DIEU, QUELS SONT LES DANGERS OU DÉRIVES POSSIBLES D’UNE SOCIÉTÉ DE CONSOMMATION?

Tu n’as qu’à observer autour de toi pour en connaître ou en reconnaître les ravages, bien qu’ils fassent partie de votre ouverture de conscience collective. Révèle-toi qui sont tes idoles et tu comprendras!  Tu connais fort bien les travers de ton monde et tu veux quand même m’amener à m’exprimer sur eux. Bon, à ta demande, je vais le faire dans l’espoir que mes propos pourront produire quelques écalirs de consciences…  bien que je craigne d’encore prêcher dans le désert!  Car ce que vous possédez et vénérez finit par vous dominer et vous anéantir.

Pour avoir trop rapidement rejeté vos anciennes valeurs et vous être lassés de la domination abusive des religions, des sociétés financières et des gouvernements, vous vous êtes tout donnés à votre science, à l’argent, à l’industrie et à la consommation.  Comme collectivité, vous poussez de plus en plus loin votre savoir et votre bien-être, mais sans chercher à devenir conscients de votre Essence et de votre Destinée.  Cupides, égoïstes et orgueilleux, pour avoir foulé aux pieds jusqu’aux véritables valeurs, vous avez inventé vos propres critères fondés sur l’avoir, le faire, le jouir et le paraître.  Ainsi, avec arrogance et ostentation, avez-vous placé l’argent, la performance, le luxe, l’hédonisme, la renommée sur un piédestal, les élevant au rang de valeurs suprêmes.  Tout projeté vers l’extérieur, vous êtes édifié un monde sans âme, coupé de l’être, dont vous subissez à chaque instant les conséquences nombreuses.  Par des artifices, vous ne retenez plus, comme motivations, que l’entretien de la jeunesse, la concurrence matérielle, la domination du plus grand nombre de voconsommation-abusives semblables et la satisfaction de vos appétits charnels sous toutes leurs formes.  En observant le moindrement autour de vous, vous pouvez constater que la course éperdue vers l’avoir a engendré des effets tels qu’ils sont devenus, à leur tour, des causes nuisibles.  Davantage soucieux de votre apparence et de votre image de marque que de la joie de votre âme, qui aime vous voir vos accomplir, vous accordez au regard d’autrui une importance excessive, ce qui vous force à performer et amplifie vos tensions.  Dans votre course effrénée du confort, vous avez fait éclater la famille et, avec elle, vos communautés et la société.

Pris dans les rets de la consommation, vous vous livrez à une concurrence avec vos voisins qui, tous, veulent toujours avoir mieux et plus beau les uns que les autres.  Acheteurs compulsifs, entourés de gadgets, de bidules et de colifichets, vous considérez la moindre nouveauté comme une nécessité que vous devez vous procurer tout de suite.  Vous voulez profiter du meilleur de tous les mondes sans effort.  Pour vous valoriser ou vous hausser, vous accordez votre confiance aux gens connus, riches ou célèbres, qu’aux gens modestes et honnêtes.  À vos yeux, la pauvreté est devenue un vice, car, dans un monde où les frères s’exploitent, malheur à qui ne possède pas.  Vous n’avez plus rien à partager, même pas vos services, que vous monnayez lourdement.   Partout, constamment, une réclame tapageuse ou criarde vous incite à une consommation dont le seul but est l’écoulement de la production, toujours plus diversifiée et importante, plus sophistiquée aussi, pour séduire.  Et pour faire produire, il faut faire travailler, comme pour consommer, il faut travailler.  Alors, vous entrez dans le cercle vicieux, fort épuisant, de l’activisme où il ne vous reste jamais de temps pour l’essentiel.  Puis, en produisant et en consommant à l’excès, vous polluez jusqu’au danger, mais sans penser à résoudre les problèmes d’ordre écologique, économique, politique ou social que vous engendrez.  En cas de récession, les peuples préfèrent provoquer leurs voisins et les amener à déclarer la guerre afin d’écouler les excédents ou de relancer l’économie.  Ainsi, des nations meurent d’embonpoint pendant que d’autres meurent de famine.

Dans votre monde d’individualistes et d’indifférents, chaque être se croit complètement dissocié de la masse humaine, errant à la recherche de lui-même dans un monde qui ne le reconnaît pas.  C’est le drame de la solitude par incommunicabilité des êtres.   Car vous vivez dans des sociétés anonymes, où individualistes et méfiants, vous êtes devenus dénuées de fraternité et de solidarité.  En refusant une morale que vous trouviez dépassée, mais sans pouvoir la remplacer par un système de valeurs satisfaisant, vous avez fait de l’argent, gage de prestige et source de pouvoir, le nouveau dieu ou la présumée panacée universelle.  Ce choix a placé l’humanité dans une impasse dont il lui sera difficile de se tirer, à moins qu’elle tire rapidement des leçons salutaires des maux qu’elle engendre.  Pour évoluer, vous devrez savoir vous remettre en cause sur nombre de points qui supportent vos vices.  Car, lorsque vous confondez les moyens avec le but, vous courez à votre perte.

Présentement, vous vivez dans un état précaire d’endettement où vous devez cumuler les emplois et accumulez la fatigue.  Entre le labeur de la semaine et les divertissements nécessaires de la fin de semaine, vous ne vivez plus comme des hommes, mais comme des brutes mentalisées en quête d’un paradis artificiel et d’une jeunesse éternelle.  Dans vos relations affectives, redoutant l’engagement, qui tirerait votre regard de votre nombril et vous ferait sortir de vous-même, l’autre est devenu un objet jetable dès que, tentant d’en faire le tour, il ne vous convient plus ou ne vous comble plus.  Vous avez moussé à l’extrême le culte de la personnalité, lançant toutes sortes de modes bizarres et débilitantes, redoutant plus que tout de regarder le vieillissement et la mort en face.  Ce qui ne vous empêche pas, toujours à la course, de vous nourrir de malbouffe et d’y perdre votre ligne et votre santé.  Ainsi, vous n’avez jamais de temps à accorder à l’essentiel : à une quête évolutive, à la redécouverte de votre réalité cosmique.

Tout ce que je viens de dire, comme ce que j’ai omis, vous le savez tous.  Votre société de consommation vous amène à plonger dans la dualité et à vous alourdir, à vous densifier davantage, à vous piéger dans la matérialité.  Nul ne peut accéder au sommet de la Conscience spirituelle s’il s’encombre de biens, d’objectifs matériels et de priorités mondaines?  Ce que vous avez oublié, c’est que la solution à tous vos maux réside dans l’être, non dans l’avoir.  Elle réside dans l’Unité, non dans la séparation qui mène à la division.  Et l’être, vous ne pouvez le découvrir qu’à l’intérieur de vous, pas à l’extérieur.  C’est là, bien au-delà du mental, que vous trouverez le Royaume et le Salut.  Ce qui manque le plus, sur votre planète, ce n’est pas de ressources et de moyens, mais de conscience.  Vous avez tout ce qu’il vous faut, pour la retrouver, mais vous y mettrez-vous, vous accorderez-vous du temps et les moyens pour le faire?  Je crains que trop peu d’entre vous y parviennent.

 

© 2009-2015 Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime

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