LA RÉINCARNATION N’EST PAS SEULEMENT UNE HYPOTHÈSE, ELLE EST UNE NÉCESSITÉ POUR L’EXPANSION DE LA CONSCIENCE

La réincarnation désigne la migration dans un autre corps matériel ou une autre forme physique, après la mort, à un moment approprié établi par un consensus de l’âme et des Maîtres du Karma, selon ses nécessités évolutives, jusqu’à ce qu’elle puisse échapper à la Roue du la Vie, donc aux cycles des renaissances.

À chaque renaissance, l’Étincelle de Vie prend un corps différent, dans un nouveau contexte, qui implique l’asservissement temporaire aux pouvoirs de la matière,  afin d’expérimenter ses limites et de les repousser.  Elle s’exprime dans l’illusion de la dualité matérielle, à l’intérieur des mondes en évolution, pour retrouver en pleine conscienreincarnationce sa Réalité divine originelle.  Car le but des incarnations successives vise à amener chaque âme humaine à la Réintégration dans la Source originelle, appelée la Fusion dans l’Absolu ou la Dissolution dans le Nirvana.

Qu’un chercheur croie ou non à la réincarnation, cela ne change rien dans son cheminement personnel s’il sait s’accomplir dans le présent créateur, le seul moment où il a directement accès à la vie.  Le passé n’est plus, il est jonché de cadavres; le futur n’est pas encore, il est jonché d’hypothèses et d’illusions.  Il ne reste que le présent pour agir.  Qu’un être croie ou non à la réincarnation, il peut librement cheminer dans n’importe quelle voie mystique.  C’est du reste le seul point sur lequel les opinions varient, et c’est une conception personnelle à respecter comme chacun l’exprime.  Il reste à chacun de se faire sa propre idée.

Pour sa part, notre Instructeur spirituel, Janakanandâ, n’admettait pas entièrement la réincarnation, pour des raisons qui lui étaient propres et personnelles, mais il n’a jamais tenté d’imposer sa vision.  C’est que ce Guide n’affirmait jamais comme une certitude ce qui ne restait encore pour lui qu’une croyance ou une hypothèse.  De ce fait, il n’admettait pas tout à fait ce qu’il n’était pas parvenu à vérifier personnellement.  À son avis, en elle-même, la conception de la réincarnation n’était tout simplement pas démontrable, donc ni confirmable ni infirmable, sur le plan de la réalité contingente, du moins pour ce qui le concernait.  Il préférait croire à la réincarnation psychique, soit au fait que, après sa transition, un être poursuit son cheminement «dans d’autres maisons de la Demeure du Père», comme l’a dit Jésus.  Pour notre part, nous croyons qu’un être évoluant ne peut progresser suffisamment en une seule vie pour tout y apprendre sur lui-même  et ne pas avoir à revenir.

Cela n’empêchait pas notre Guide spirituel d’exprimer l’avis qu’il n’est pas surprenant qu’un être qui n’a pas su s’incarner complètement dans une vie, s’insérant bien dans son milieu, en tirant les expériences les plus profitables, plongeant ses racines spirituelles dans son essence et ses racines terrestres dans sa nature, espère se réincarner.  Ainsi, pour se rassurer, il projetterait inconsciemment son évolution dans un autre temps, à l’extérieur de lui, dans un nouveau corps qu’il réduit à un véhicule étranger à sa réalité.  De la sorte, il justifierait sa propension à enfler sa personnalité et à cultiver sa vanité.  Il serait plus adéquat qu’il profite au maximum de l’expérience qui lui est présentement fournie.

