DE JÉSUS À SAINT NICOLAS ET AU PÈRE NOËL… OU «NOËL, CHANTONS TOUS NOËL…»

   «It’s the most wonderfull time of the year, it’s the hap-happiest season of all.»  Vraiment?  Voyons donc de plus près ce qu’on essaie de nous faire gober là.  Car l’expérience atteste le contraire.  D’abord, il s’agit d’une période où les aspects commerciaux et païens prennent le dessus sur toutes les considérations métaphysiques et spirituelles, des aspects mercantiles, sensuels et mondains maintenus par des campagnes publicitaires massives, auprès d’un public crédule, subtilement manipulé par des messages subliminaux, autant à la télévision, la radio que dans les centres commerciaux, pour inciter aux achats irrationnels et compulsifs, ce qui est supporté par le système économique babylonien des Forces sombres incarnées.

   jesus Puis, dans les faits, c’est la période de l’année où domine une sexualité débridée qui mène à l’adultère et au bris de liens familiaux, confine nombre de personnes à une solitude triste et amère, donne lieu à l’ivrognerie des beuveries répétées qui maintiennent le mal de bloc et aux ripailles qui font engraisser,  engendre la rivalité des amis et des voisins dans les dépenses et les décorations, favorise la conduite dangereuse au volant, exacerbe les conflits familiaux, provoque des bagarres et des meurtres,  sans compter l’augmentation des dettes qui renforcent l’esclavage du dur labeur.  Sans compter qu’elle a moussé la tyrannie des enfants-rois qui reçoivent beaucoup d’attention, mais donnent peu en retour.   Mais voyons, la Noël, avec son merveilleux esprit des Fêtes, n’est-elle pas une journée paradisiaque?!

   Et c’est sans oublier ce fameux Père Noël qui, comme dispensateur de cadeaux et de récompenses, a supplanté la notion de Providence et relégué à un plan très secondaire le mystère de la Nativité du Messie, le Maître de l’Ère des Poissons et le Sauveur du monde!

Car ce personnage fictif, un mensonge et une supercherie, qui devient le dieu de cette période — «Sinterklaas», devenu Santa Claus ou saint Nick (ce dernier nom évoquant aussi le nom du Diable, d’où la couleur de feu de son costume), depuis la publication, en 1809, de Washingon Irving, dans le journal «Knickerbocker History of New York», alors qu’il inventait, dans une fiction, une coutume qui serait innocemment acceptée et observée par des milliards de personnes — n’a cessé de gagner du gallon, évacuant presque complètement l’incidence sacrée du solstice d’hiver.

   Voilà comment nous vivons dans un monde rempli de coutumes et de traditions récentes, dont plusieurs représentent des aberrations, alors que très peu de gens se soucient d’en chercher les origines, de manière à en comprendre les dérives, afin de départager le bon grain de l’ivraie.  En moutons de Panurge, les gens les acceptent comme allant de soi, simplement parce qu’ils sont habitués de faire ce que fait la majorité et qu’ils redoutent le regard d’autrui, sans rien remettre en question, parce que c’est facile et sécurisant.  «Tout le monde le fait, alors, fais-le donc, ainsi, tu ne risqueras pas d’être jugé, rejeté, ridiculisé!»  Car c’est bien connu, la plupart des gens ne réfléchissent jamais aux raisons, souvent frauduleuses, qu’ils ont de croire ce qu’ils croient ou de faire ce qu’ils font, même s’ils n’ont aucune certitude de leur véracité, avec les dangers qu’une telle naïveté ou une telle négligence peuvent représenter.

   Car la Noël, dont l’étymologie celte signifie «renouveau» ou «nouvelle année», fait d’abord référence à la valeur symbolique du solstice d’hiver, figurée par le «Sol invictus», le «Soleil invaincu», image du Fils ardent du Soleil, appelé dans les religions chrétienne, le Christ.  À l’origine, il s’agit d’un ancien rituel, perdu dans la mémoire du temps, qui honorait le début de la remontée du Soleil dans le ciel, figurant la résurrection dans la Lumière, après que les ténèbres aient envahi la plus large portion de la journée, ce qui a fini par mener au changement d’heure permettant aux populations de bénéficier d’une plus grande portion diurne quotidienne à consacrer aux travail et aux diverses activités contingentes de l’expérience humaine, à une époque où les moyens d’éclairage se faisaient rares ou coûteux.saint-nicolas-image

   Ainsi, la Noël n’a, en principe, rien à voir avec la naissance de Jésus, ce qui participe d’une récupération partielle de la partie acceptable des coutumes païennes, par une Église chrétienne naissante, une secte encore hors-la-loi dans l’Empire romain, un moyen astucieux de faire disparaître dans sa communauté les anciens symboles considérés comme hérésiarques.  C’est ce qui explique sa motivation de fixer la date de la célébration de la Nativité au dernier jour des célébrations  des saturnales, afin d’éviter d’attirer l’attention sur elle pendant qu’elle célébrait ses propres fêtes.  En fait, cette Église, qui prônait l’établissement d’une nouvelle religion autour du ministère et du message de Jésus, amis trois cents ans avant d’observer Noël.  Et ce n’est qu’au IVᵉ siècle de notre ère que sa célébration devint obligatoire dans tout l’Empire romain comme festival officiel en l’honneur de la naissance du Grand Avatar ou Maître de l’Ère des Poissons.

