LA MAGIE, UNE FACULTÉ QU’IL FAUT ÉVITER DE CONFONDRE AVEC L’ESCAMOTAGE, LA PRESTIDIGITATION OU L’ILLUSIONNISME…

La magie désigne l’art de produire des phénomènes apparemment mystérieux et inexplicables, mais qui constituent la démonstration scientifique d’un Savoir spirituel conforme aux principes de la Nature et à la Loi cosmique.  On la relie à Mercure.  Sauf qu’il ne faut pas la confondre avec la prestidigitation, la technique ou l’art d’un artiste qui, par l’adresse de ses mains, dont le mouvement est plus rapide que la perception de l’œil, produit des illusions en faisant disparaître, changer de place ou d’aspect des objets, aussi appelé l’illusionnisme, l’art du spectacle qui consiste à crémagie-spirituelleer des erreurs de perception engendrée par des fausses apparences, ce qui rappelle la magie.

Pour le profane, la magie apparaît comme une manipulation des forces élémentaires subtiles ou comme l’art par lequel un être peut produire des effets étonnants et propices en recourant à des formules ou à des rites qui déclenchent un pouvoir de la Nature en sa faveur, par l’intermédiaire des Démons ou des Divinités.  Alors, on croit qu’il peut soumettre ou contraindre à sa volonté les Puissances supérieures, commander aux éléments de la Nature, attirer l’influence des astres, envoûter les gens, jeter des sorts, guérir les malades, etc.

Cette croyance erronée en des forces surnaturelles manipulables, qui émanent du Monde, mais le transcendent, a tiré son origine de tous les phénomènes naturels et psychiques inexplicables et apparemment incontrôlables, ce qui a abouti à leur déification.  En présence de tels phénomènes, l’homme primitif n’a pu que ressentir des sentiments profonds variant de la considération à l’admiration, s’ils lui semblent agréables et bénéfiques, et de la crainte à la terreur, s’ils lui paraissent désagréables, dangereux et préjudiciables.  Dans les deux cas, il ne pouvait qu’être porté à les glorifier, à implorer leur protection, à requérir leur intervention ou leur assistance.  Dans ce contexte, on peut dire que la magie guette le sacré pour le pervertir dans l’imagination des êtres humains.

En réalité, la magie résulte d’une alchimie spirituelle progressive, par le travail assidu d’activation de ses centres d’énergie, qui conduit au Savoir ou à la Sagesse et, de là, à des démonstrations glorieuses et salutaires.  Dans ce contexte, on peut considérer toute spiritualité initiatique comme de la Magie blanche puisqu’elle amène à recourir à la Sagesse amoureuse, appliquée dans la Vérité, pour obtenir des résultats qui dépassent l’entendement de la science concrète.  Sauf que, pour agir, toute magie doit viser le Bien suprême, celui de l’opérateur, celui de tous ses semblables, celui de toutes les créatures de la planète et respecter toutes les entités des divers plans de la Conscience cosmique.  Car le Pouvoir découle du Savoir qui sert le Plan cosmique ou la Volonté divine, non du recours à la force, de la volonté appuyée de faire intervenir les Forces spirituelles dans son intérêt, qui pourrait être mesquin ou égoïste.  Les Forces spirituelles de l’Ombre et de la Lumière n’appuient que le Bien, que ce qui est conforme à la Loi cosmique, sert le bien commun, fait évoluer.  Conformément à ce principe, le mal apparent se détruit par lui-même, par un choc en retour.

De ce fait, aucune magie, blanche ou noire, divine ou diabolique, ne peut produire d’effet sur une personne qui n’accepte pas cette influence, ne croit pas en elle, ne lui donne pas force par son consentement… ou sa peur.  Si un rituel magique agissait sur une personne, c’est qu’elle lui aurait donnée force par un consentement tacite, conscient ou inconscient, ou par sa peur ou ses croyances superstitieuses.  L’élément déclencheur d’un phénomène réside dans la foi.

Dans la magie authentique, il existe deux principes fondamentaux.  Le premier stipule que le semblable produit son semblable ou que tout effet ressemble à sa cause, ceYhvh03 qu’on appelle la loi de la similitude.  Le deuxième exprime que les choses qui ont été en contact les unes avec les autres continuent à agir à distance les unes sur les autres après que le contact a été supprimé, ce qu’on appelle la loi du contact ou de la contagion.

De ce fait, la véritable magie réside dans l’évolution constante, menée à son rythme, conformément à sa compréhension et à ses moyens.  Au terme de son évolution, tout être pourra produire les mêmes effets qu’il a vu produire par d’autres, parce qu’il détiendra le Savoir qui le lui permet.  Car la magie ne résulte pas d’une contrainte de la Nature et de l’Esprit, mais d’une collaboration consciente avec eux.  On peut la définir comme l’application correcte des ressources intérieures.