Certains croient à la réincarnation parce qu’ils croient être allés lire dans les «archives akashiques».  S’ils se sont projetés dans l’astral, plutôt que sur le plan de l’âme, on ne doit pas s’étonner de leur croyance.  Dans l’astral, plan fluide qui réfléchit tels quels la moindre pensée, la moindre sensation, le moindre sentiment, la moindre préconception prend des allures de réalité.  Il faut être capable de vider complètement son mental et de rester neutre dans son corps sensible pour obtenir des informations certaines, pleines de réalité.  Quant à ceux qui y croient parce qu’ils ont fait de la régression psychique, sous hypnose, ils devraient savoir que, dans les plans inférieurs de la conscience, on peut s’assimiler avec la conscience de tout être qui nous ressemble le moindrement, au point de se prendre pour cette conscience.  La moindre affinité de désir entre deux consciences ou la moindre ressemblance de cheminement intérieur peuvent conduire à cette croyance illusoire.

Nous croyons que toute expérience cosmique valable mérite l’appui du Cosmos qui sera porté à la conduire à son terme parfait d’achèvement.  Celui qui a vécu sur ce plan, a prévu une solution humanitaire inventive, mais n’a pu la manifester entièrement, peut être remplacé, ultérieurement, par une âme très ressemblante, du point de vue vibratoire, appelée à compléter cette expérience.  Pour que ce projet valable aboutisse à son terme parfait sans distorsion, il faut alors que l’âme qui prend la relève ressemble étrangement à celle qui l’a précédée, de façon lointaine ou rapprochée, sans être identique.  Selon notre Guide, cela expliquerait comment une âme peut se prendre pour une autre ou confondre sa recherche avec celle d’une autre.

Le plus grand danger, pour celui qui croit à la réincarnation, ce n’est pas sa croyance même, mais la perception qu’il peut se donner de son destin.  Il peut considérer davantage les difficultés de la vie comme une dette karmique que comme la conséquence inévitable de la Loi de l’Expérience personnelle.  Alors, il peut se culpabiliser, se mettre un poids indu sur les épaules, allant jusqu’à désespérer ou à démissionner, oubliant que Celui qui impose les croix connaît aussi la résistance des épaules.  La Loi ne vise jamais à punir, mais à rendre plus conscient et à ramener à l’Ordre.  Tout potentiel que l’on n’a pas exposé nous met en butte à des difficultés apparentes.  Une fois qu’on a appris à se servir d’un Potentiel, tout devient de plus en plus facile à force de continuer à y recourir.  Que l’on ait des dettes karmiques ou non ne change rien au fait qu’on peut trouver en soi des réserves de force pour les dissoudre dans cette vie présente.

Nous le répétons, pour notre part, malgré l’avis de notre Maître initiateur, nous croyons à la réincarnation à cause de certaines expériences oniriques et autres que nous avons personnellement vécues.   Mais chacun reste libre de croire ce qu’il veut.  Il s’agit de garder son esprit ouvert, de ne jamais se murer dans une conception ou dans une autre tant qu’on n’a pas accédé à la certitude par l’expérience réelle.  Il faut distinguer entre une croyance, une satisfaction ou une propension à croire et une certitude absolue.

Dans la gamme des croyances à la réincarnation, on retrouve d’autres notions comme, d’abord, la métempsychose.  Elle se distingue de la réincarnation en cela que ses adeptes croient que l’âme humaine peut habiter n’importe quel véhicule physique (minéral, végétal, animal ou humain) selon la vertu de l’être dans sa vie précédente. Ainsi, l’être qui a mené une vie vertueuse devrait se réincarner dans un corps plus évolué et dans un meilleur contexte; celui qui a mené une vie mauvaise devrait se réincarner dans un corps déchu et dans un contexte plus mauvais. Personne n’accepte plus cette théorie selon laquelle un être humain peut régresser au point d’avoir à se réincarner dans un véhicule d’un autre règne.  Sauf peut-être ceux qui croient qu’une âme très évoluée peut descendre sur un plan inférieur à son niveau de conscience pour y porter la Lumière en cas de nécessité évolutive.

On retrouve également l’expression transmigration des âmes qui peut servir de synonyme parfait autant de la «réincarnation» que de la «métempsychose», selon les enseignements, décrivant le retour cyclique des âmes en incarnation. Il faut alors étudier le contexte.

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