   Car nombre de références scripturales et doctrinales, notamment l’allusion aux bergers, qui ne pouvaient se trouver dans les champs avec leurs moutons à cette période froide de l’année, atteste le fait que Jésus ne pouvait être né au jour qui fermait la saison d’automne et lançait celle de l’hiver.  Les archives akashiques suggèrent qu’il serait né au mois d’avril.  Mais l’Église a imaginé qu’en déplaçant ce jour d’anniversaire à la fin de notre mois de décembre, elle parviendrait progressivement, faisant d’une pierre deux coups, à transformer les débauches des saturnales (célébrées à Rome du 17 au 24 décembre) et l’influence des rites mithriaques célébrés ailleurs dans l’Empire romain, célébrant le Soleil de Justice.

   À vrai dire, la référence la plus ancienne à la fête de Noël, validée par l’histoire, comme célébration de la Nativité de Jésus, date du deuxième siècle de l’ère chrétienne.  La secte chrétienne, encore minoritaire, à l’époque,  tentait de réprimer le festival chahuteur et laxiste des saturnales parce que cette fête des moissons, consacrée au sombre Saturne, le dieu des semailles, pour imposer de la retenue à ses propres membres qui ne dédaignaient pas d’y participer, malgré la corruption des mœurs épisodique et annuellement récurrente.  C’est ainsi que, avec l’établissement de l’hégémonie de cette secte, en Occident, la fête de Noël a pris de l’ampleur en raison de la transcendance qu’elle impliquait, puisqu’elle remplaçait l’adoration du Soleil («Sun») par celle du présumé Fils («Son») unique de Dieu.

   Voilà comment, en 529, Justinien, empereur romain, fit du jour fictif de l’anniversaire de Naissance de Jésus une fête officielle de l’Empire, au moment où le Christianisme était devenu la religion d’État.  C’est au Moyen Âge que sa célébration atteint son apogée dans une forme étrange à travers une consommation outrancière et des festivités considérables.  Ainsi, la Noël évoque moins la Nativité de Jésus qu’une récupération festive, dans la volonté de l’Église chrétienne de faire disparaître les anciens symboles du paganisme, par la retenue des leurs aspects inoffensifs – du moins dpère-noël-imagese son point de vue — car certains rites anciens restaient trop profondément ancrés dans les us et coutumes pour être éradiqués d’un coup, ce que le subterfuge religieux rendait plus acceptable pour la masse.

   Ainsi, comme la célébration de la fête de Noël à l’orée de l’hiver ne tient pas la route, ne conviendrait-il pas de rétablir la célébration du solstice d’hiver qui reste un jour férié dans plusieurs cultures.  On a déjà rappelé les célébrations des «Saturnales» romaines et les rites mithriaques indo-iraniens.  Mais on peut encore penser à l’«Hanoucca» ou «Hanouka» de la religion juive et au «Kwansaa» de certains Afro-américains, ou à l’«Uttarayana» et du calendrier hindou, qui s’opposant au «Dakshinayana» du 14 juin, se célèbre le 14 janvier.

   Pour bien comprendre l’importance du solstice d’hiver, il faut se rappeler qu’il se produit vers le 21 décembre, au terme de l’automne et à l’aube de l’hiver,  qu’il correspond au déclin de la course solaire et qu’il marque le jour le plus court de l’année et qui se produit vers le 21 décembre, amène notre étoile, astre de feu, à son point le plus bas de l’écliptique, marquant le temps le plus sacré de l’année, propice à la naissance de l’Enfant-Soleil.  Il exprime, en symbole, la victoire récurrente de la Lumière sur les Ténèbres et il préfigure son triomphe final, dans toutes les consciences, un fait dont Jésus a attesté la possibilité, en son temps, comme d’autres avant lui.

   De là, puisque la Noël a vraiment perdu son sens originel, comme le suggèrent les Maîtres réalisés des plans subtils, les Phares de Lumière pourraient faire de Pâques la plus grande fête de l’année puisque, en lien avec le sens du solstice d’hiver, ce jour marque approximativement le retour du printemps, saison du recommencement et du nouveau, grâce à la Résurrection que la Lumière spirituelle, en croissante constante à travers tout être incarné, produit lentement.

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