Avec le temps, en associant l’imagination à la raison et à l’observation, tout être peut développer un Savoir qu’il peut appliquer et qui devient une technique magique.  Cette technique amène les ressources de la Nature à collaborer avec sa volonté, dans la mesure où l’intention reste pure et amoureuse.  La magie consiste d’abord à maîtriser la nature intime, à disposer de ce qui est dedans comme on apprend à maîtriser ce qui se trouve dehors.

Toute référence à la baguette magique n’évoque jamais que les potentialités des centres d’énergie de la colonne vertébrale, appelé l’Arbre de Vie.  Ce qu’un être a vu un autre accomplir, qu’il a considéré comme miraculeux ou merveilleux, il peut l’accomplir lui-même, s’il en connaît la technique et l’applique conformément à la Loi cosmique.

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En Occultisme, on définit la Magie astrale comme la Magie proprement dite qui permet de capter et de répandre les fluides vitaux.

 La Magie blanche pourrait se définir comme l’art spirituel de diriger licitement des Forces naturelles ou surnaturelles ans une intention bénéfique et évolutive.  Mieux encore, on pourrait la décMagierire comme l’utilisation des Énergies divines en s’appuyant sur l’amour impersonnel, la pureté d’intention, le désintéressement, la sagesse, au service de la Vérité.  De ce fait, toute magie qui ne sert pas à l’alchimie spirituelle de son être, donc à la spiritualisation de son auteur, constitue une falsification de la loi naturelle qu’on essaie vainement de diriger pour produire certaines conditions désirées.  Car le Ciel n’aide que celui qui veut s’aider et aider.  Tout autre recours à la Magie constitue une tentative illicite d’invoquer la Nature par la contrainte, pour qu’elle obéisse à ses demandes, peu importerait le mobile humain.  Or, le mobile pur devient précisément ce qui peut déclencher une force de la Nature.  Si le mobile n’est pas pur, la Nature réagit tôt ou tard, soit au moment le plus opportun, mais contre l’auteur, pour lui donner une leçon de sagesse.

La Magie cérémonielle désigne l’évocation d’entités surnaturelles lors de cérémonies mystiques ou spirituelles, par recours à des Forces supranormales licites.

La Magie déformée identifie la Sorcellerie. 

La Magie naturelle constitue celle qui permet de réaliser le Grand Œuvre et qui n’agit que sur le plan physique.

La Magie noire pourrait se définir comme l’art de mettre les Forces des Ténèbres au service de l’homme ou de tenter d’utiliser les Forces spirituelles à son profit, comme pour faire de l’épate, faire le mal, dominer ou manipuler les autres, produire des prodiges, etc.  La plupart du temps, on la signale par l’usage de l’Étoile mystique inversée qui peut évoquer la forme de la tête du Grand Bouc cornu, soit du Diable ou de Satan.  Fondée sur l’égoïsme, créatrice de séparation ou de division, elle vise des fins ténébreuses.  Or, les Forces diaboliques ne peuvent rien cMagie noireontre la Lumière, qu’ellemagie-noire_rituels doivent servir.  Aussi tout Magicien noir recourt de préférence à la prestidigitation ou au fakirisme pour créer subtilement l’impression qu’il détient un réel pouvoir, mais il ne procède jamais que par la frime ou en déclenchant les pouvoirs infimes de petites entités sans volonté propre.  Ce type de magie n’aboutit qu’à des démonstrations purement imaginaires en déjouant l’attention des personnes présentes ou en profitant de leur naïveté.  Son seul pouvoir réside dans l’effet qu’elle produit dans la conscience des faibles, par la crédulité ou la peur qu’elle inspire, les seuls ingrédients qui peuvent la rendre opérante et définitivement nuisible.  Chacun gagnerait à éviter d’attribuer aux coïncidences ou aux accidents apparents de la vie quotidienne une valeur qui dépasse leur signification, surtout à éviter de les considérer indûment comme des mauvaises influences qui s’exercent contre lui.  Chacun ne récolte que ce qu’il sème, consciemment et inconsciemment.  Dieu est l’Être d’Amour qui engendre le Cosmos dans un Grand Jeu amoureux.  De ce fait, il n’existe aucune Cause surnaturelle qui dépasse ou transcende les principes de la Nature et la Loi cosmique.  La majorité du temps, ce qu’on prend pour un résultat de la Magie noire ne provient que de son incompréhension qui amène à embrouiller une situation qui résulte de ses propres excès ou de ses réactions inconscientes.

La Magie de Merlin réfère au Rayon qui œuvre avec la Ligue de la Lumière du Messie et les Ordres mâle et femelle de Melchisédech.  Elle initie à la Joie de la Découverte et à la Découverte de la Joie.

Pour bien comprendre la magie tantrique, on pourra se référer à l’expression culte phallique.

Dans ce contexte, le Maître de la Magie désigne Mercure, mais la Maîtresse de la Magie reste la Lune, la source du psychisme astral et des forces magnétiques.

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