plan cosmique.  De ce fait, il doit jeter les lests de sa personnalité pour revêtir son vêtement de Lumière de Vie.  Car, en fait, la sagesse n’est rien d’autre que la ((vision éclairée à la Source de l’Être total)).  Quant au sage, il est ((l’être centré, concentré, uni à son Centre divin, en lui-même, que rien ne distrait de son but et que tout motive à l’atteindre)).

   Une méditation prolongée sur la lame du Tarot de l’Hermite aide à comprendre la Sagesse, car il s’agit d’un être détaché des biens superflus du monde qui maintient sa priorité d’être toujours davantage en s’éclairant de l’intérieur et en appliquant le fruit de ses découvertes pour devenir et rester crédible.

© 2012-15, Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.

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