DIEU, FAUT-IL REDOUTR TON COURROUX ET LE CHÂTIMENT QUI DEVRAIT L’ACCOMPAGNER?

 

C’est avec raison que l’idée de me voir imposer une punition, même légère, pour sanctionner une faute répugne à votre esprit, éveillant du ressentiment, une crainte révérencieuse et un sentiment de culpabilité.  La punition implique toujours, jusqu’à un certain degré, un désir de vengeance ou de rétorsion.  Or, comme j’émane d’abord l’Énergie d’Amour pur, je ne juge pas, je ne juge jamais et, surtout, je ne punis jamais.  J’ai ainsi conçu le Cosmos qu’une Loi rigoureuse, mais miséricordieuse, le régit.  Il s’agit de la Loi de la Causalité, appelée par d’autres la Justice immanente, qui accomplit automatiquement son œuvre d’ajustemChatimentent, de rétribution ou de compensation dans l’intention de rétablir l’harmonie, de tout rééquilibrer et de tour ramener dans l’Ordre cosmique.  Celle-ci amène progressivement un coupable, si fauteur il y a, à comprendre les principes de la vie, mais sans jamais chercher à le culpabiliser ni à le punir.

La punition, chacun se l’impose lui-même selon son degré d’enténèbrement et de culpabilité, d’où il ressent le devoir de s’imposer une sanction afin de se racheter ou de payer une dette.  Surtout qu’on vous a inculqué cette idée fausse qu’il vous faut pour m’être agréable et gagner votre ciel.  Pourtant, pour ma part, je sais trop bien que la sanction ne donne aucun autre résultat que d’engendrer, chez un être, la peur, attisant la colère et ouvrant la porte à d‘autres délits ou conflits, ce qui l’amène à s’isoler, à se rebeller ou à se replier sur lui-même, mettant son âme en danger, avec la vie des autres.  Alors, la sanction doit être remplacée par une saine discipline qui prévoit des conséquences adaptées, donc logiques et réalistes.  Elle apprend à un être en croissance à identifier ses comportements erronés, à en assumer la responsabilité, à résoudre ses problèmes tout en respectant sa dignité.  Par elle, il apprend à maîtriser sa vie, à prendre des décisions éclairées et à résoudre ses propres problèmes.  Chaque être doit comprendre que tout ce qui lui arrive provient de lui, et de lui seul, selon ses pensées, ses paroles, ses ressentis et ses actes, conscients et inconscients.

Puisque, au-delà des apparences, chacun agit toujours au meilleur de sa compréhension et de ses moyens, l’erreur, la faute, le péché, rien de cela ne peut exister.  Il n’existe que des expériences incomplètes, des expériences qui manquent encore d’amour, de vérité et de sagesse dans la trajectoire qui vous porte de l’Ombre à la Lumière.  Souvenez-vous que vous avec accepté de vous couper de moi, de sombrer dans l’oubli de votre essence et de vos origines pour vérifier si un être qui a plongé au plus profond de l’Ombre peut retrouver de lui-même sa Gloire d’antan.  À travers cette expérience apparemment injuste, vous parvenez à découvrir, en pleine conscience, au terme de votre évolution, que vous avez vraiment été conçus à mon image et à ma ressemblance et que vous détenez tous mes attributs divins.  Vous avez beau croire que, dans certains cas, vous auriez pu faire mieux que vous avez fait, si vous n’y êtes pas parvenus, c’est que vous manquiez encore de compréhension ou de motivation, par manque de certitude, d’où vous avez simplement agi comme vous le pouviez.

Dans ce contexte, même le châtiment éternel ne peut exprimer qu’une compensation qui dure jusqu’à la fin de l’époque de l’injustice ou de l’ignorance.  Car, lorsqu’une erreur est comprise, que la maîtrise est acquise, toute réaction cesse immédiatement.  Dans ce contexte, l’enfer, comme le purgatoire, n’évoquent, à divers degrés, que le feu des remords personnels ou la rétribution de la Justice immanente pour des actes qui manquaient de conscience.  Ils ne désignent rien d’autre que la Voix de la Conscience universelle qui réprimande et châtie quand il croit avoir mal agi.  Autrement dit, le ciel, le purgatoire et l’enfer ne sont que des états d’être, non des lieux, qui correspondent au degré d’accomplissement d’un être évolutif.

À ma manière, celui qui est chargé d’administrer la justice doit-il éviter de juger et d’exprimer du ressentiment dans l’application d’une sanction envers un être fautif.  Il doit lui rappeler qu’il a commis un acte contraire au bien-être de la société et à la cause de l’Évolution de la Lumière, non comme s’il cherchait à le combattre, mais en visant à dissoudre la part d’obscurité dont il est momentanément rempli, souvent inconsciemment, par impuissance, par manque d’amour ou par totale ignorance.  Nul n’est autorisé à lutter contre un être ou ses choix, il ne peut que combattre des pulsions qui l’amènent à agir en inconscient ou en automate.  Tout ce qui n’est pas transmuté par l’Amour conserve sa part d’ombre qui, si elle est contrainte, ressurgira tôt ou tard sous d’autres formes plus insidieuses et dévastatrices, comme on le constate dans les centres d’incarcération.  Les clefs réparatrices de la Vie résident uniquement dans l’offrande d’amour pur et inconditionnel et dans le maniement adroit de la Parole de Vérité.

Si tu as bien compris, tu n’as rien à redouter de mon châtiment, mais tu as tout à craindre de celui que tu peux t’imposer dans ta difficulté à te pardonner.  Comme tu as tout à craindre du châtiment des membres de votre société qui ne comprennent pas grand-chose de la vraie dynamique de la vie.  Et, selon le degré d’inflation de son ego, l’être humain a souvent plus de mal à se pardonner qu’à pardonner à autrui, car, alors, bouffi d’orgueil, il a trop de mal à se reconnaître comme un être faillible, comme un être encore en évolution.

© 2009-2015 Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.

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