QUI SONT LES ÉTASUNIENS, FAUSSEMENT DITS «AMÉRICAINS»?

   Au chapitre de l’objectivité, il n’y a rien de plus dangereux et déphasant que de prendre une réalité pour ce qu’elle n’est pas.  Dans ce domaine, le fait de laisser les Étasuniens (Unitedstatians) s’affubler, avant tout autre, du titre d’Américains, en tant que membres d’un peuple particulier, les États-Unis d’Amérique, relève de l’imposture, de la pure invention et de la prétention qui les caractérise.  Et il n’existe pas d’exemple de cette anomalie de qualifier d’emblée un peuple du vocable qui réfère à son contient en aucun autre endroit de la planète.   Même les habitants de l’Afrique du Sud ont l’honnêteté d’ajouter à leur désignation générale un petit ajout réducteur qui rétablit, dans la juste proportion, leur appartenance à l’Afrique en se désignant comme Sud-Afrdrapeau-USAicains ou Africains du Sud.  Mais le fait que les autres peuples entrent dans le jeu des Étatuniens, ce peuple inculte et arrogant, qui se présente partout avec son rouleau compresseur, pour les appeler d’abord Américains, démontre à quel point ils sont colonisés et se laissent facilement laver le cerveau.  Car les Étasuniens peuvent être des Américains, du fait qu’ils habitent un territoire d’Amérique, mais ils ne sont qu’Étatsuniens en tant que peuple.  Le titre d’Américain revient à tous les gens qui habitent l’Amérique du Nord, l’Amérique centrale ou l’Amérique du Sud.

   Cette anomalie, d’acceptation mondiale, n’a l’air de rien, alors que, psychologiquement, elle démontre une faiblesse généralisée dont la grande nation impérieuse, les États-Unis d’Amérique, a su profiter, toujours portée à appliquer un principe du deux poids deux mesures qui l’avantage en tous points.  Et bien peu de gens osent protester contre cette hégémonie atavique et éhontée d’un éléphant qui écrase sans ménagements les souris au nom de la liberté.   Évidemment, lorsqu’on donne ses munitions à l’autre camp, on n’a pas à se plaindre ensuite qu’il établisse sur soi sa domination subtile, ce par quoi commence toujours un dominant avant d’imposer sa domination concrète, si la première ne suffit pas pour arriver à ses fins.  Mais ces Étasuniens, qui se disent pourtant si courageux, trahissent leur manque de force, une force qui, lorsqu’ils l’ont, ne provient que de leurs abus de pouvoir, puisque, selon leur propre maxime, devant un plus fort avéré, on le joint, sans discernement, au lieu de se laisser détruire.  C’est le sens de leur maxime : «If you can’t beat them, join them!»

   Si vous connaissez bien les Étasuniens, vous les savez assez chauvins pour privilégier les achats de produits de leur pays, dussent-ils contester longuement les contrats internationaux pour défendre leur cause.  Vous  savez fort bien que très peu d’entre eux acceptent d’apprendre une langue étrangère.  De même, très peux d’entre eux choisiraient, comme divertissement régulier, d’assister à la projection d’un film en langue étrangère avec traduction du dialogue en bas de l’écran.  Lorsqu’un film étranger plaît à un producteur, il en achète les droits et il le refait entièrement, pour le présenter ensuite, en doublet, à son peuple… et au monde.  De même, aucun Étasunien n’accepte que les messages publicitaires qui passent à la télévision ne soient que des traductions de productions étrangères : les gens obligent les médias à les refaire entièrement pour les livrer en version étasunienne.  Dans la même veine, vous verrez peu d’artistes réussir aux États-Unis s’ils ne chantent pas en anglais, ce qui nous est clairement signifié par le cas de Céline Dion.  Ou ils l’accepteront exceptionnellement, comme dans le cas d’Yves Montant ou d’Édith Piaf, s’ils y gagnent davantage qu’ils y perdent, par exemple si cela leur ajoute du prestige sous les couleurs du snobisme ou d’une apparente burgerouverture à des valeurs sûres d’une culture étrangère unanimement reconnues dans le monde entier.  Même lorsqu’ils voyagent, ils fréquentent les boites étasuniennes et mangent  étasunien.  Et on n’en finirait pas d’énumérer les cas où ils privilégient les leurs et leurs productions en premier, dédaignant les productions étrangères, sauf par impossibilité de faire autrement.

   Mais s’il n’y avait que ces astuces, on pourrait s’y faire.  Sauf que, forts de leur puissance mondiale et de leur richesse collective, ils savent insidieusement imposer leur culture au reste du monde.  Savez-vous que, il y a peu de temps encore, presque tous les cinémas du Canada, comme de la majorité des pays du monde, appartenaient à des capitaux étasuniens?  Et quand on est propriétaire des cinémas, qu’est-ce qu’on veille à y présenter en premier?  On pourrait encore parler de la dernière invasion commerciale de ce peuple qui — après le déferlement de leurs chaînes de restaurants de malbouffe qui ont envahi le monde — consiste à installer dans la majorité de nos grandes villes des centres commerciaux, à proximité des centres commerciaux locaux bien achalandés, pour permettre à leur magasins grande surface étasuniens de leur faire une concurrence pas très loyale, mais sans même traduire leur bannière de regroupement — comme «Home Tense»– malgré les prescriptions des lois locales.  Sans parler d’une certaine grande chaîne de magasins à rayons de conscience sociale et de moralité douteuses, coupable d’abus en tous genres, qui a lutté jusqu’au bout, à grands frais, pour faire échec à la syndicalisation de ses employés.

