Le mot «confiance» se compose de «con», qui signifie «avec» et de «fiance» qui signifie «foi» en soi.  Comprenez le mot foi comme une tranquille assurance, une certitude et non pas comme un état d’espérance ou de désir.  La confiance en soi suppose une grande tranquillité d’esprit.  Je pourrais dire que vous ne pourrez connaître la tranquillité, la confiance véritable que dans la connaissance de l’Esprit.  L’Esprit soutient, sous-tend tout et il exige tout de vous.  La confiance réelle n’est possible que dans la dimension spirituelle.

            L’esprit soutient, sous-tend tout, ai-je dit.  Il n’y a pas de paroles, d’actes, d’idées, de sentiments en dehors de l’Esprit.  Il est ce que nous sommes au premier chef.  La confiance en soi ne se développe que dans la connaissance et l’acceptation de soi.  La confiance en soi ne s’affirme pas en relation avec une réalité ou par rapport à quoi que ce soit;  elle ne se compare pas ni ne se mesure.  C’est par l’affirmation quotidienne de la prévoyance, de la toute-puissance de l’Esprit, dans chacune de nos vies, que s’épanouit la confiance.

            Parfois, il nous semble que la reconnaissance claire de notre nature spirituelle devienne insupportable.  Alors, nous essayons d’affirmer notre supériorité par des détours, des revirements incroyables.  Notre attitude se fait défiante, nous cherchons le défi, l’impossible.  Nous nous poussons à la limite, non sans une certaine crainte d’y arriver.  Nous tentons d’affirmer notre autorité, notre empire sur notre univers, alors que nous ne réussissons qu’à le chambarder, qu’à nous bouleverser.  Et même lorsque nous croyons cette suprématie établie et respectée, nous finissons toujours par rencontrer notre maître : l’Esprit qui nous enseigne l’humilité.

            Il vous est sûrement arrivé de pratiquer le hatha-yoga (yoga physique) paisiblement et de ressentir la merveilleuse impression d’avoir la haute main sur votre être, la claire conscience d’être en douceur.  À l’inverse, dans une autre circonstance un peu moins paisible, vous vous êtes surpris à passer votre mauvaise humeur sur votre corps, à le bousculer de telle façon que la violence de sa réaction vous a servi d’échappatoire, de moyen d‘évasion.  Finalement, vous pouviez avoir l’intention de reproduire la même paix, en le poussant un peu plus, mais, en fait, vous n’aviez réussi qu’à obnubiler, à aveugler votre ressenti et à camoufler votre état.

            Vous pouvez tenter d’escamoter les processus, de déguiser certains effets que, à moins d’aller au cœur d’une situation, à sa cause, vous n’obtiendrez pas de détente et vous ne développerez pas la confiance en vous.  En proclamant votre nature spirituelle, divine, en lui donnant votre foi, vous l’obtenez le plus simplement du monde.  Par la suite, il ne peut plus rester de peur, de solitude, de division;  il ne subsiste que la certitude tranquille de l’unité de tout.         

Janaka-anandâ © 1980-2014 Yogi Inn, Vermont, USA.

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