SAVOIR CONSTAMMENT CHANGER DE CONDUITE…

La conduite désigne la manière de se diriger, ce qui implique le comportement  et les attitudes qui finissent, le plus souvent, par devenir des routines rigides.  Autrement dit, elle recouvre l’ensemble des d’habitudes mentales mécaniques d’un être qui l’amènent à se vivre sur le pilote automatique, déconcentré, plutôt absent à ce qu’il fait dans le moment présent, tant que l’esprit n’intervient pas pour l’amener à agir autrement.  Pour cette raison, celui qui veut évoluer gagne à changer ses conduites, régies par l’inconscient, en les annihilant par une intervention consciente de la parole, conjuguée à une foi indéfectible en son Centre divin.

Dans la conduite au quotidien, les routines peuvent présenter autant d’inconvénient que d’avantages.  Sauf que celui qui devient trop routinier, s’il gagne souvent enlazy-man bien-être et en efficacité, s’expose à s’enfoncer dans des ornières dont il aura du mal à se tirer.  En plus, il peut finir par s’ankyloser et par régresser.  Toute routine, qui résulte d’une série d’habitudes, cette disposition développée par la répétition à être  ou à agir fréquemment de la même façon ou cette aptitude acquise par la répétition des mêmes actions, confine à une conduite mécanique, stéréotypée, rigide qui devient forcément monotone, ennuyeuse, paralysante, stérilisante, alors que tout est en perpétuel mouvement, en transformation constante.  De ce fait, par son manque d’adaptation, l’être routinier finit par devenir déphasé, ce qui l’entraîne dans la confusion et l’amène à s’isoler ou à vivre en marge du temps.

C’est la répétition d’un acte qui crée l’habitude et le maintien des habitudes qui engendre cette routine qui facilite l’existence.  Ainsi, la routine amène au maintien du statu quo, au refus d’accepter tout ce qui dérange sa zone de confort ou menace apparemment sa sécurité, ce qui décrit bien l’esprit réitératif ou casanier.  Sauf lorsqu’il finit par en avoir marre et s’impose un moment un peu de variété, en calculant bien les risques, un être ne se sent plus bien que lorsqu’il exprime des pensées stéréotypées, ressent des sentiments récurrents, émet des propos standards, qu’il  pose des actes répétitifs ou qu’il se retrouve en terrain connu.

Autrement dit, l’imposition de la répétition d’un acte crée l’habitude.  Qu’on se rappelle l’angoisse que la plupart ont ressentie lorsque, à l’école, ils ont commencé à former des lettres, surtout s’ils étaient gauchers et qu’ils devaient se faire droitiers, parce qu’une autorité leur avait commandé d’apprendre à écrire.  Combien pensaient ne jamais pouvoir y parvenir, par peur d’une carence mémorielle, en raison du nombre apparemment élevé des lettres.  C’est ainsi qui habitude, qui avait d’abord la fragilité d’un fil d’araignée finit par devenir aussi solide qu’in fil de fer.

Le problème, c’est qu’il y a des habitudes qui facilitent l’existence, tandis que d’autres compliquent les possibilités évolutives.  Il y a des habitudes qui servent et d’autres qui desservent.  Aussi, chaque être humain trouverait-il un avantage à bien choisir parmi ses habitudes.  L’habitude est l’ennemi du changement, de l’innovation et, du coup, de la transformation.  L’être prisonnier de ses habitudes, qui sombre dans l’immobilisme, régresse davantage qu’il n’évolue parce que, par la répétition, il en vient à s’ennuyer, à se scléroser, à s’étioler, à mourir prématurément, parce qu’il résiste à la vie, pourtant constamment en mouvement.  Par la résignation à son sort, il échappe à l’actualisation qui s’impose à tout être incarné et qui force à l’adaptation, ne pouvant que devenir un vieux croulant.

Quand un être commence à vivre dans le passé, à croire qu’il était mieux que le présent, ce qui l’amène souvent à dire «Autrefois…», «Dans mon temps…», «Du temps de ma jeunesse…», il commence à s’intoxiquer de seslazygirlcup miasmes.  Autrement dit, il peut être sûr qu’il a vieilli prématurément et qu’il commence à vivre en marge du présent et de l’évolution, s’offrant inconsciemment à la densification et à la mort.

En spiritualité, il est convenu de dire que la seule habitude salutaire, c’est celle de penser et d’affirmer sa réalité telle qu’on aimerait qu’elle devienne ou, mieux, comme elle devrait l’être par rapport à son destin propre, soit par rapport au projet de son âme, avec la proclamation confiante qu’on est capable d’y parvenir.  Pour l’être incarné, une telle affirmation ne peut que reposer sur la connaissance de sa réalité originelle et sur l’estime et la confiance en soi qui résultent de la certitude que, grâce à la Providence, il ne peut être privé d’aucun bien puisqu’il se sait et se sent uni à l’Absolu, l’Être unique qui est la Vérité ou la Réalité parfaite.  C’est l’unique habitude qui, par le maintien d’un projet clair, net, précis et vivant, peut permettre d’engendrer le modèle que le processus naturel de la vie reproduira à travers lui.

La majorité des autres habitudes ne comportent pas grand-chose qui puisse aider à apprécier la vie par le maintien de l’intérêt ou de la saine curiosité.  C’est le changement qui attire le changement, donc qui produit une transformation, et le renouvellement, qui attire la nouveauté, qui entretient le goût de vivre.

© 2013-16, Bertrand Duhaime (Douraganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur le site www.lavoie-voixdessags.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.

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