   Nous ne nous attarderons pas davantage à une étude des frasques de ce peuple d’adulescents qui, se prenant pour la police du monde et semant guerre après guerre, tous azimuts, a toujours multiplié, dans leur prétention, les erreurs que les populations locales ont payé par l’appauvrissement, la dévastation, l’asservissement et la décimation.  Pourtant, ce peuple, aussi libéral que puritain, réussit toujours à se faire admirer, même quand il arme secrètement, histoire d’argent et d’approvisionnement en pétrole, des pays ennemis de l’humanité qui ne respectent pas les droits de l’homme.   Et c’est oublier la musique qu’ils ont imposé au monde qui permet au bruit d’obtenir des lettres de noblesse, malgré qu’il abrutisse et finisse par infantiliser et «bestialiser» les mentalités et à dégrader les comportements.  Peut-être que, dans l’esprit de trop nombreux colonisés complices d’autres payx, ils parviennent plutôt, par toutes sortes de moyens étudiés et approfondis, à forcer l’admiration des faibles et des naïfs.  Il faudrait savoir à quoi tient cette admiration mondiale pour un peuple qui, s’il n’avait pas achetés à fort prix les meilleurs talents étrangers, n’aurait jamais été capable de fabriquer une bombe atomique et des satellites et de construire des fusées qui les ont conduits sur la lune et leur ont permis d’explorer d’autres univers.  Comme ils ne détiendraient jamais un tel rayonnement s’il n’avait pas institué des organismes sans conscience comme la CIA, les Marines et autres pour s’infiltrer dans la plupart des gouvernements du monde et les manipuler par l’argent ou le chantage à la rétorsion ou à la vindicte.

  Par ce texte, nous n’entendons pas attiser une hostilité, déjà latente, envers les États-Unis, chez les gens plus conscients de leurs manœuvres et de leurs manigances, qui attirent l’attention plus que d’autres en raison des moyens qu’ils déploient pour les mener au succès.  Par l’exemple de ses abus multiples, ce peuple a très bien démontré qu’il sait très bien éveiller la méfiance par lui-même!  En outre, nous savons que la Causalité se chargera tôt ou tard de remettre ce peuple abusif au pas, ce qui est déjà commencé.  Nous savons que, dans un deuxième cycle, ce peuple, formé d’immigrants de toutes provenances, est appelé à jouer le rôle de creuset du monde pour en transmuter les faiblesses et en extraire les valeurs nouvelles.   D’autre part, nous savons pertinemment que ce pays, qui a accompli de grands exploits, ne détient pas le monopole des travers.  À travers ses grandeurs et ses faiblesses, tout peuple, comme toute nation, détient son rôle fonctionnel à jouer et il possède ses défis propres à relever.  Aucune nation ni aucun peuple n’est supérieur à un autre.  Toutefois, nous invitons les gens qui ont gardé un semblant de dignité, donc qui croient que la vérité représente toujours une valeur et que le ridicule reste ridicule, de ne plus supporter, avant le sien, un peuple qui a plus que les moyens de se tailler une place dans le monde.

   Pour ce qui nous concerncomparsese, au Québec, en raison de la vénalité des médias, peut-être serait-il temps que les gens rappellent à l’Assemblée nationale et aux institutions qu’elle a mises en place leur devoir d’imposer les lois qu’elles ont votées au chapitre de l’affichage, même de l’étendre à la publicité présentée à la télévision.  Depuis quelques années, par soucis d’économie, surtout en la présente période de crise financière, la plupart des messages publicitaires des produits américains qui passent à la télévision ont été conçus aux États-Unis mêmes, puis exportés dans le monde entier, d’où ils comportent un «gingle» anglais intraduisible qui supporte un message localement traduit et enregistré par doublage, pour le commentaire parlé et les dialogues.  Certains soirs, il est vraiment ahurissant et aberrant d’entendre à la file ces messages mal traduits, donc présentés dans un français douteux, truffés de musique anglo-saxonne, sans la moindre protestation de qui que ce soit.  Ensuite, on se plaint que le français perde du terrain, comme on déplore, sans intervenir, la fascination des jeunes générations francophones, qui apprennent l’anglais de plus en plus jeunes et qui s’inscrivent de plus en plus dans des maisons d’enseignement anglaises, au niveau collégial et universitaire.  Ma vision personnelle me permet de vous dire que, avec ce qui va bientôt se passer dans le monde, le français est assuré d’un excellent avenir.  Voyez déjà l’usage qu’on en fait dans les pays arabes en révolte contre les dictatures locales en établissant un lien subtil avec la Révolution française.

   Par ce texte, nous invitons également ceux qui ont le sens de l’équité à remettre les choses à leur place en appelant un chat un chat.  Or les prétendus Américains des États-Unis ne sont jamais que des Étasuniens d’Amérique.  Et les appeler ainsi revient à leur donner leur vrai nom et à les remettre à leur juste place, non sur le piédestal qu’ils veulent continuer d’occuper.  Certains l’ont déjà compris puisque les mots «Étasunien» et «Unitedstatian» existent déjà depuis un bon moment et qu’on peut les retrouver dans les dictionnaires d’usage commun.   Nous ne devons pas être tellement dans l’erreur puisque, dans une canalisation plus ou moins récente, Saint-Germain, le Maître spirituel des Amériques, a lancé le même appel d’établir la distinction et de nommer les Étasuniens, Étasuniens, et les Américains, Américains.

© 2012-16, Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.

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