CHACUN EST APPELÉ À RÉINTÉGRER CONSCIEMMENT SA GLOIRE ORIGINELLE…

En spiritualité, la Gloire évoque d’abord la manifestation de la majesté de l’omnipotence et de la sublimité de Dieu, telles qu’elles s’expriment dans sa Manifestation.  Elle peut encore désigner la béatitude des élus, cette rare harmonie qui résulte d’un haut degré d’accomplissement spirituel.  Elle procède de la conquête de la vérité, du rayonnement de la forme la plus élevée de l’amour, de la pureté spiGloire-divine8rituelle et de la dévotion à Dieu.  Elle traduit le degré de rayonnement de celui qui cherche sa valeur dans la Réalisation divine, une récompense accordée selon le mérite, non selon les souhaits.  Au cours de sa vie, chacun est appelé à réintégrer son corps de Gloire qui lui rappelle la Splendeur de ses origines divines.  La Gloire de l’Enfant divin prend sa Source dans l’Absolu dont il est issu et représente un Atome spirituel ou un Noyau divin.

 En fait, la Gloire désigne le Rayonnement essentiel de l’Absolu ou la Splendeur de l’Être par excellence en tant que Réalité unique et transcendante qui émerveille et enchante ses créatures et qui dans leur admiration enthousiaste ou leur effroi sacré, le considèrent digne de révérence et de louange.  N’amène-t-elle pas les Séraphins eux-mêmes, ces entités les plus élevées de la Hiérarchie angélique et les plus proches de cette Source de Rayonnement à se voiler la face?   Un être peut en avoir un aperçu dans l’extase, mais il ne peut l’apprécier entièrement qu’après sa transition, au moment où il a lui-même donné l’expansion appropriée à son corps de gloire.  L’intention du dessein du Créateur était de se connaître dans tous ses aspects et, ultimement, de communiquer sa Gloire à toutes ses créatures, conformément à leur rôle fonctionnel dans l’Économie cosmique.  C’est ainsi que le processus de la Création (Émanation) a permis d’engendre des témoins de la Gloire de Dieu qui, dans son autosuffisance et son imperturbabilité, n’en avait pas besoin.  Mais, dans la contemplation de lui-même, qu’il s’est accordée, à titre de Sujet qui s’observe comme Objet, il a découvert sa Sublime Radiance et, dans son amour infini, dans l’esprit de Jeu divin, il a choisi de la révéler et, pour ainsi dire, de la partager.

À proprement parler, l’Absolu ne déploie pas son Rayonnement intense pour faire de l’épate, subjuguer ses créatures, ses les asservir, puisqu’elles lui appartiennent de toute éternité.  Elle exprime directement son Essence infinie.  À vrai dire, ce n’est pas Dieu qui attire délibérément l’attention sur sa Gloire pour susciter leur adoration, ce dont il n’a nullement besoin, ce sont ses créatures qui la saisissent et s’en éprennent, sentant le besoin de lui exprimer leur ravissement, leur confiance et leur obédience spontanée, naturelle, une fois qu’ils ont compris le sens de la vie et leur Nature réelle.  Les créatures ne peuvent rien ajouter ni rien enlever à la Gloire de l’Éternel, comme ils ne peuvent rien ajouter à leur propre gloire, qu’ils ne peuvent que redécouvrir.  Mais elles peuvent se reconnaître en lui, comme part de lui. Elles se prennent à rendre gloire à leur propre être, à leur existence, à leur vie terrestre, à leur réalité d’Étincelle divine incarnée en lien direct avec la Source, puisqu’elles émanent directement de lui.  Dans le Grand Palais, c’est le vécu normal du Roi des rois, entouré des princes, de sa cour de nobles et de serviteurs, de ses sujets, qui sont tous ses enfants.

Essentiellement, comme il est dit en hermétisme, dans l’évolution de l’être humain, la gloire résulte de la manifestation du «Glorian», le Maître intérieur radieux, quand l’ego s’éteint, quand le Ciel et la Terre fusionnent.  Reliée à l’intensité lumineuse, qui résulte d’un dialogue avec le Centre divin, elle traduit l’Illumination.  Elle résulte de l’amassement de biens imputrescibles, ceux du Savoir.  Ainsi, la gloire révèle l’intensité des différents champs électromagnétiques et des autres énergies qui vibrent autour d’un corps.  Elle résulte de la victoire par la lance la plus longue, une image de l’aspiration la plus élevée.  À ce propos, on dit que la vérité la plus incisive accroche la gloire à sa hampe.  Elle conduit à la manifestation de tout ce qu’un être est, un être sublime et rayonnant.  Pour les Orientaux, elle résulte du rayonnement doré du plexus solaire, dans la formation de l’œuf aurique.

À la vérité, un homme n’est illustre que s’il est célébré pour sa dévotion spirituelle, pour sa valeur de conscience.  Le reste est une perversion, une quête de puissance et gLOIREde domination.  La commune quête de gloriole dérive de la vanité et de la prétention, d’un grand manque de confiance en soi.  Comme quelqu’un 1’a dit, c’est un «sillage sur de la poussière».

Le mot «gloire» invite un candidat à l’Initiation à être, à apprendre à se reconnaître dans les aspects les plus magnifiques de son être, à annoncer et à déclarer simplement ce qui est vrai de lui, dans la joie et la gratitude, pour entrer pleinement dans l’état d’être de ce qu’il a déclaré.  Pour y parvenir, il doit recréer constamment son être pour manifester la version la plus grandiose de la vision supérieure qu’il n’ait jamais conçue à propos de ce qu’il est, à titre de Fils de Dieu.  Il doit commencer par s’accorder la permission de reconnaître le degré d’accomplissement qu’il a atteint, sans gonflement d’ego, pour se stimuler à le porter plus haut et pour éprouver le sentiment de félicité qu’il a toujours voulu ressentir.  Il gagne à reconnaître sa souveraineté et sa royauté dans son propre univers et savoir agir en prince dans celui des autres.  Tout être détient le droit de déclarer sa gloire, sauf que cette reconnaissance doit croître en proportion de la découverte de sa propre vérité, non en proportion de ses accomplissements extérieurs.  La gloire accompagne un être couronné par Dieu, non un être qui se couronne lui-même.

La gloire résulte de la dévotion et de l’assimilation à Dieu qui fait accéder à la Vie surnaturelle et qui induit dans sa Lumière totale.  Il s’agit plutôt d’une émergence graduelle d’une Réalité qui est déjà là, tout accomplie, dans l’Éternité.  À la vérité, l’être humain ne peut être considéré illustre que s’il est célébré par son degré d’Amour, pour sa dévotion spirituelle ou pour l’élévation de sa conscience.  Toute autre quête de glorification dérive d’une perversion qu’on appelle la vanité ou la prétention et qui exprime une volonté de dominer par la puissance mentale.  Il doit être compris que celui qui se glorifie doit toujours le faire dans la Gloire du Seigneur ou du Créateur dont il n’est qu’un instrument, dans son Grand Jeu amoureux.

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Dans la «Cabale», la Gloire désigne «Tiphereth» (le Soleil) ou son émissaire voilé, «Hod» (Mercure).

La Gloire de Dieu réfère à la Lumière de la  Cité carrée.

La Gloire du Vivant évoque la Vie de l’Esprit.

Dans la «Cabale» toujours, la Gloire première s’applique à «Kether», la Couronne suprême, mais la Seconde Gloire accompagne «Hockmah» (Uranus ou le Zodiaque).

Dans le Yoga, la gloire rayonnante réfère au centre «manipura».

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